Khan el-Franj

La construction de Khan al-Franj est communément et à tort attribuée à l'émir druze et gouverneur de Sidon, Fakhreddine II. Le véritable fondateur du complexe est le grand vizir Sokollu Mehmet Pacha (1505-1579), probablement vers 1560[2]. Il a reçu son nom moderne, qui se traduit par « caravansérail des Francs », du fait de l'importante présence de marchands français parmi ses occupants au XVII^e siècle[2]. Il a abrité le consul de France vers 1616, jusqu'à ce que le consul déménage dans une propriété voisine qui lui était spécifiquement dédiée[2]. Il s'agit d'une maison appartenant autrefois à la famille Ma'ni de Fakhreddine, le Dar al-Musilmani, dans les années 1630 (d’après la waqfiyya de Küçük Ahmad Pasha de 1637)[2]. Il est appelé dans les documents officiels de l'époque Khan Ibrahim Khan, du nom du premier fils de Sokollu Mehmet Pacha, Ibrahim Khan[2].

L'édifice a participé à l'augmentation des relations commerciales entre la France et le Liban à l'époque moderne[3].

Au vingtième siècle, la guerre civile libanaise a engendré d'importants dégâts, le khan n'a été restauré que plus tard[4].

• (en) S. Weber, « The Making of an Ottoman Harbour Town: Sidon/Saida from the Sixteenth to the Eighteenth Centuries », dans Sluglett, Peter; Weber, Stefan (eds.). Syria and Bilad al-Sham under Ottoman rule: Essays in Honour of Abdul-Karim Rafeq, Leiden et Boston, Brill, 2010, p. 179–240. ISBN 978-90-04-18193-9.
• Stefan Weber, « La fabrique d’une ville portuaire ottomane. Les acteurs du développement urbain de sidon entre le XVIe et le XVIIe siècle », dans Wolfgang Kaiser (dir.), La loge et le fondouk. Les dimensions spatiales des pratiques marchandes en Méditerranée Moyen Âge, Paris, Karthala, 2014

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Khan al-Franj » (voir la liste des auteurs).

• caravansérail
• Architecture islamique
• Sokollu Mehmet Pacha