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Khaled al-Halabi

Khaled al-Halabi, nĂ© en 1962 Ă  Al-Mazraa, est un ancien brigadier gĂ©nĂ©ral des services de renseignement du rĂ©gime de Bachar el-Assad, suspectĂ© d'ĂȘtre l'auteur de crimes de guerre contre des civils durant la rĂ©volution puis la guerre civile syriennes, dont des disparitions forcĂ©es et torture. Il est actuellement rĂ©fugiĂ© en Autriche, oĂč il fait l'objet d'une enquĂȘte, de mĂȘme qu'en France.

Khaled al-Halabi
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Autres informations
Arme
Grade militaire
Général de brigade (d)

Biographie

Dirigeant d'un service de renseignement

Khaled al-Halabi est originaire de la ville de Mazraa, dans la région de Soueïda[1].

Brigadier gĂ©nĂ©ral de l'armĂ©e syrienne, de 2009 Ă  2013, il est le responsable de la branche 335 du service de la sĂ»retĂ© d'État de Raqqa, un service de renseignement du rĂ©gime syrien. Selon un juriste spĂ©cialiste des crimes de guerre, le service qu'il dirigeait Ă©tait impliquĂ© dans des arrestations de masse, des tortures, des viols et des meurtres[2]. Un Syrien rĂ©fugiĂ© en France tĂ©moigne avoir Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et torturĂ© par Khaled al-Halabi, et plusieurs opposants[1] au rĂ©gime de Bachar el-Assad affirment avoir Ă©tĂ© torturĂ©s par des agents placĂ©s sous l'autoritĂ© de Khaled al-Halabi tandis que celui-ci nie toute implication dans des crimes. Selon la CIJA (Commission internationale pour la Justice et la ResponsabilitĂ©), sous son autoritĂ©, son service a procĂ©dĂ© Ă  des arrestations de masse et des civils y ont Ă©tĂ© torturĂ©s, violĂ©s et tuĂ©s[2] - [3].

Départ de Syrie, demande d'asile en France et réfugié en Autriche

En 2013, lors de la prise de Raqqa par l’État islamique, Khaled al-Halabi fuit la Syrie[2]. Il demande l'asile en France en 2014, qui lui est refusĂ© en raison des soupçons de crime de guerre qui pĂšsent sur lui, et oĂč il fait l'objet d'une plainte[4].

Khaled al-Halabi vit depuis 2015 en Autriche, oĂč il est rĂ©fugiĂ©[5]. Selon le Telegraph, il aurait Ă©tĂ© aidĂ© par le gouvernement autrichien, en lien avec le Mossad, Ă  obtenir la protection de l'Autriche[6], bien que recherchĂ© par la France[7].

Selon diffĂ©rentes ONG, il serait le plus haut gradĂ© syrien responsable de crimes commis pendant la guerre civile syrienne Ă  ĂȘtre rĂ©fugiĂ© en Europe[3].

Justice

En 2016, la CIJA informe le gouvernement autrichien que Khaled al-Halabi est « visĂ© par des accusations de tortures, de violences sexuelles et de crimes contre l’humanitĂ© »[3]. En 2018, la justice autrichienne ouvre une enquĂȘte pour son implication supposĂ©e dans la torture et les exactions contre des dĂ©tenus dans la province de Raqqa[8]. La police, envoyĂ©e Ă  son domicile, ne le trouve pas. Depuis le scandale, plusieurs victimes, anciens dĂ©tenus de la branche 335 de Raqqa, ont apportĂ© leur tĂ©moignage au procureur qui enquĂȘte sur Khaled al-Halabi et depuis 2019, elles sont soutenues par l'ONG autrichienne CEHRI (Centre international pour le respect des droits humains) et l'ONG internationale Open Society Justice Initiative[9].

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Références

  1. (ar) « Austria to try Syrian Intelligence officer tortured detainees », sur en.zamanalwsl.net (consulté le )
  2. Par franceinfo-France TĂ©lĂ©visions Mis Ă  jour le 07/05/2019 | 19:38 – publiĂ© le 07/05/2019 | 19:38, « "ComplĂ©ment d'enquĂȘte" : sur la trace du gĂ©nĂ©ral syrien soupçonnĂ© de torture », sur Franceinfo, (consultĂ© le )
  3. « Un gĂ©nĂ©ral syrien accusĂ© de crimes de guerre protĂ©gĂ© par l'Autriche », JusticeInfo.net,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  4. (en) « Exclusive: Syrian general accused of war crimes 'given new life in Europe by Mossad' », sur news.yahoo.com (consulté le )
  5. « Un général syrien accusé de crimes de guerre protégé par l'Autriche, selon une ONG », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  6. (en-GB) Campbell MacDiarmid, Henry Samuel, Balazs Cseko et Justin Huggler, « Exclusive: Syrian general accused of war crimes 'given new life in Europe by Mossad' », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consultĂ© le )
  7. « Why Did Austria Protect An Assad Regime Torture Chief? », sur www.amnesty.org.uk (consulté le )
  8. « Austria to Try Syrian Intelligence Officer Who Tortured Detainees », sur The Syrian Observer, (consulté le )
  9. « Autriche : enquĂȘtes Ă  haut potentiel sur les crimes commis en Syrie », sur JusticeInfo.net, (consultĂ© le )
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