Karma Chophel
Karma Chophel aussi écrit Karma Choephel (tibétain : ཀརྨ་ཆོས་འཕེལ, Wylie : karma chos 'phel, [1], Labrang Kosa, Tradun (Xian de Zhongba), Tibet- à Dharamsala en Inde[2] - [3] - [4]) est un homme politique tibétain. Exilé en Inde, il devint professeur puis recteur à l'École centrale pour les Tibétains avant de devenir député du Parlement tibétain en exil, dont il fut élu président[5]. En 1994, il fonde le Parti démocratique national du Tibet.
Karma Chophel | |
Karma Chophel en 2008 | |
Fonctions | |
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président et porte parole de la 13e Assemblée du Parlement tibétain en exil | |
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Gouvernement | Gouvernement tibétain en exil |
Membre des 11e, 12e, 13e, 14e et 15e Assemblées tibétaines | |
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Gouvernement | Gouvernement tibétain en exil |
Président du Parti démocratique national du Tibet | |
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Prédécesseur | Création du parti |
Successeur | Kunga Tsering |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Tradun Tibet |
Date de décès | |
Lieu de décès | Dharamsala, Inde |
Nature du décès | Longue maladie avec infection pulmonaire |
Nationalité | Tibétaine |
Parti politique | Parti démocratique national du Tibet |
Père | Dakpa Legdup |
Mère | Jangchup |
Conjoint | Tenzin Dickyi |
Enfants | 3 filles et un fils |
Diplômé de | Université de Delhi, université de Bangalore |
Profession | Professeur, recteur |
Religion | Kagyu |
RĂ©sidence | Dharamsala |
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Études et carrière
Il obtient un B.A. (Hons) de l'université de Delhi et un baccalauréat en éducation de l'université de Bangalore. Il est professeur à l'École centrale pour les Tibétains de Bylakuppe de 1975 à 1980. Il est choisi comme recteur et est nommé à l'École centrale pour les Tibétains de Shimla et Mussoorie de 1981 à 1989. Il exerce deux mandats consécutifs de 1977 à 1983 puis de 1986 à 1989 dans le Comité exécutif du Congrès de la jeunesse tibétaine en tant que vice-président et devient président de 1982 à 1983. En 1994, il fonde le Parti démocratique national du Tibet dont il fut président. Il organise une grève de la faim devant le siège de l'ONU à New York en 1995 lors du 50e anniversaire du l'organisme mondial. Il a été élu président et porte parole de la 13e Assemblée du Parlement tibétain en exil, de à , puis de la 14e Assemblée de 2006 à 2008.
Élu aux 11e, 12e, 13e, 14e et 15e Assemblées tibétaines, il y représenta l'U-Tsang, puis la tradition kagyu lors de la dernière législature.
Il fut candidat à l'Élection du Premier ministre tibétain de 2011.
En , au cours d'une session du Parlement tibétain en exil, Karma Chophel déclara que le dalaï-lama recherchait peut-être l'autonomie du Tibet mais qu'il avait en fait l'indépendance à cœur. Devant la controverse suscitée par cette déclaration, Karma Chophel s'est toutefois rétracté et a présenté ses excuses au dalaï-lama[6]. Karma Chophel fit cette remarque alors qu'il annonça le retrait de son soutien à la politique officielle tibétaine de la « voie du milieu » recherchant un accord mutuellement bénéfique avec la République populaire de Chine, et prôna la restauration du statut historique d'Etat souverain et indépendant du Tibet[7]. Le dalaï-lama démentit l'interprétation de Karma Choephel[4].
Il est mort Ă 66 ans Ă Dharamsala d'une longue maladie avec infection pulmonaire[4].
Notes et références
- (en) Mr. T.T. Karma Chophel, tpprc.org.
- (en) « Former speaker of Tibetan parliament passes away », Phayul.com,‎ (lire en ligne).
- Yeshe Choesang (en), Former Tibetan parliament speaker Karma Choephel passes away, 1 février 2016, Tibet Post International.
- (en) « Karma Choephel passes away », Tibet Sun,‎ (lire en ligne).
- (en) Karma Choephel - candidate
- (en) Lobsang Wangyal, Tibetan Parliament-in-exile discusses Karma Chophel controversy, Tibet Sun, 21 septembre 2013.
- Mathieu Vernerey, La démocratie tibétaine à l'épreuve : pour une autre politique en exil. Entretien avec Karma Choephel, Diplomatie, juillet 2013, p. 50