Kassoum Coulibaly

Originaire de la région de Sindou (ouest du pays)[1], Kassoum Coulibaly fait toute sa carrière au sein des forces armées du Burkina Faso, où il atteint le grade de colonel-major[2].

Il a également travaillé au sein de la mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour, et a collaboré avec des organisations internationales telles que l'OTAN, les Nations unies ou encore la CEDEAO[3].

Le 25 octobre 2022, Kassoum Coulibaly est nommé ministre de la Défense et des Anciens combattants avec rang de ministre d'État. Il rejoint le gouvernement Tambèla[4], un gouvernement de transition mis en place à la suite du coup d'État de septembre 2022 et l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, qu'il connaît depuis de nombreuses années[1].

Kassoum Coulibaly est l'un des 3 membres du gouvernement à être issu de l'armée, avec le colonel Augustin Kaboré (Environnement et Énergie) et le colonel Boukaré Zoungrana (Administration territoriale)[5]. Nommé à un poste-clé dans un contexte sécuritaire instable, il est tout particulièrement affecté à la lutte contre le djihadisme[6] - [7], qu'il qualifie de « guerre » pour la « survie de la nation »[8]. Il prend officiellement ses fonctions le 3 novembre 2022. En l'absence de son prédécesseur, il est installé à son poste par Jacques Sosthène Dingara, secrétaire général du gouvernement[3].

En avril 2023, dans un contexte de réquisitions en faveur de l'armée, il lance l'opération « greniers vides » pour encourager les militaires hors du front ou retraités à faire don de leurs uniformes aux soldats engagés contre les groupes djihadistes. Le même mois, quand le président Ibrahim Traoré décrète une mobilisation générale, Kassoum Coulibaly soutient cette disposition[9] - [10].

En mai 2023, après plusieurs violations de l'espace aérien du pays, il dénonce l'existence d'une « coalition internationale » contre le Burkina Faso (sans en nommer les pays membres) qui serait directement liée, selon lui, au rapprochement du gouvernement avec la Russie. Il en profite pour nier l'influence russe, assurant notamment que le groupe de mercenaires Wagner n'est pas présent au Burkina[11].