Accueil🇫🇷Chercher

Kim Saryang

Kim Saryang (corĂ©en : 김사량, hanja : 金 史良, prononcĂ© Kin ShirĹŤ en japonais, – ) est un Ă©crivain nippo-corĂ©en au cours de la pĂ©riode coloniale japonaise. Au dĂ©but du XXIe siècle, il est considĂ©rĂ© par les critiques corĂ©ens et japonais comme le père fondateur de la littĂ©rature des Zainichi[1].

Kim Saryang
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
金史良
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Arme
Conflit
Distinction

Biographie

Kim Saryang est né à Pyongyang sous le nom de Kim Si-chang (김시창) dans une famille chrétienne. Comme la péninsule venait de passer sous le contrôle des Japonais, il reçoit la plus grande partie de son instruction en japonais[2]. En 1931, il est expulsé de son lycée pour avoir mené des actions subversives[3]. Kim Saryang rentre à l'université impériale de Tokyo en 1936 dans la section de la littérature allemande et publie son œuvre principale, Hikari no naka ni en 1939 dans le Bungeishuto peu après avoir terminé ses études. Cette courte histoire est bien reçue et il est nominé pour le dixième prix Akutagawa[1].

Kim retourne en CorĂ©e en 1941 et Ă©crit dès lors en corĂ©en[4]. Pour Ă©chapper au contrĂ´le des Japonais, il rejoint ensuite Yenan en Chine oĂą se trouve une importante faction de CorĂ©ens communistes. Après la libĂ©ration, il devient vice-prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration des arts et de la littĂ©rature en CorĂ©e du Nord[4] - [5]. Rapidement, ses textes vont reflĂ©ter la ligne du parti car il suit la demande que le gouvernement a fait aux Ă©crivains de contribuer Ă  la construction de ce nouveau pays. Ainsi, Palsaktung, son premier texte publiĂ© dans le Choseon Sinmun, traite des rĂ©formes agraires de . Son drame, Le tonnerre, publiĂ© en aout 1946, fait partie du mouvement de l' Â»incarnation du chef Â». Le , lors d'une discussion avec d'autres artistes, il dĂ©clare qu'il essaie de devenir un « artiste qui produit de l'art pour le bien du peuple et qui sert vraiment le peuple Â». Il critique Ă©galement son cĂ´tĂ© petit bourgeois et demande que les Ă©crivains aient l'occasion de pouvoir produire leurs Ĺ“uvres tout en travaillant au cĂ´tĂ© des paysans et des ouvriers[6].

En , lors de l'incident d'Unghyang, il fait partie du jury qui condamne l'association littéraire de Wonsan pour avoir publié une anthologie (Unghyang) dont les textes n'étaient pas assez politiques et ne défendaient pas suffisamment les idées progressistes[7]. Dès lors, la littérature en Corée du Nord est fermement contrôlée par le Parti du travail. Malgré son engagement, Kim Saryang est lui aussi la cible de critique qui se porte essentiellement sur sa nouvelle, Chilhyeon (1949), qui décrit sa rencontre avec un ouvrier[6].

Au début de la guerre de Corée, les journaux de Pyongyang publient ses rapports désinvoltes concernant l'avancée rapide de l'armée populaire et les pertes américaines[8]. Il meurt au mois d' au moment d'une contre-offensive des forces de l'ONU.

Ĺ’uvres

  • « Hikari no naka ni Â», (Dans la lumière), 1939. Ce texte Ă©crit en japonais raconte l'histoire d'un jeune corĂ©en Ă©tudiant au Japon dans une universitĂ© prestigieuse et qui se heurte aux pressions sociales visant Ă  son assimilation[2].
  • « Tenma Â» (PĂ©gase), nouvelle Ă©crite en japonais et publiĂ©e en juin 1940 dans le journal Bungei Shunju. Son personnage principal est un Ă©crivain bilingue venant d'un pays colonisĂ© et attaquĂ© Ă  cause de sa collaboration avec le colonisateur[1].
  • « Hojop Â» (Papillon), un portrait hĂ©roĂŻque des combattants corĂ©ens de Yenan.
  • « Zapiski voennogo korrespondenta Â» (Notices d'un correspondant de guerre) publiĂ© Ă  Moscou en 1952 dans Koreia boretsia (La CorĂ©e est en difficultĂ©.).

Voir aussi

  • (ja) e-texts de Saryang sur Aozora bunko
  • Travis James Workman, « Kim Saryang and the Politics of Culture in the Japanese Empire, 1937-1945 Â», Cornell University, 244 pages, 2006.
  • (ko) Hotei Toshihiro, « Chogi Pukhan mundan songnip kwajong e taehan yongu – Kim Saryang ul chungsin uro Â» (De l'instauration du domaine littĂ©raire nord-corĂ©en juste après la libĂ©ration en mettant l'accent sur Kim Saryang), universitĂ© nationale de SĂ©oul, dissertation, 2007.

Références

  1. Nayoung Aimee Kwon, « Translated Encounters and Empire: Colonial Korea and the Literature of Exile Â», page 80, universitĂ© de Californie (Los Angeles), Proquest, 2007.
  2. Jonathan Glade, « Assimilation through Resistance: Language and Ethnicity in Kim Saryang’s “Hikari no naka ni” Â», Southeast Review of Asian Studies, Volume 29 (2007), pp. 41–55.
  3. Melissa L. Wender, « Into the Light : An Anthology of Literature by Koreans in Japan Â»,  University of Hawai'i Press, 2011.
  4. Melvin Ember, Carol R. Ember, Ian A. Skoggard, « Encyclopedia of Diasporas: Immigrant and Refugee Cultures Around the World Â», page 359, Springer, 2005.
  5. East Asian Review, Vol. 4, Institute for East Asian Studies, 1992.
  6. Résumé d'une dissertation de l'université nationale de Séoul.
  7. Charles K. Armstrong, « The North Korean revolution: 1945-1950 Â», pages 181-182, Cornell University Press, 2004.
  8. Brian Myers, « Han SĹŹrya and North Korean Literature: The Failure of Socialist Realism in DPRK Â», page 73, East Asia Program, Cornell University, 1994
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.