La Femme (album)
La Femme est le 3e album studio enregistré par Juliette Gréco et sorti en 1967.
Sortie | |
---|---|
Enregistré |
26 juin au 20 septembre 1967 Studio Blanqui (Paris, 13e arr.) |
Durée | 31 min 50 s |
Genre | Chanson française |
Format | 33 tours 30 cm |
Producteur | Paul Guiot |
Label | Philips |
Albums de Juliette Gréco
Au verso de la pochette, Juliette Gréco brosse un portrait de la femme ou des femmes :
« Une femme, c'est comme l'œil d'une mouche. Avec ses mille et une facettes… Dans une femme, il y a toutes les femmes. Et les situations sociales déterminent leur attitude ou leurs attitudes face à la vie.
Dans ce disque, il y a “La Femme”… Celle qui chuchote “Déshabillez-moi”, celle qui dit : “Il ne faudrait pas que vous preniez l'habitude de n'aimer que moi”, celle qui suggère “Il doit faire bon dans ton lit”, enfin celles et celles qui sont femmes comme on l'entend depuis le commencement des temps…
Mais il y a aussi la Femme qui n'est pas uniquement quelqu'un qui reçoit. Celle qui sait qu'épouser un homme, c'est épouser son corps, son esprit mais encore — en connaissance de cause et effets — ses convictions, sa quête d'absolu.
Alors dans ce disque, il y a une femme qui attend et qui prie : “J'ai si froid, j'ai si peur, Daniel ô reviens-t-en, y'a notre vie en nous qui dort dedans mon ventre. Les fleurs s'mettent à genoux, les fleurs te disent rentre…” Mais Daniel, mort de trop vouloir vivre libre, ne rentrera pas…[Note 1]
Oui, elles sont là , les femmes uniques et multiples, heureuses ou brisées, comme si l'on traversait leurs apparences… Du moins, je les espère présentes puisque c'est la vocation de ce disque d'une femme aux femmes comme un envoi de fleurs… »
Titres
Crédits
- Arrangements et direction d'orchestre :
- Michel Colombier en 1, 2, 4, 7, 10.
- Paul Piot en 3, 8, 9.
- Bernard GĂ©rard en 5, 6.
- François Rauber en 11.
- Production : Paul Guiot[2].
- Ingénieur du son : Georges Giboni[2].
- Technicien : Henri Arcens[2].
- Enregistrement : 26 juin au 20 septembre 1967[1] au studio Blanqui (Paris, 13e arr.).
- Album original : 33 tours/LP Mono/Stéréo (gravure universelle) Philips 844 702 BY sorti en [1].
- Photographie recto pochette : Just Jaeckin[2].
- Réédition en CD : PolyGram/Mercury France réf. 536 886-2, 1998.
Notes et références
Notes
- Avec sa chanson Je t'attends à Charonne, Leny Escudero fait référence à l'affaire de la station de métro Charonne où, le , certains manifestants contre l'OAS et la guerre d'Algérie trouvèrent la mort à cette station de métro lors de leurs affrontements avec les forces de l'ordre.
- Gréco a précédemment mentionné à propos de la chanson Les Canotiers écrite par Georges Walter et composée par Philippe-Gérard (éditée en 1963), que c'était une chanson « impressionniste ». Il en est de même ici où, sur une lente mélodie de Yani Spanos, Pierre Louki décrit la nuit qui s'étend sur un village de pêcheurs : « Le soleil s'est caché loin sous les rochers, les pêcheurs dos vouté rentrent au logis et l'oiseau fatigué retrouve son nid… »
- Bernard Dimey parle d'un garde ou d'un soldat mutilé, vraisemblablement disparu lors de la révolution russe de 1917 :
Il a fait si souvent la guerre,
Sans savoir ni comment ni pourquoi,
Une main ne vous sert plus guère
Quand on a perdu quatre doigts. - Spécialement écrite pour elle par Jacques Brel, cette chanson, que Gréco a jusque-là interprétée sur scène (créée lors de ses récitals à l'Olympia en 1966 et reprise la même année sur la scène du TNP), est gravée pour la première fois pour un album studio. Gréco la reprendra dans son anthologie en 3 CD de 1983 (volume 1, Juliette Gréco : Si tu t'imagines/Les Feuilles mortes, Disques Meys).
Références
- Sources : livret du volume 9 (Déshabillez-moi, avec des notes de Bertrand Dicale) de l'intégrale en 21 CD de Juliette Gréco L'Éternel Féminin, Mercury/Universal, 2003.
- Crédités sur l'album original 33 tours.