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L'Erreur

L'erreur ou la seconde vie de Sylvain Regard

L'erreur ou la seconde vie de Sylvain Regard
Auteur Jean Daniel
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Éditeur Librairie Générale Française
Date de parution 1952 (LGF), 1977[1] (réédition, Livre de poche), 1984[2] (réédition, Gallimard, Collection Blanche)
Nombre de pages 127
ISBN 2-253-01563-6
Chronologie

L'erreur ou la seconde vie de Sylvain Regard est le premier roman écrit par le journaliste et écrivain Jean Daniel. Paru en 1952 (LGF), il est réédité en 1977 (Livre de poche, LGF), puis en 1984 chez Gallimard (Collection Blanche).

Présentation

Dans son livre L’ère des ruptures, Jean Daniel écrira aussi : « Je fus souvent tenté de préférer l’erreur qui rapproche à la vérité qui sépare ».

La raison de cette réédition, nous confie Jean Daniel, vient d'une certaine indulgence pour le héros de ce récit, à un âge où il faut bien "s'assumer", y reconnaître une partie de soi, un morceau de jeunesse qu'il n'est pas facile d'identifier.

Préface d'Albert Camus

Selon Jean Daniel, ce serait Albert Camus qui l'aurait incitĂ© Ă  Ă©crire et Ă  publier L'Erreur[3]. « Il est peu de premier livre dont, si vite, je me suis senti aussi proche. Â» Ainsi commence la prĂ©face qu'Albert Camus Ă©crivit pour ce premier roman de son ami Jean Daniel. « L'angoisse de Bruxelles Â» dont il parle a des airs de brume des canaux d'Amsterdam, dĂ©cor de La Chute. Mais ici, il s'agit d'une « angoisse en plein soleil Â», sujet du livre.

Thème

« Le sujet de L'Erreur est justement cet affrontement et comment un homme, nĂ© pour vivre, peut trouver au-delĂ  d'une certaine mort, une deuxième vie. Â» LĂ  commence la seconde vie de Sylvain Regard.

Résumé

Sylvain Regard est un ĂŞtre de paradoxe. Apparemment, c'est un jeune homme pauvre, qui a un patron mĂ©prisable et un travail qui ne correspond guère Ă  ses dons. Pourtant, « il vit comme un ĂŞtre comblĂ©. Â» Il se sent privilĂ©giĂ©, « le soleil brille pour lui Â», la guerre lui sert de rĂ©vĂ©lateur et il aime ses succès fĂ©minins. Il rejette par-dessus tout l'injustice et la laideur[4].

Au-delĂ  de son engagement dans la vie politique, Jean Daniel pense Ă  la question de la grâce -beautĂ© et laideur, maladie et mort- mais les canons de la beautĂ© n'ont-ils pas Ă©tĂ© dĂ©finis par des hommes ? Si tout est politique, de tout temps, « tous les visionnaires ont prĂ©conisĂ© une discipline de fer pour prĂ©parer le brasier rĂ©dempteur, inĂ©luctable prĂ©lude Ă  tous les paradis. Â» Il est donc sceptique sur le "tout politique" et prĂ´ne la modestie car l'erreur est de croire que tout nous est dĂ». Se battre et rester modeste : « comprendre cela, c'est accĂ©der Ă  la deuxième vie. Â»

Sylvain Regard a dĂ©cidĂ© d'en finir, hantĂ© par le souvenir de Louise qui s'est suicidĂ©e il y a pourtant bien longtemps. Il a rendu visite Ă  François son oncle qui l'a bien connue, sans bien savoir pourquoi, Louise que la beautĂ© avait nĂ©gligĂ©e, condamnĂ©e aux "qualitĂ©s morales" et François avait conclu : « La rançon de la joie n'est pas la souffrance, c'est la mort; dans la souffrance on finit toujours par s'installer. Â» Peut-ĂŞtre.

Sa dĂ©cision est prise mais sur son chemin il va rencontrer des fâcheux. Sa sĹ“ur d'abord qui l'emmène chez ses beaux-parents. Pourquoi ne riait-il plus comme avant, lui demanda-t-elle, un bon rire, bienfaisant, qui fait « s'Ă©panouir l'âme. Â» Un rire thĂ©rapeutique en somme. Puis il reçut la visite de son ami Max, dĂ©sespĂ©rĂ© par la maladie de sa femme, habitĂ©e de nĂ©vralgies Ă©pouvantables. Il l'accompagne finalement Ă  l'hĂ´pital oĂą elle doit suivre un traitement psychologique Ă  base de rire collectif. Mais le rire thĂ©rapeutique n'agit pas, elle reste figĂ©e, sans un rire, pas mĂŞme un petit sourire et le lendemain, elle met fin Ă  ses jours et Ă  sa souffrance.

Cette fin tragique provoque chez Sylvain comme une catharsis, Louise et la femme de Max sont dĂ©sormais impuissantes contre la beautĂ© de la nuit ou son « amour exclusif pour les petits matins. Â»

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • L'Erreur ou La Seconde Vie De Sylvain Regard, LGF, 1977, (ISBN 2-253-01563-6), rĂ©Ă©dition Gallimard, collection blanche, 120 pages, 11/1984, (ISBN 9782070702961)

Liens externes

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