La Epoka
La Epoka (en judéo-espagnol : לה איפוקה, L'Époque) est un journal publié entre 1875 et 1911 à Salonique dans l'Empire ottoman. Publiée pendant près de quarante ans, elle a été le principal périodique en judéo-espagnol ottoman[1] et le premier journal paru dans cette langue à Salonique[2].
La Epoka | |
Première page en 1902 | |
Pays | Empire ottoman |
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Zone de diffusion | monde sépharade |
Langue | judéo-espagnol |
Périodicité | quotidien puis hebdomadaire |
Genre | généraliste |
Date de fondation | 1875 |
Date du dernier numéro | 1911 |
Ville d’édition | Salonique |
Directeur de publication | Saadi Halevy Samuel Halevy |
Rédacteur en chef | Saadi Halevy Samuel Halevy |
Histoire
La Epoka est fondée par Saadi Halevy en 1875, le premier numéro paraissant le 1er novembre de cette même année[3] - [4]. Ce dernier sera rédacteur en chef du journal jusqu'en 1888[5] et est également directeur du Journal de Salonique publié en français[6]. La Epoka affiche le sous-titre Revista comerciala y literaria (Journal commercial et littéraire) et adopte une position progressiste et avant-gardiste[3]. Le périodique reçoit l'appui de l'Alliance Israélite Universelle, organisation juive promouvant les valeurs de l'émancipation[3]. Le lectorat de La Epoka est composé de Juifs séfarades vivant à Salonique et dans d'autres villes de la région ne pouvant lire que des documents en judéo-espagnol[7].
Après la mort de Saadi Halevy, son fils, Samuel, devient rédacteur en chef et l'éditeur de La Epoka[4]. Le journal, qui a d'abord été publié sur une base quotidienne, devient un hebdomadaire[4]. La Epoka et son journal frère Le Journal de Salonique ont tous deux soutenu le sionisme, le socialisme et l'ottomanisme[6]. En 1892 , La Epoka félicite les Ottomans pour avoir offert aux Juifs une terre après leur expulsion d'Espagne et décrit l'Empire comme la « terre où nous mangeons du pain gratuitement»[4]. Après la révolution des Jeunes-Turcs de 1908, La Epoka et Le Journal de Salonique s'orientent davantage vers le sionisme[8].
La Epoka disparait en 1911[2]. Les numéros du périodiques sont conservés par la Bibliothèque nationale d'Israël[4].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « La Epoka » (voir la liste des auteurs).
- Devin A. Naar, « Fashioning the "Mother of Israel": The Ottoman Jewish Historical Narrative and the Image of Jewish Salonica », Jewish History, vol. 28, nos 3-4, , p. 351, 360, 366 (DOI 10.1007/s10835-014-9216-z, lire en ligne)
- « The Levy Family in Salonica & A Legacy of Notebooks » [archive du ], University of Washington (consulté le )
- Yvette Bürki, « The Ottoman Press at the Dawn of the Twentieth Century through the Salonica Newspapers La Época and El Avenir », European Judaism: A Journal for the New Europe, vol. 43, no 2, , p. 102–116 (DOI 10.3167/ej.2010.430210, lire en ligne)
- « La Epoka » [archive du ], National Library of Israel (consulté le )
- Olga Borovaya, « Jews of Three Colors: The Path to Modernity in the Ladino Press at the Turn of the Twentieth Century », Jewish Social Studies, vol. 15, no 1, fall 2008, p. 113 (JSTOR 40207036, lire en ligne)
- Yaelle Azagury, « The story of Jewish Salonica », The Jerusalem Post, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- Olga Borovaya et Michael P. Kramer, Modern Jewish Literatures: Intersections and Boundaries, Philadelphia, PA, University of Pennsylvania Press, , 83-103 p. (ISBN 9780812242720, lire en ligne), « Shmuel Saadi Halevy/Sam Lévy Between Ladino and French: Reconstructing a Writer’s Social Identity »
- Sarah Abrevaya Stein, « Ottomanism in Ladino » [Working Paper], European University Institute, (consulté le ), p. 17