La Chanson des bouilleurs de cru
La Chanson des bouilleurs de cru se réfère au bouilleur de cru ou « brandevinier », une personne habilitée à produire ses propres eaux-de-vie. Cette profession est maintenant en voie de disparition. Ce sont les descendants des soldats de Napoléon qui bénéficiaient du Privilège des bouilleurs de cru, leur permettant de produire leur propre alcool.
Paroles
- Je ne sais par quels sortilèges,
- Cela se fit, bouilleurs de cru,
- Mais votre pauvre privilège
- Dans quelques jours aura vécu...
- Sous l'alambic allez Ă©teindre
- Votre joli feu de sarments,
- Mais vous auriez tort de vous plaindre,
- Les gabelous seront charmants.
- Vous peinez comme mercenaires
- Et très chichement vous vivez
- Pour faire honneur Ă vos affaires,
- Encore Ă grand-peine arrivez;
- Eh bien! Il faudra vous restreindre.
- On vous trouve trop opulents;
- Mais vous auriez tort de vous plaindre,
- Les gabelous seront charmants.
- Une fois faite la vendange,
- Pour cuire le marc, il faudra
- Que l'on verse au fisc en Ă©change
- L'argent que ce marc donnera;
- D'ailleurs, il y a pour vous contraindre
- Des papiers bleus, des verts, des blancs...
- Mais vous auriez tort Ă vous plaindre,
- Les gabelous seront charmants.
- Vigneron, l'on te persécute
- Jusqu'en ta vinée, et pourquoi,
- Comme charbonnier dans sa hutte,
- Ne serais-tu maître chez toi?
- C'est que... Mais chut... va vite Ă©teindre
- Le feu...Ce sont eux que j'entends...
- Mais garde-toi de te plaindre,
- Tu verras qu'ils seront charmants.
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