Accueil🇫🇷Chercher

L'Obéissante

L'Obéissante (ainsi baptisée en raison de la facilité avec laquelle elle pouvait être conduite) est le nom du premier véhicule routier à vapeur, construit en 1873 par Amédée Bollée[1].

L'Obéissante
L'Obéissante
L'Obéissante photographiée en 1875. On peut y voir Amédée Bollée au volant avec à ses côtés son père et l'un de ses frères, et à l'arrière son épouse et sa belle-sœur.

Marque Amédée Bollée
Années de production 1873
Production 1 exemplaire(s)
Moteur et transmission
Énergie Vapeur
Moteur(s) V2 (Ă—2)
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Manuelle par baladeur
Poids et performances
Poids Ă  vide 4 800 kg
Vitesse maximale 40 km/h
Châssis - Carrosserie
Suspensions Ressorts Ă  lames
Direction Chaîne sur un pignon elliptique
Chronologie des modèles

Description

C'est le premier véhicule automobile satisfaisant par sa vitesse et sa maniabilité et on le considère comme le premier véhicule particulier de l'histoire de l'automobile.

En effet sa structure en comportait tous les éléments :

  • châssis avec suspension indĂ©pendante sur les quatre roues ;
  • roues avant directrices avec commande par chaĂ®ne sur un pignon elliptique liĂ© au volant pour le braquage diffĂ©rentiel de la roue extĂ©rieure et de la roue intĂ©rieure au virage ;
  • propulsion par deux moteurs bicylindres en V Ă  vapeur reliĂ©s aux roues arrière indĂ©pendantes ;
  • changement de vitesse par baladeur entre pignons ;
  • commandes centralisĂ©es autour du volant ;
  • chaudière Ă  l'arrière.

Caractéristiques

L'Obéissante en 1873.

Pesant 4 800 kg et offrant 12 places, elle pouvait atteindre 40 km/h en palier. Grâce Ă  son changement de vitesse, elle pouvait gravir une cĂ´te de 12 % Ă  faible vitesse.

Le , Amédée Bollée sollicite auprès du préfet de la Sarthe l'autorisation de faire circuler sa « voiture locomobile » dans le département. Son projet de voyage à Paris nécessite de nombreuses démarches administratives et c'est le ministre des travaux publics Eugène Caillaux qui donne son accord le .

Les débuts

Permis de conduire l'Obéissante dans Paris ().

Le , BollĂ©e fit 230 km avec L'ObĂ©issante pour rallier Le Mans Ă  Paris, en 18 heures[2]. Il doit s'arrĂŞter Ă  chaque changement de dĂ©partement, mais son arrivĂ©e Ă  Paris a un retentissement considĂ©rable car le fonctionnement rĂ©gulier et silencieux de son vĂ©hicule tranchait avec les expĂ©riences automobiles de l'Ă©poque. Toutefois, la circulation automobile n'Ă©tant pas prĂ©vue par le code de la route, il Ă©cope de 75 contraventions. Ce problème fut rapidement rĂ©solu par une dĂ©monstration publique avec le prĂ©fet de police Ă  bord.

L'Obéissante fut la première automobile privée à être autorisée à circuler dans Paris. Une communication à l'Académie des Sciences donnant tous les détails de sa construction reçut les félicitations du monde scientifique, mais aucun véhicule de ce type ne fut commandé à Amédée Bollée.

Il fabriqua d'autres voitures « sans chevaux Â» et quelques trains routiers, les ancĂŞtres de nos semi-remorques modernes, jusqu’en 1885.

Amédée Bollée père.
L'Obéissante pilotée par Amédée Bollée fils en , à la Coupe mancelle de l'ACO (circuit de la Sarthe).


Notes et références

  1. « 1873. « L'Obéissante » d'Amédée Bollée père (France) », sur users.skynet.be/tintinpassion.
  2. « Amede Bollee (pere) L'obeissante »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur histomobile.com.

Voir aussi

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.