Kusarigama
Le kusarigama (éé ou ăăăăăŸ) est une arme blanche dĂ©veloppĂ©e au Japon au XIIe siĂšcle par des paysans soucieux de se dĂ©fendre. En effet, n'ayant pas le droit d'utiliser un katana, et Ă©tant trop pauvres pour acheter une lance, un couteau ou n'importe quelle autre arme, les paysans ont utilisĂ© dans leur intĂ©rĂȘt dĂ©fensif leurs outils, comme les faucilles (kama), les serpes, les truelles (kunaĂŻ) et autres[1].
Dans l'absolu, le kusarigama est une kama (faucille) dont l'extrĂ©mitĂ© du manche opposĂ©e Ă la lame Ă©tait attachĂ©e Ă une chaine, dont la longueur variait en fonction des besoins, mais dont la taille gĂ©nĂ©rale se situait entre 4 et 6 m. L'extrĂ©mitĂ© de cette chaine Ă©tait ornĂ©e d'un boulet mĂ©tallique, d'une boule de bois, ou d'une pierre, de sorte qu'elle puisse ĂȘtre utilisĂ©e comme un flĂ©au.
Les ninjas ont fait grand usage de kusarigama, dĂ©jĂ parce qu'il Ă©tait facile Ă utiliser, pour eux, habituĂ©s au combat avec des chaines, et en plus parce qu'il permettait de se faire passer facilement pour un paysan, tout en restant efficace au combat, grĂące Ă une arme rustique mais sophistiquĂ©e et polyvalente[2]. Effectivement, la souplesse, la lĂ©talitĂ© et la rapiditĂ© d'utilisation font de la chaine une arme trĂšs efficace face Ă un sabre, une lance, un couteau ou un homme dĂ©sarmĂ©. La rigiditĂ© d'une lame fixe ou d'un bĂąton Ă©tait dĂ©savantageuse, face Ă une chaine, qui ne pouvait pas ĂȘtre tranchĂ©e ou coupĂ©e, mais qui pouvait passer la dĂ©fense de l'adversaire, pour l'atteindre sans se rapprocher de lui.
Le kusarigama a été l'objet d'améliorations et d'évolutions, et a donné naissance au kyoketsu shoge.
Le kusarigamajutsu est enseignĂ© dans des koryĆ«, notamment la Nito Shinkage-ryĆ« kusarikamajutsu (äșćç„ćœ±æ”ééèĄ), SuiĆ-ryĆ« iai kenpo (æ°Žé·æ” ć± ć ćŁæł), ainsi que dans les koryĆ« de ninjutsu.
On le retrouve Ă©galement dans les arts martiaux d'Okinawa.
Ătymologie
En japonais, « kusari » (ăăă) signifie « chaĂźne » et « kama » (ăăŸ) signifie « faucille ». Lorsque les deux mots sont associĂ©s, la prononciation du second change et devient « gama » (ăăŸ) (par l'effet du rendaku). En kanji, le mot s'Ă©crit éé et se prononce donc « kusarigama » (ăăăăăŸ).
MĂ©dias
- Vagabond de Takehiko Inoue : tomes 12 et 13, Kohei Tsujikazé se fait passer pour Baïken Shishido, il attaque Miyamoto « Takezo » Musashi avec son kusarigama.
- Secret of Mana : dans la liste des fouets.
- Ninja Gaiden 2 : Ryu Hayabusa trouve cette arme dans le 5e niveau du jeu.
- Naruto : HanzĂŽ la salamandre est un maĂźtre dans l'utilisation de cette arme.
- Inuyasha : Kohaku, le petit frÚre de Sango, possÚde un kusarigama en os de démon.
- Ninja assassin (http://www.imdb.com/title/tt1186367/).
- Soul Eater : Tsubaki, la partenaire de BlackâStar, possĂšde la facultĂ© de se changer en kusarigama, appelĂ© « grappin-faucheur » dans la sĂ©rie.
- Baki the Grappler : Ryuko Yanagi s'en sert contre Baki.
- Shadow Fight 2 : c'est une arme utilisable Ă partir du niveau 6.
- Dans Daredevil no 507, paru le , Daredevil est attaqué par un groupe de ninjas qui, d'aprÚs lui, utilisaient des kusarigama : « I don't know, but they wielded kusarigama. »
- League of Legends : le champion Thresh utilise un kusarigama pour attraper et immobiliser les champions ennemis.
- Nioh, PlayStation 4 (2017) : le kusarigama fait partie des différents types d'armes utilisables par le joueur
- RWBY : les armes dâEmerald sont clairement inspirĂ©es du kusarigama.
Notes et références
- Stephen K. Hayes, The Ninja and their Secret Fighting Art, Charles E. Tuttle, , p. 74-75.
- Stephen R. Turnbull, Warriors of Medieval Japan, Osprey Publishing, , p. 166.