Kritinía
Kritinía, en grec moderne : Κρητηνία, est un village du dème d'Attavýros (el), sur la côte ouest de l'île de Rhodes, en Grèce.
Noms locaux |
(el) Κρητηνία, (el) Κάστελλος |
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Pays | |
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Diocèse décentralisé | |
Périphérie | |
District régional | |
Dème |
municipalité de Rhodes (d) |
Ancienne municipalité |
Attavýros (en) |
Altitude |
270 m |
Coordonnées |
36° 15′ N, 27° 50′ E |
Population |
454 hab. () |
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Site web |
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Selon le recensement de 2011, la population de la municipalité de Kritinía compte 503 habitants dont 454 habitants à Kritinía et 49 habitants à Kámiros Skála (el)[1]. Le village est situé à une altitude de 270 m.
Histoire
Selon la légende, la ville aurait été fondée par Althéménès, fils de Catrée et petit-fils de Minos. En fuyant la Crète et en débarquant à Rhodes, Althéménès tente d'échapper à un oracle qui augure que Catrée sera tué par l'un de ses enfants. Il aurait baptisé ce nouveau peuplement en mémoire de sa patrie d'origine[2] - [3] - [4].
Initialement, la colonie était côtière, à l'emplacement actuel de la localité de Kámiros Skála, mais dans les années post-byzantines, elle est déplacée vers la montagne, pour plus de sécurité contre les pirates. L'ancienne colonie a finalement été détruite et peu de ruines survivent, la plupart sont désormais dans la mer. Sur terre il ne subsiste que les ruines d'une église paléochrétienne à plan basilical.
En 1658, Francesco Morosini tente de s'emparer de Rhodes, débarquant une armée sur la plage de Kámiros Skála, mais la garde ottomane, promptement prévenue par Chálki, le repousse[5]. La sécurité ultérieure de la colonie est basée sur son château (Kastéllo). Pour cette raison, jusqu'à la libération du Dodécanèse, le village s'appelait Kástellos[6], du latin Castellum, signifiant forteresse, ou Castel Nuovo, nom mentionné en 1480[7].
Le château de Kritinía, d'une superficie de 0,21 hectare, occupe une position stratégique sur les voies maritimes et terrestres de l'ouest de Rhodes, à proximité de plusieurs îles et îlots[7] - [8]. Ses murs portent les armoiries de quatre grands maîtres hospitaliers : Giovanni Battista Orsini (1467–1476), Pierre d'Aubusson (1476–1503)[7], Émery d’Amboise (1503–1512) et Fabrizio del Carretto (1513–1521)[6]. La place forte est vraisemblablement abandonnée à la suite de la conquête ottomane de l'île[7] avant d'être utilisée à nouveau pendant l'occupation italienne comme chantier naval[9]. Les traces d'importants travaux de restauration, conduits dans les années 2000[10], sont distinctement visibles sur l'édifice actuel[11].
Notes et références
Notes
- (el) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en grec moderne intitulé « Κρητηνία » (voir la liste des auteurs).
Références
- (grk) ELSTAT, « Απογραφή Πληθυσμού - Κατοικιών 2011. ΜΟΝΙΜΟΣ Πληθυσμός » [« Recensement de la population et des logements de 2011. Population permanente »] [xls], sur www.statistics.gr (consulté le ).
- Édouard Biliotti et Cottret 1881, p. 413.
- (en) William Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, Londres, John Murray, (lire en ligne).
- Emma Maglio, Rhodes: Forme urbaine et architecture religieuse (XIVe-XVIIIe siècles), Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, , 180 p. (ISBN 979-10-365-6684-4, lire en ligne), p. 9.
- (en) John Freely (en), The Lost Messiah: In Search of Sabbatai Sevi, New York, Viking Press, , 275 p. (ISBN 978-0-670-88675-3, lire en ligne), p. 37.
- Édouard Biliotti et Cottret 1881, p. 421.
- (en) Ministry of Culture and Sports, « Kastellos », sur www.odysseus.culture.gr (consulté le ).
- (en) Stephen Spiteri (en), Fortresses of the Knights, San Ġwann, Book Distributors Limited, , 382 p. (ISBN 978-99909-72-06-1, lire en ligne), p. 144.
- (en) « Kritinia Castle », sur tourism.rhodes.gr (consulté le ).
- (en) Laurajane Smith et Emma Waterton, Taking Archaeology out of Heritage, Newcastle upon Tyne, Cambridge Scholars Publishing, (1re éd. 2009), 237 p. (ISBN 978-1-5275-5488-7, lire en ligne), p. 41–42.
- (en) Steve Watson, Culture, Heritage and Representation: Perspectives on Visuality and the Past, Londres, Routledge, , 296 p. (ISBN 978-1-351-94678-0, lire en ligne), p. 281.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Édouard Biliotti et Cottret, L'île de Rhodes, Paris, Éditions Les auteurs, , 722 p. (lire en ligne), p. 413–423.