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Kazuo Shii

Kazuo Shii (志位和夫, Shii Kazuo), né le à Yotsukaidō, dans la préfecture de Chiba, est un homme politique japonais. Il préside le Parti communiste japonais (PCJ).

Kazuo Shii
志位 和夫
Illustration.
Kazuo Shii
Fonctions
Président du Parti communiste japonais
En fonction depuis le
(22 ans, 7 mois et 12 jours)
Prédécesseur Tetsuzo Fuwa
Représentant du Japon
En fonction depuis le
(29 ans, 11 mois et 18 jours)
Élection 18 juillet 1993
RĂ©Ă©lection 20 octobre 1996
25 juin 2000
9 novembre 2003
11 septembre 2005
30 août 2009
16 décembre 2012
14 décembre 2014
22 octobre 2017
31 octobre 2021
Circonscription 5e de Chiba (1993-1996)
Bloc proportionnel du Sud KantĹŤ (depuis 1996)
LĂ©gislature 40e, 41e, 42e, 43e, 44e, 45e, 46e, 47e, 48e et 49e
Groupe politique PCJ
Prédécesseur Masayuki Okajima (5e de Chiba)
Circonscription créée (bloc proportionnel)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance YotsukaidĹŤ (Chiba)
Nationalité Japonais
Parti politique Parti communiste japonais

Jeunesse

Fils d'enseignants tous deux militants actifs du Parti communiste (son père, Akiyoshi Shii, fut même conseiller municipal de Funabashi), il étudie le génie physique à la faculté d'Ingénierie de l'université de Tokyo dont il sort diplômé en 1979. Il s'est engagé dans le PCJ dès sa première année d'études en 1973, en devenant un militant actif au sein des Étudiants communistes japonais.

Parcours politique

Après la fin de ses études, il fait une carrière interne au parti et en gravit petit à petit les échelons au cours des années 1980 : travaillant tout d'abord pour le Comité des Jeunes communistes de Tōkyō de 1980 à 1982, puis pour le Comité central de 1982 à 1987, toujours, avant d'être élu, lors du 18e Congrès national en 1987, membre associé du Comité central. Il en devient le secrétaire en 1988 puis un membre à part entière en 1989. En 1990, Kazuo Shii est élu secrétaire général (no 2) du PCJ lors du 19e Congrès national.

C'est alors qu'il arrive sur le devant de la scène au sein de l'opposition communiste. Il est Ă©lu Ă  la Chambre des reprĂ©sentants du Japon pour la première fois en 1993 en arrivant en cinquième position dans l'ancien premier district Ă©lectoral de Chiba (le système de scrutin est alors celui du vote unique non transfĂ©rable et cette circonscription Ă©lit Ă  l'Ă©poque cinq reprĂ©sentants). Avec la mise en place du nouveau système de scrutin double en 1994, il est sans cesse rĂ©Ă©lu en 1996, 2000, 2003 et 2005 comme tĂŞte de liste du parti Ă  la proportionnelle dans le bloc du Sud KantĹŤ (qui comprend, outre Chiba, les prĂ©fectures de Kanagawa et Yamanashi). Alors que sa liste a obtenu 3 sièges dans cette circonscription en 1996 et 2 en 2000, avec des scores avoisinant les 850 000 voix (14 % des suffrages exprimĂ©s en 1996, 11 % en 2000), il en est depuis 2003 le seul Ă©lu avec des rĂ©sultats retombĂ©s aux environs de 550 000 ou 600 000 suffrages (7,4 % en 2003, 6,85 % en 2005 et 7 % en 2009).

Lors du 22e congrès national du PCJ en 2000, Kazuo Shii en est élu président. Il est réélu en 2004 (23e congrès), en 2006 (24e congrès) et en 2010 (25e congrès). Succédant à Tetsuzō Fuwa qui a mené le parti à son apogée électorale à la fin des années 1990 (avec plus de 12 % des suffrages exprimés et plus de 40 parlementaires), Shii ne peut par la suite empêcher sa perte de vitesse. Si le PCJ se maintient quelque peu aux alentours des 7 millions d'électeurs en 2000 (7,4 millions et 12 % des voix au vote majoritaire mais en perdant alors ses deux seules circonscriptions, il n'a jusqu'à ce jour plus retrouvé d'élu au vote uninominal, et 6,7 millions ou 11,2 % des suffrages exprimés et 20 élus à la proportionnelle), la concurrence au sein de l'opposition du PSD et surtout du PDJ et l'évolution vers le bipartisme le fait retomber à des scores plus modestes. Il ne rassemble ainsi plus qu'entre 4,5 et 4,9 millions d'électeurs (entre 7,8 et 8,1 %) pour 9 élus (son plus faible score depuis 1967) en 2003, et autour de 5 millions (7,25 %) pour les deux modes de scrutins et de nouveau 9 représentants en 2005 et 2009. À la Chambre des conseillers, il réalise également depuis 2001 des scores oscillants entre 3,5 et 5,5 millions de voix (entre 6 et 10 %), et son poids y a progressivement diminué de 23 sièges sur 252 (son record) de 1998 à 2001 à uniquement 6 conseillers sur 242 depuis 2010.

Toutefois, la crise économique de 2008-2009 et la dureté actuelle du marché du travail japonais profite au parti anti-capitaliste, qui est le seul à la fin de l'année 2008 et au début 2009 à enregistrer de nouveaux adhérents : un millier par mois selon lui[1]. La situation syndicale actuelle (une grande confédération, le Rengo, lié au parti démocrate du Japon, représente les employés stables) pousse les précaires, freeters, à rejoindre les syndicats professionnels indépendants, proches du parti[1]. Cela ne se traduit toutefois pas à travers les résultats électoraux, puisque le PCJ stagne à ses scores habituels de la décennie aux législatives du (7,03 % et 9 élus à la proportionnelle) et connaît même une légère baisse lors du renouvellement de la moitié de la Chambre des conseillers du (6,1 % des voix et 3 élus contre 4 sortants, le groupe communiste à la chambre haute passant ainsi de 7 à 6 sièges).

Sur le plan idĂ©ologique, afin de tenter de faire face Ă  cette perte de vitesse Ă©lectorale, il prĂ©side Ă  la plus importante rĂ©vision du programme officiel du parti opĂ©rĂ©e depuis 1961. Cette rĂ©forme, voulue comme une continuation de l'« approche rĂ©aliste et douce Â» dĂ©finie par son prĂ©dĂ©cesseur, est adoptĂ©e par la Convention nationale du mouvement le , marquant un tournant important avec ses positions traditionnelles et son discours historique marxiste-lĂ©niniste. Le parti abandonne alors officiellement l'objectif de la « rĂ©volution socialiste Â» au profit d'une « rĂ©forme dĂ©mocratique qui est rĂ©alisable dans le cadre du capitalisme Â», tout en continuant Ă  vouloir Ă  terme remettre en question ce dernier par le biais d'une « socialisation des moyens de production Â» (prĂ©sentĂ©e comme le contrĂ´le et l'administration de la production par les producteurs) plutĂ´t que de leur « nationalisation Â». Il revient Ă©galement sur son opposition Ă  la monarchie, dĂ©clarant acceptĂ© « le système fondĂ© sur la Constitution Â» qui ne laisse qu'un rĂ´le symbolique Ă  l'empereur, et plutĂ´t qu'une abolition pure et simple dĂ©fend dĂ©sormais l'idĂ©e d'en appeler au « consensus du peuple japonais en temps voulu Â». Kazuo Shii dĂ©clare lors de la Convention concernant la nouvelle prioritĂ© du parti : « L'enjeu est de savoir de combien nous pouvons augmenter notre pouvoir Ă  la Diète afin de sauvegarder l'article 9 de la Constitution Â», mettant ainsi l'accent sur la dĂ©fense du pacifisme et du renoncement Ă  la force. Il milite Ă©galement activement pour l'abrogation du traitĂ© de coopĂ©ration mutuelle et de sĂ©curitĂ© entre les États-Unis et le Japon de 1960, contre les missions de ravitaillement ou de reconstruction des Forces japonaises d'autodĂ©fense (dont il demande lĂ  aussi l'abolition progressive par le biais d'un « consensus populaire Â») en Afghanistan et en Irak et pour la suppression de toutes les bases amĂ©ricaines prĂ©sentes sur le sol japonais[2] - [3].

Il a participé à deux reprises aux conférences de négociation du Traité sur l'interdiction des armes nucléaires de 2017 qui s’est tenue au siège des Nations unies[4].

Liens internes

Liens externes

Références

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