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Kharboucha

Cheikha Kharboucha, née et morte au XIXe siècle dans la région d'Abda (les lieux et dates exactes sont inconnus), est une chanteuse marocaine [1] - [2]. Elle est une icône de l’art musical populaire d’Al-Aïta, une figure mythique des luttes paysannes contre le pouvoir central (le makhzen) et un emblème de l’émancipation féminine dans une société patriarcale et autoritaire. Son destin sera lié à celui de Issa bin Omar al-Abdi, Caïd et représentant du Makhzen.

Kharboucha
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Biographie
Nom de naissance
Haddah Ziyada
Surnom
Cheikha Kharboucha ou Kharboucha ou Huwayda al-Ghiathiya ou Lakraida ou Zerwala
Nationalité
Activité
Autres informations
Genre artistique

Biographie

Il n'existe pas de sources historiques écrites sur la vie de Kharboucha. Les histoires parfois contradictoires sur sa vie et sa mort sont issues de la culture orale régionale. Seules certaines grandes lignes sont vérifiées par son héritage lyrique, constituant une part importante de la Aita .

Kharboucha est un dérivé du mot égratignure ou gribouillage. Elle devait son nom aux marques sur son visage, taches de rousseur ou traces de la variole selon les sources historiques.

Kharboucha s'est fait connaître à travers les chansons qu'elle composait et interprétait dans lesquelles elle attaquait et moquait Issa bin Omar al-Abdi et exhortait son clan des Oulad Zaid à s'insurger contre le pouvoir en place[3],

Kharboucha chantait son amour pour sa tribu et ses terres. Elle louait leur courage et décrivait le Caïd comme avide et sanguinaire[4].

Selon la légende, elle a fini par être enlevée par le Caïd qui l'a séquestrée et torturée avant de l'emmurer vivante.

Dans la culture populaire

Mohamed el Batouli et le compositeur Saïd Limam ont écrit “Hikayate Kharboucha”, (Le conte de Kharboucha), chanté par Hayat el Idrissi qui raconte son parcours.

Hassan Najmi lui consacre un chapitre dans sa thèse sur la Aïta “Le chant al-aïta, poésie orale et musique traditionnelle au Maroc”.

Abderrazzaq Badaoui a écrit une pièce sur Kharboucha nommé “Milouda bent Driss”.

En 2008, le cinéaste Hamid Zoughi tourne un film éponyme sur son histoire[5].

Les plus grands noms de la Aïta (Bouchaïb el Bidaoui, Maréchal Qibbou, Hajja el Hamdaouia, Fatna Bent L'Houcine, Hajib ou encore Bouâzzaoui) ont repris ses chansons et lui ont rendu hommage.

Notes et références

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