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Kinjirƍ Okabe

Kinjirƍ Okabe (ćȥ郚 金æČ»éƒŽ, Okabe Kinjirƍ) ( - ) est un ingĂ©nieur et physicien japonais qui fit des contributions importantes dans le dĂ©veloppement du magnĂ©tron et du radar au Japon. Il travaille aprĂšs la Seconde Guerre mondiale sur des instruments mĂ©dicaux Ă  ultrasons.

Kinjirƍ Okabe
ćȥ郚 金æČ»éƒŽ
Naissance
DĂ©cĂšs (Ă  88 ans)
Nationalité Drapeau du Japon Japonaise
Profession
Ingénieur
Physicien
Formation

Biographie

Magnétron à anode fendue

Magnétron à anode fendue :
1) Cathode, 2) Anodes, 3) Aimants permanents

L'un des chercheurs radio les plus connus au Japon dans les annĂ©es 1920-1930 est le professeur Hidetsugu Yagi qui travaille initialement Ă  l'universitĂ© impĂ©riale du Tƍhoku. Il s'est beaucoup intĂ©ressĂ© au magnĂ©tron dĂ©veloppĂ© par Albert W. Hull pour la General Electric en 1921. Tandis que ce magnĂ©tron est Ă  haute frĂ©quence, Yagi pense qu'il peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ© en VHF ou mĂȘme en UHF. Kinjirƍ Okabe est l'un des premiers Ă©tudiants en doctorat de Yagi et est encouragĂ© par son mentor dans cette recherche.

En 1926, Okabe dĂ©veloppe un magnĂ©tron qui diminue de façon significative la longueur d'onde de fonctionnement des oscillations[1]. Il dĂ©pose un brevet aux États-Unis en 1926, qui est validĂ© en 1929 (US1735294). Il poursuit son travail, dĂ©veloppe un appareil Ă  anode fendue, et reçoit son doctorat en 1928.

Okabe publie d'abord ses rĂ©sultats dans un journal japonais[2] puis avec un papier de fond dans le prestigieux Proceedings of the IRE[3]. Alors que Hull avait publiĂ© sur le magnĂ©tron Ă  haute frĂ©quence plusieurs annĂ©es auparavant, ce n'est qu'aprĂšs le document dĂ©taillĂ© d'Okabe sur la gĂ©nĂ©ration Ă  17cm que l'intĂ©rĂȘt de ce dispositif gagne le monde. Bien qu'il s'agisse du premier magnĂ©tron Ă  micro-ondes, il n'est pas utilisĂ© immĂ©diatement dans les communications car sa frĂ©quence n'est pas encore stable.

Télécommunication

Un autre des Ă©tudiants en doctorat de Yagi, Shintarƍ Uda, travaille sur le dĂ©veloppement d'une antenne utilisant une configuration radicalement inĂ©dite qu'ils appellent un projecteur d'ondes. SurnommĂ©e « Antenne Yagi-Uda Â», Yagi, Okabe et Uda l'utilisent rapidement pour tester un systĂšme de micro-ondes de 40 cm avec un magnĂ©tron et un projecteur Ă  oscillations qui atteint une distance de transmission d'environ 1 km. Leurs dĂ©couvertes au laboratoire de radio du Tƍhoku sont dĂ©crites dans un article sĂ©minal de 1928 par Yagi[4].

Au dĂ©but des annĂ©es 1930, Yagi part travailler Ă  l'universitĂ© impĂ©riale d'Osaka oĂč il est nommĂ© directeur du laboratoire de recherche radio. Okabe l'accompagne Ă  Osaka et poursuit ses recherches sur le magnĂ©tron, dĂ©veloppant finalement un appareil Ă  anode fendue gĂ©nĂ©rant des oscillations Ă  des longueurs d'onde allant jusqu'Ă  environ 12 cm (2,5 GHz). Il dĂ©veloppe Ă©galement un dispositif de dĂ©charge Ă  cathode chaude (appelĂ© « tube d'Osaka Â») qui a des caractĂ©ristiques similaires au tube de Barkhausen-Kurz[5].

Recherche sur le radar

Les spĂ©cialistes techniques de la marine impĂ©riale japonaise s'intĂ©ressent Ă  la possibilitĂ© d'utiliser la radio pour dĂ©tecter les avions. Ils se tournent vers le professeur Yagi qui suggĂšre que cela pourrait ĂȘtre fait en examinant le changement de frĂ©quence de l'effet Doppler dans un signal rĂ©flĂ©chi. Des fonds sont fournis au laboratoire d'Osaka pour expĂ©rimenter cette technique et Kinjirƍ Okabe est chargĂ© de diriger les recherches. Son analyse thĂ©orique indique que les rĂ©flexions seraient plus grandes si la longueur d'onde Ă©tait approximativement la mĂȘme que la taille des structures d'aĂ©ronef.

Okabe dĂ©veloppe un appareil expĂ©rimental utilisant un Ă©metteur VHF et un rĂ©cepteur avec des antennes Yagi-Uda sĂ©parĂ©es. En 1936, il rĂ©ussit Ă  dĂ©tecter un aĂ©ronef grĂące Ă  la mĂ©thode d'interfĂ©rence de l'effet Doppler ce qui en fait la premiĂšre dĂ©tection d'un aĂ©ronef par radio au Japon. Du fait de ce succĂšs, l'intĂ©rĂȘt d'Okabe passe progressivement des magnĂ©trons Ă  l'Ă©quipement VHF pour la dĂ©tection des cibles[6].

Le financement du projet de dĂ©tection d'objectifs d'Okabe n'a pas poursuivi car les cadres supĂ©rieurs de la marine pensent que l'avantage de l'utilisation de la radio est largement anĂ©antie par l'interception ennemie et la divulgation de la prĂ©sence de l'origine de la dĂ©tection. Okabe continue alors de consacrer une grande partie de ses recherches Ă  l'amĂ©lioration des magnĂ©trons. Bien que cette technologie soit reprise par d'autres organisations, dont l'institut naval de recherche de technologie oĂč Yƍji Itƍ mĂšne d'autres amĂ©liorations et l'incorporation Ă©ventuelle du systĂšme de dĂ©tection dans l'armĂ©e impĂ©riale japonaise, Okabe continue Ă  publier dans la presse[7].

Durant la guerre, Okabe travaille activement au laboratoire d'Osaka. Alors que sa proposition initiale de détection radio n'a pas été acceptée par les militaires, le temps lui donnera raison. Il reçoit l'ordre de la Culture en 1944 des mains de l'empereur du Japon pour ses contributions significatives dans la science et la technologie en reconnaissance de ses premiers travaux.

Applications médicales

En 1955, il se tourne vers les applications médicales de l'échographie et conseille Shigeo Satomura (en), l'un de ses étudiants, à appliquer les ultrasons de l'effet Doppler pour établir des diagnostics médicaux. Ces recherches sont trÚs productives et conduisent à de nouvelles applications de cette technologie[8].

Sources de la traduction

Références

  1. Okabe, Kinjiro; “On the Applications of Various Electronic Phenomena and the Thermionic Tubes of New Types,”Journal of the IEE of Japan, vol. 473 (Suppl. Issue), 1927, p. 13
  2. Okabe, Kinjiro, "Production of intense extra-short radio waves by a split-anode magnetron," Journal of the IEE of Japan, vol. 474, March 1928, p. 284ff
  3. Okabe, Kinjiro, "On the short-wave limit of magnetron oscillations," Proc. of the IRE, vol. 17, no. 4 (April), 1929, pp. 652-659
  4. Yagi, H., “Beam Transmission of Ultra Short Waves,” Proc. of the IR, vol. 16, no. 6 ( June), 1928, pp. 715–741
  5. Okabe, K.; “The Osaka Tube,” Nature vol. 138, 1936, p. 685
  6. Nakajima, S.; “Japanese radar development prior to 1945,” IEEE Antennas and Propagation Magazine, vol. 34, Dec., 1992, pp. 17-22
  7. Okabe, K.; “Electron-Beam Magnetrons and Type-B Magnetron Oscillations,” Proc. of the IRE, vol. 27, no. 1, (Jan.), 1939, pp. 24-27
  8. Satomura, Shigeo; “Ultrasound Doppler Method for the Inspection of Cardiac Function,” J. Acoustic Soc. of America, vol. 29, no. 11 (Nov.), 1957, pp. 1181-1185
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