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Kevin Conrad

Kevin Conrad est né en 1968 aux États-Unis de parents vivant en Papouasie-Nouvelle-Guinée[1] - [2]. Il est avocat en Papouasie-Nouvelle-Guinée[3] et militant écologiste. Il a grandi dans la tribu Arapesh[4] près de Wewak[1], dans la province du Sepik oriental et est diplômé du lycée international d'Ukarumpa dans la province des Hautes-Terres orientales.

Kevin Conrad
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Lycée international d'Ukarumpa (en)
Activités
Autres informations
Distinction

Carrière

Conrad occupe le poste d'envoyé spécial et d'ambassadeur pour l'Environnement et le Changement climatique pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée ainsi que celui de directeur exécutif de la Coalition for Rainforest Nations[2]. Il est diplômé de l'université Columbia[4], de la London Business School, et de l'université de Californie du Sud[5].

Il a été l'envoyé spécial et l'ambassadeur du pays à la Conférence de Durban sur les changements climatiques en 2011[6].

NĂ©gociations climatiques

Conrad est une figure de proue dans les efforts mondiaux pour la valorisation des services écosystémiques fournis par les forêts tropicales[7] - [8] avec l'objectif de réduire le taux de déforestation et d’améliorer la conservation des forêts. Dans ce contexte, il est généralement reconnu pour être à l'initiative d'actions au sein de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) maintenant largement appelées REDD+ (réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement).

En outre, de par son rĂ´le au sein de la Coalition for Rainforest Nations, Conrad a contribuĂ© Ă  la crĂ©ation du fonds Forest Carbon Partnership Facility de la Banque mondiale[9] et du programme UN-REDD des Nations unies[10]. RĂ©sultat de ces efforts, les pays industrialisĂ©s - y compris la Norvège, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, le Japon, et l'Australie - se sont engagĂ©s a hauteur de 3,5 milliards $ US en 2009 en vertu de l'accord de Copenhague encadrant la montĂ©e en compĂ©tences et les incitations Ă  rĂ©duire le taux de dĂ©forestation dans les pays en dĂ©veloppement signataires.

Conrad s'est retrouvĂ© « sous le feu des projecteurs Â» de la scène internationale[1] lors de la ConfĂ©rence des Nations unies sur les changements climatiques de 2007, oĂą il reprĂ©sentait la Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e et au cours de laquelle il a dĂ©clarĂ© : « Nous sommes tous venus avec des attentes Ă©levĂ©es. Le monde nous regarde. Chaque pays est appelĂ© Ă  siĂ©ger. Nous avons demandĂ© un leadership - il y a un vieux dicton qui dit : Si vous n'ĂŞtes pas prĂŞt Ă  diriger, alors Ă©cartez-vous du chemin. VoilĂ  ce que je voudrais demander aux États-Unis : nous demandons votre leadership. Nous cherchons votre leadership, mais si pour quelque raison vous n'ĂŞtes pas prĂŞt Ă  prendre les rĂŞnes, laissez les autres le faire ; s'il vous plaĂ®t, Ă©cartez-vous du chemin[11] »

Selon le New York Times, « les applaudissements ont fusé dans la salle », et quelques minutes plus tard, la principale représentante américaine, Paula Dobriansky a annoncé « Nous allons aller de l'avant et nous joindre au consensus aujourd'hui »[1]. La déclaration de Conrad fut largement couverte par les médias du monde entier, et fut rapidement diffusée sur YouTube[1] - [12] - [13] - [14] - [15].

En , en prĂ©paration de la ConfĂ©rence des Nations unies sur les changements climatiques de 2011, il a soumis au secrĂ©tariat de la confĂ©rence une proposition, au nom de la Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e (soutenue par le Mexique), demandant des amendements Ă  la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques afin de rendre effectif le droit de vote en vertu de l'article 18 et de permettre un vote « de dernier recours » lorsque tous les efforts pour parvenir Ă  un consensus ont Ă©chouĂ© et lorsque le sujet est largement soutenu et fait l’objet d’une volontĂ© politique. L'amendement proposĂ© Ă  l'article dix-huit incluait, en particulier, la ligne suivante : « Si de tels efforts pour parvenir Ă  un consensus ont Ă©tĂ© Ă©puisĂ©s et qu'aucun accord n'a Ă©tĂ© atteint, une dĂ©cision doit, en dernier ressort, ĂŞtre adoptĂ©e par un vote Ă  la majoritĂ© des trois-quarts des Parties prĂ©sentes et votantes », avec des exceptions[16]. La BBC l’a dĂ©crit comme une proposition « Ă©tonnante Â» visant Ă  casser le blocage attendu entre pays riches et pays pauvres. Conrad avait envisagĂ© de soumettre la proposition Ă  la ConfĂ©rence de Copenhague en 2009, et pensait qu'il Ă©tait temps de clarifier le processus de prise de dĂ©cision utilisĂ© pour la Convention. La BBC a relevĂ© que, bien que, selon la proposition de la Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e, les pays en dĂ©veloppement seraient en mesure d'utiliser leur supĂ©rioritĂ© numĂ©rique pour faire adopter tout type d'obligation, en pratique, ils auraient encore besoin de l'approbation des pays riches pour assurer le financement. NĂ©anmoins, le correspondant environnemental de la BBC Richard Black a conclu son article d'introduction Ă  la confĂ©rence de 2011 en notant : « Il sera intĂ©ressant de voir jusqu'oĂą la Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e portera cette idĂ©e, et dans quelle mesure elle sera soutenue »[3].

Lors de la ConfĂ©rence de Durban, Conrad a accusĂ© la Chine, les États-Unis et l'Inde de « collusion Â» visant Ă  retarder toute action sur le changement climatique jusqu'Ă  après 2020[6].

En marge de la Conférence de Durban, il a été membre d'un jury accordant un Gigaton Award aux entreprises ayant fait des efforts importants pour réduire leurss émissions de carbone. Le jury de 21 membres incluait également Yvo de Boer (ex-secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques), Rajendra Pachauri [président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)], Richard Branson (PDG du groupe Virgin) et le Pr Jacqueline McGlade (directeur exécutif de l'Agence européenne pour l'environnement)[17].

Distinctions internationales

En 2009, le Programme des Nations unies pour l'environnement a nommé Conrad Champion of the Earth pour son leadership politique, en compagnie d'Erik Solheim, ministre de l'Environnement et du développement international de la Norvège[18]. En 2008, le magazine Time, dans un article de Joseph Stiglitz, l'a nommé numéro un de la catégorie Leaders & visionnaires dans sa liste annuelle des Héros de l'environnement[2].

Références

  1. Issuing a Bold Challenge to the U.S. Over Climate, The New York Times, 22 janvier 2008
  2. Heroes of the Environment 2008: Leaders & Visionaries: Kevin Conrad, Joseph E. Stiglitz, Time
  3. Durban: A summit of small steps?, BBC, 31 octobre 2011
  4. Diet for a Warm Planet, The Columbia University Magazine, été 2006, p. 24
  5. Trojan Alumni Magazine - Alumni Profile Class of 1992
  6. Biggest Polluters Hold Up Deal at UN Global Warming Talks, BusinessWeek, 9 décembre 2011
  7. Kevin Conrad et Geoffrey Heal, A Solution to Climate Change in the World's Rainforests, The Financial Times, 30 novembre 2005
  8. Kevin Conrad, The Greatest Crime, Our Planet, UNEP, septembre 2008
  9. World Bank Forest Carbon Partnership Facility
  10. United Nations REDD Programme
  11. Moment of the Bali breakthrough, sur YouTube, 19 décembre 2007 (consulté le 27 novembre 2009).
  12. Bali Forum Backs Climate 'Road Map', Washington Post, 16 septembre 2007
  13. U.S. reversal under pressure leads to climate deal, International Herald Tribune, 16 décembre 2007
  14. It's Up to Europe to Save The World, Der Spiegel, 17 décembre 2008
  15. Drama and tears before Bali deal was struck, The Telegraph, 15 décembre 2008
  16. Proposal from Papua New Guinea and Mexico to amend Articles 7 and 18 of the Convention, Framework Convention on Climate Change, 26 juillet 2011
  17. Schneider Electric distingué d’un Gigaton Award en marge de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique de Durban, Universal Press Agency, décembre 2011
  18. UNEP Champions of the Earth 2009
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