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La Femme au perroquet (Courbet)

La Femme au perroquet est un tableau peint en 1866 par Gustave Courbet. Il mesure 129,5 Ă— 195,6 cm. Il est conservĂ© au Metropolitan Museum of Art Ă  New York.

La Femme au perroquet
Artiste
Date
Type
peinture
Technique
Dimensions (H Ă— L)
129,5 Ă— 195,6 cm
Mouvement
RĂ©alisme
Propriétaire
No d’inventaire
29.100.57
Localisation
Inscription
66 Gustave.Courbet

Description

Une femme nue est allongée sur un drap blanc. Un épais tissu dans les tons verts ferme la composition. Un perroquet a quitté son perchoir pour se poser sur la main gauche de la femme[1].

Il est signé et daté 66. Gustave Courbet en bas à gauche.

Présentation et réception

Le Réveil ou Vénus et Psyché (1864), une toile refusée au Salon.
Étude de tête pour la Femme au perroquet (vers 1865), 60 x 73 cm, collection particulière.

Ce tableau est prĂ©sentĂ© au Salon de 1866 (numĂ©ro 463)[2]. Il dĂ©chaĂ®ne la critique, qui pointe du doigt le « manque de goĂ»t Â» du fait de la pose non acadĂ©mique du modèle et de ses cheveux Ă©talĂ©s.

En 1864, sa Vénus et Psyché (intitulée aussi Le Réveil, cf. ci-contre) est refusée par le jury du Salon sous prétexte que le peintre n'y respecte pas les conventions : traiter un thème mythologique et s'y conformer. Si le perroquet a une origine mythologique, Courbet a fait figurer deux femmes nues quand Eros est toujours représenté en homme. Camille Gronkowski écrit en 1929 que cette toile rappelle certaines compositions féminines de Pierre-Paul Prud'hon. Elle a depuis disparu, sans doute dans un incendie à Berlin en 1944-1945 (ancienne collection Gerstenberg)[3].

Courbet dĂ©cide donc en 1866 de dĂ©fier Ă  nouveau l'acadĂ©misme en s'appropriant ses codes, par exemple le sujet et la dimension, rĂ©interprĂ©tĂ©s par sa vision de la peinture. Ainsi, cette femme nue n'a aucun prĂ©texte mythologique ni historique, ce pourquoi elle choque le public. Les soutiens de Courbet sont les plus nombreux, parmi lesquels Jules-Antoine Castagnary, qui reconnait lĂ  « une femme de notre temps Â». Après Les Baigneuses (1853), c'est le deuxième nu de Courbet acceptĂ© au Salon. Il entre dans les collections du MET après un legs en 1929 de Henry Osborne Havemeyer[4].

Notes et références

  1. (en) « Woman with a parrot », sur metmuseum.org
  2. Base Salons, année 1866, musée d'Orsay.
  3. Gazette des beaux-arts, juillet 1929, p. 33-34.
  4. Woman with a Parrot, New York, MET.

Liens externes

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