Kazarman
Kazarman est un village du centre du Kirghizistan, situé sur la rivière Naryn. C'est le chef-lieu du district de Toguz-Toro, dans la province de Jalal-Abad. En 2009, sa population était de 9 486 habitants[1].
Kazarman Казарман | ||
Kazarman, dans la vallée de la Naryn. | ||
Administration | ||
---|---|---|
Pays | Kirghizistan | |
Province | Jalal-Abad | |
District | Toguz-Toro | |
Démographie | ||
Population | 9 486 hab. (2009) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 41° 24′ 25″ nord, 74° 02′ 00″ est | |
Altitude | 1 310 m |
|
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Kirghizistan
| ||
Jusqu'en 1916 le village s'est appelé Ak-Chiy, puis Koen-Tokoy. Une compagnie de militaires russes qui y stationnait lui donna alors son nom actuel, de « caserne » en russe[2].
Economie
On trouve à Kazarman quatre collèges, une université[3], une bibliothèque, une école d'art, un cinéma, une maison de la culture, un hôpital, un marché, un sauna[2], quelques chambres d'hôtes, restaurants et cafés.
C'est la mine d'or à ciel ouvert de Makmal, quelques kilomètres au sud, qui a fait les belles années de la ville : en raison de son épuisement, elle n'offre aujourd'hui plus d'emploi.
De 1985, date de sa construction, à 2018 la fonderie Makmalzoloto a produit 20 tonnes d'or. Plus grande usine de ce type du pays, elle appartient à la société d'état Mines d'or Kyrgyzaltyn. Les taxes qu'elle verse au district représentent 95 % des revenus de celui-ci, mais décroissent avec la baisse de rendement de la mine[3] (dont la production a chuté de 3 tonnes par an vers 1985-1995 à 600 kg au mieux après les années 2000).
En , les habitants protestent contre le peu de retour positifs des trente ans d'exploitation, contre la pollution induite, et contre les risques environnementaux d'un projet de nouvelle usine de l'entreprise chinoise Makmal G.L Developing[3] - [4].
Accès
En hiver, les pistes qui relient Kazarman à Jalalabad à l'ouest et à Naryn à l'est et les cols qu'elles doivent franchir (plus de 3 000 m) sont bloqués par la neige. En été, le village constitue une étape presque obligatoire pour ceux qui relient Jalalabad à Naryn (dix heures en véhicule à moteur). Un projet de route asphaltée est régulièrement évoqué[5].
Le petit aérodrome (code : UAFZ) qui jouxte la ville n'est plus desservi régulièrement depuis au moins 2012 (bien que les autorités kirghizes aient annoncé sa re-certification en [6]). Un Yakovlev 40 s'y est écrasé en 1983, sans victime humaine[7].
Administration
En 2018, le maire (akim) de Kazarman est Tilek Idirisov[3].
Tourisme et culture
A proximité, le champ de pétroglyphes de Saimaluu-Tash, dans la chaîne du Ferghana près du col de Kurgat, regroupe plusieurs milliers de gravures rupestres, datées de plus de 3 000 ans et dédiées au culte de l'homme-soleil[5].
Galerie
- Immeubles de centre ville.
- Cinéma.
- Maison de la culture.
- Maison de la culture, détail de la façade.
- Stade.
- Périphérie.
- Vue du nord, avec la rivière Naryn.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kazarman » (voir la liste des auteurs).
- « 2009 population census of the Kyrgyz Republic: Jalal-Abad Region », sur Nacstat (version du 10 août 2011 sur Internet Archive)
- « Kazarman », sur Nomad's Land (consulté le )
- (en) « Kyrgyzstan: In Kazarman, nothing gold can stay », Eurasianet, (lire en ligne, consulté le )
- « Kyrgyzstan: Violent protest in Kazarman April 11 », sur www.garda.com (consulté le )
- Kirghizistan, country guide, Petit Futé, , p. 172-174
- « Kazarman airport ready to operate », sur akipress.com (consulté le )
- Harro Ranter, « ASN Aircraft accident Yakovlev 40 CCCP-87808 Kazarman », sur aviation-safety.net (consulté le )