L'Empereur romain, un mortel parmi les dieux
L'Empereur romain, un mortel parmi les dieux est une exposition sur le culte impérial dans la Rome antique qui se déroule du au au musée de la Romanité de Nîmes[1].
L'Empereur romain, un mortel parmi les dieux | |
Portrait d'Auguste en pontifex maximus | |
Type | Exposition temporaire |
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Pays | France |
Localisation | Musée de la Romanité de Nîmes |
Coordonnées | 43° 50′ 02″ nord, 4° 21′ 34″ est |
Date d'ouverture | |
Date de clĂ´ture | |
Organisateur(s) | Musée de la Romanité de Nîmes |
À travers 150 œuvres (statues, monnaies, bas-reliefs...) l'exposition retrace les origines du culte impérial[2].
Préparation
Cette exposition temporaire était initialement prévue du au mais repoussée en raison de la crise sanitaire malgré la réouverture du Musée le à la suite du premier confinement[3] - [4].
Thème de l'exposition
Dans la Rome antique, politique et religion sont indissociables et l’empereur apparaît comme un intermédiaire privilégié entre les hommes et les dieux. En tant que responsable public, il garantit l’accomplissement des rites religieux destinés à maintenir la « pax deorum » (« paix des dieux »), c’est-à -dire la bienveillance des dieux envers la cité, gage de prospérité pour tous ses habitants[5].
Auguste, la naissance du premier empereur romain
Auguste, le premier empereur romain, fonde en partie son pouvoir sur des bases religieuses : les honneurs qui lui sont décernés tout au long de sa longue carrière politique contribuent à construire une aura divine autour de sa personne, l’élevant au-dessus du commun des mortels. A Nîmes, il subsiste deux édifices religieux dynastiques datés de son règne : la Maison Carrée, et l’Augusteum du site de la Fontaine[5].
Auguste s'impose comme le sauveur de la Patrie en ramenant la paix à Rome après une guerre civile de plus de 10 ans, déclenchée par l'assassinat de Jules César. À l'origine nommé Octavien ou Octave, il reçoit le titre d'Auguste, accordé par le Sénat le 27 avant J.-C. Le titre d'Auguste ou Augustus, qu’on peut traduire par "le Vénérable", possède une dimension religieuse et sacralisante[6].
Il va fusionner les hommages qui lui sont rendus avec le culte classique. Il a néanmoins l’habileté de ne jamais se prendre pour un égal de Jupiter, ce qui serait contraire à la religion romaine[7]. Toute la subtilité de l’exercice consiste donc à acquérir un caractère divin sans être dieu pour autant : divus mais jamais deus[7].
Une exposition réalisée avec la collaboration du musée du Louvre
149 œuvres sont exposées, dont 30 spécialement prêtées par le Musée du Louvre. Un grand nombre d’œuvres appartenant aux collections du musée de la Romanité, pour une large part jamais présentées jusqu’alors au public, ont été restaurées pour l’occasion[8].
L'exposition est labelisée «Exposition d’intérêt national» par le ministère de la Culture[9].
Références
- « Exposition « L’Empereur romain, un mortel parmi les dieux » au musée de la Romanité à Nîmes », sur franceculture.fr (consulté le )
- « PHOTOS - "L'Empereur romain, un mortel parmi les dieux", l'expo à découvrir au musée de la Romanité à Nîmes », sur France Bleu, (consulté le )
- « Nîmes : le musée de la Romanité a un an », sur midilibre.fr, (consulté le )
- « Nîmes : le musée de la Romanité rouvrira ses portes le 15 juin », sur midilibre.fr, (consulté le )
- Benoit Soubeyran, « L’empereur romain un mortel parmi les dieux : exposition temporaire au musée de la Romanité », sur Le blog d'un bibliothécaire wikimédien, (consulté le )
- « REPORTAGE. Une exposition inédite pour tout savoir sur le culte de l'empereur romain », sur Sciences et Avenir (consulté le )
- « A Nîmes, une exposition sur la construction de la figure de l’empereur romain, divin mais pas dieu », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « L’Empereur romain, un mortel parmi les dieux », sur vivrenimes.fr, (consulté le )
- « Expositions d'intérêt national », sur culture.gouv.fr (consulté le )
Bibliographie
- L'empereur romain, un mortel parmi les dieux, Nîmes, Musée de la Romanité, , 240 p. (ISBN 978-2-9571784-0-7)
- Pierre Gros, La Maison Carrée de Nîmes, ouvrage collectif sous la direction éditoriale de Jean-Luc Nito, avec des textes de Gérard Caillat, Olivier Poisson, Dominique Darde, Jean-Claude Golvin et un entretien de Thierry Algrin par Jean-Luc Nito - 178 pages, Éditions Ville de Nîmes, 2012. Diffusion Ville de Nîmes et Errance/Actes sud.
- Pierre Gros, L'augusteum de Nîmes, in : revue archéologique de Narbonnaise, tome 7, 1984, p 123-134.
- Jean-Luc Fiches et Alain Veyrac (dir.), L'enceinte Augustéenne, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1996.
- Roger Hanoune et John Scheid, Nos ancĂŞtres les romains, DĂ©couvertes Gallimard, 1995,p 68- 85, (ISBN 978-2-0705-3159-2)
- Cécile Giroire et Daniel Roger avec la collaboration de Zoé Pauvert, Auguste l'album de l'exposition, 2014, (ISBN 978-2-7118-6174-3)
- William Van Andringa, Des honneurs dignes d’un dieu : l’empereur et la religion publique à l’époque augustéenne », Religions & Histoire (hors série), février-, p. 62-69.
- le figaro hors-série; Auguste, les promesses de l'âge d'or Broché –