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Kurigalzu Ier

Kurigalzu Ier est un roi de Babylone de la dynastie kassite ayant régné de 1391 à 1375 av. J.-C.[1] Il est le fils de Kadashman-Harbe Ier, auquel il succède peut-être, même si c'est Kara-indash qui est généralement donné comme étant son prédécesseur immédiat.

Kurigalzu Ier
La ziggurat de Dûr-Kurigalzu (photo de 1915).
Biographie
Décès
Famille
Père
Enfants
Kadashman-Enlil Ier
Burna-Buriash II
Sestra nebo dcera Kadašman-Enlila I. (d)

Son règne marque le retour dĂ©finitif de la Babylonie au rang de puissance politique majeure dans le Moyen-Orient depuis l'Ă©poque des rois amorrites Hammurabi et Samsu-iluna au XVIIIe siècle av. J.-C. La rĂ©gion est apparemment pacifiĂ©e, la puissance babylonienne n'est plus contestĂ©e, et il peut reprendre les anciens titres royaux comme celui de « roi de la totalitĂ© Â». Sous son règne, une alliance matrimoniale est scellĂ©e avec l'Égypte, puisqu'une princesse babylonienne Ă©pouse Amenhotep III, comme cela est mentionnĂ© dans une lettre diplomatique d'un de ses successeurs retrouvĂ©e Ă  Tell el-Amarna.

Kurigalzu Ier a surtout laissé l'image d'un grand souverain bâtisseur, puisque c'est à lui qu'il faut selon toute vraisemblance accorder la reconstructions de sanctuaires et de murailles dans les grandes villes du royaume, et non à Kurigalzu II (1332-) même s'il existe une confusion pour certaines constructions, car les inscriptions de fondation laissées par ces deux rois ne permettent que rarement de les différencier. Ces dernières constituent pas moins des deux-tiers des inscriptions de fondation laissées par des rois kassites. On connaît des travaux entrepris par un roi nommé Kurigalzu à Adab, Akkad, Babylone, Sippar, Nippur, Isin, Uruk et Ur.

La plus grande rĂ©alisation attribuable Ă  Kurigalzu Ier est la construction d'une nouvelle capitale Ă  son nom, Dur-Kurigalzu, « Fort Kurigalzu Â», situĂ©e sur l'actuel site de Aqar Quf dans la pĂ©riphĂ©rie de Bagdad. Cette identification est quasiment certaine depuis la dĂ©couverte d'un texte du règne de Burna-Buriash II (1359-) mentionnant le nom de cette ville ; celui-ci Ă©tant le père du deuxième Kurigalzu, il est impossible d'attribuer Ă  ce dernier la construction de la ville. Elle est divisĂ©e en deux complexes principaux : un complexe cultuel disposant de temples et d'une ziggurat ; et un vaste complexe palatial organisĂ© autour de plusieurs unitĂ©s qui n'a Ă©tĂ© que partiellement dĂ©gagĂ© mais occupe un tell de 420 000 m2.

Par tous ces aspects, le règne de Kurigalzu apparaît comme un tournant dans la dynastie kassite : il dispose d'un royaume agrandi et stabilisé par ses prédécesseurs qui ont assuré la domination sur toute la Mésopotamie méridionale, puis il entreprend une œuvre de restauration des grandes villes et la construction d'une capitale qui garde ce statut jusqu'à la chute de la dynastie kassite en Son règne marque donc l'affirmation de la puissance babylonienne et un retour de la prospérité dans cette région, et il inscrit les rois kassites dans la tradition des anciens rois de Babylone et de la Mésopotamie du Sud. Kadashman-Enlil Ier lui succède en

Notes et références

  1. Bertrand Lafont, Aline Tenu, Francis Joannès, Philippe Clancier, La Mésopotamie : De Gilgamesh à Artaban 3300 - 120 av. J.-C. (ISBN 978-2-7011-6490-8), p. 502

Bibliographie

  • (en) T. Clayden, « Kurigalzu I and the Restoration of Babylonia », dans Iraq 58, 1996, p. 109-121

Voir aussi

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