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Karl Philipp Sebottendorf

Karl Philipp Sebottendorf van der Rose est un officier général autrichien au service de la monarchie des Habsbourg et de l'empire d'Autriche, né le à Luxembourg et mort le à Vienne. Entré dans l'armée à l'âge de 18 ans, il accède à tous les grades inférieurs avant d'être nommé général en 1793. Affecté en Italie comme divisionnaire, il participe à plusieurs engagements et perd la bataille de Lodi face à Napoléon Bonaparte. Il mène ensuite une carrière militaire discrète jusqu'à sa mort en 1818.

Karl Philipp Sebottendorf
Naissance
Luxembourg
DĂ©cès 11 avril 1818 (Ă  77 ans)
Vienne, Autriche
Origine Luxembourgeois
Allégeance Drapeau des Habsbourg Monarchie des Habsbourg
Drapeau de l'Autriche Empire d'Autriche
Arme Infanterie
Grade Feldmarschall-Leutnant
Années de service 1758 – 1818
Conflits Guerre de Succession de Bavière
Guerres de la Révolution française
Faits d'armes Lodi
Borghetto
Bassano

Biographie

De l'enseigne au général-major

Karl Philipp Sebottendorf van der Rose naît le à Luxembourg[1]. Il est issu d’une famille de militaires renommés : son père est Johann Moritz Sebottendorf van der Rose, oberst dans l'armée impériale, marié à Maria Anna Bodek von Ellgau. Après avoir étudié à l’académie militaire de Wiener-Neustadt, le jeune Sebottendorf rejoint le régiment no 35 Waldeck à 18 ans avec le grade d'enseigne. Il ne passe capitaine qu’en 1779, au moment de la guerre de Succession de Bavière ; accusé de couardise lors d'un engagement à Gebersheim, il est lavé de tout soupçon à l'issue d'une enquête[2]. Promu major en 1784, il devient lieutenant-colonel en et colonel en octobre[1]. Il est finalement élevé au grade de général-major le [1]. Il commande alors une brigade au Luxembourg et se distingue le près d'Öttringen en poursuivant une colonne ennemie en retraite[2].

Campagnes en Italie

Le , il est nommĂ© Feldmarschall-Leutnant et reçoit une affectation pour l'armĂ©e autrichienne d'Italie. Le gĂ©nĂ©ral en chef Beaulieu confie Ă  Sebottendorf l'aile gauche de son dispositif, composĂ©e des brigades Kerpen, SchĂĽbirz, Nicoletti et Rosselmini[3]. Au dĂ©but du mois d'avril, Beaulieu ouvre les hostilitĂ©s en envoyant deux colonnes Ă  l'attaque de Voltri, l'une forte de 3 200 hommes aux ordres de Sebottendorf qui s'avance au sud par le dĂ©filĂ© de Turchino, et l'autre sous la direction du gĂ©nĂ©ral Pittoni qui se dirige plus Ă  l'est en empruntant le dĂ©filĂ© de Bochetta avec 4 000 hommes[4]. Les deux formations se rejoignent le devant Voltri et en chassent les troupes françaises du gĂ©nĂ©ral Cervoni. Les Autrichiens ne perdent qu'une cinquantaine d'hommes contre environ 250 chez leurs adversaires, mais de l'avis de Boycott-Brown, « l'attaque a Ă©tĂ© mal organisĂ©e, mal coordonnĂ©e et n'a impliquĂ©e que des contingents Ă©tonnamment faibles »[5].

Le général Bonaparte pointant le tir de ses canons pendant la bataille de Lodi, par Felician Myrbach.

Au commencement de mai, Bonaparte tourne l'armĂ©e de Beaulieu par le sud et remporte la bataille de Fombio. Cet Ă©vĂ©nement contraint la majeure partie des forces autrichiennes Ă  se replier sur la rive est de l'Adda, Ă  hauteur du village de Lodi. Sur ordre de Beaulieu, Sebottendorf occupe la localitĂ© avec 10 000 soldats afin de couvrir la retraite[6]. L'avant-garde française dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Dallemagne refoule promptement l'arrière-garde autrichienne dans Lodi et Sebottendorf se prĂ©pare Ă  dĂ©fendre le pont qui enjambe l'Adda Ă  l'est du village. L'artillerie de Bonaparte pilonne sa position pendant plusieurs heures, dĂ©lai qui laisse le temps Ă  la division MassĂ©na d'arriver sur les lieux. La bataille du pont de Lodi s'ensuit le et les Français plus nombreux remportent une nette victoire sur leurs adversaires. MalgrĂ© la perte de 14 canons et de 2 036 tuĂ©s, blessĂ©s ou disparus, Sebottendorf parvient Ă  reculer en bon ordre[7].

Le , le général participe à la bataille de Borghetto où il commande le centre-gauche autrichien. L'indisponibilité temporaire de Beaulieu pour raisons de santé le jour précédent sème le trouble au sein du haut commandement impérial. En l'absence d'une coordination d'ensemble, chaque commandant est livré à lui-même dans son propre secteur. Leurré par une diversion, Sebottendorf perd le village de Valeggio sous le coup d'une attaque française. Plus tard dans la journée, il tente de reprendre le contrôle de la position mais ses troupes se heurtent à une résistance tenace de la part des Français. Il parvient finalement à replier sa division quasiment intacte et à rejoindre le reste de l'armée sur le cours supérieur de l'Adige[8].

Lors de la première tentative mise en Ĺ“uvre par le marĂ©chal Wurmser pour libĂ©rer la ville de Mantoue, Sebottendorf est affectĂ© Ă  la colonne centre-droite du gĂ©nĂ©ral Melas avec le commandement des brigades Pittoni et Nicoletti[9]. Une seconde tentative a lieu au mois de septembre : Sebottendorf y participe avec une division de 4 086 hommes postĂ©e dans la vallĂ©e de la Brenta. Il sert Ă  la bataille de Bassano le , Ă  la suite de laquelle sa division « est rĂ©duite Ă  seulement un bataillon un tiers, cinq compagnies et demie et deux escadrons »[10].

Fin de carrière

Entre 1801 et 1806, Sebottendorf remplit les fonctions d'assistant auprès du commandement général en Autriche intérieure et au Tyrol. À partir de 1813, il devient également adjoint au président de la cour militaire d'appel, charge qu'il conserve jusqu'à sa mort à Vienne le [1].

Notes et références

  1. (en) Digby Smith et Leopold Kudrna, « Biographical Dictionary of all Austrian Generals during the French Revolutionary and Napoleonic Wars, 1792-1815 », sur napoleon-series.org (consulté le ).
  2. (en) Martin Boycott-Brown, « Sebottendorf van der Rose, Carl Philipp », sur historydata.com, (consulté le ).
  3. Fiebeger 1911, p. 8.
  4. Boycott-Brown 2001, p. 194.
  5. Boycott-Brown 2001, p. 194 ; 197 Ă  199.
  6. Chandler 1966, p. 81.
  7. Boycott-Brown 2001, p. 314 et 315.
  8. Boycott-Brown 2001, p. 352 Ă  355.
  9. Boycott-Brown 2001, p. 378.
  10. Boycott-Brown 2001, p. 433.

Bibliographie

  • (en) G. J. Fiebeger, The Campaigns of Napoleon Bonaparte of 1796–1797, West Point, US Military Academy Printing Office, (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Martin Boycott-Brown, The Road to Rivoli : Napoleon's First Campaign, Londres, Cassell & Co, , 560 p. (ISBN 0-304-35305-1). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) David Chandler, The Campaigns of Napoleon, New York, Macmillan, . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
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