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Kanonenjagdpanzer

Le Kanonenjagdpanzer 4-5, également connu sous le nom de KaJaPa ou encore JPK pour les Belges, était un chasseur de chars allemand ayant servi durant la guerre froide. Son développement s'inspire directement des canons d'appui Sturmgeschütz et chasseurs de char Jagdpanzer développé par l'Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale[1].
Le Ru 251, un projet de char léger de reconnaissance, est basé sur son châssis.

Kanonenjagdpanzer 4-5
Image illustrative de l’article Kanonenjagdpanzer
Caractéristiques de service
Service 1966 Ă  1991 (Bundeswehr)
1973 Ă  1989 (Force terrestre belge)
Utilisateurs Allemagne de l'Ouest et Belgique
Production
Concepteur Rheinstahl-Hanomag
Année de conception 1960-1965
Constructeur Rheinstahl-Hanomag et Henschel
Production 770 exemplaires
Caractéristiques générales
Équipage 4 : chef de char, chauffeur, canonnier et chargeur
Longueur 8,75 m (avec le canon)
Largeur 2,98 m
Hauteur 2,085 m
Masse au combat 25,7 t
Blindage (Ă©paisseur/inclinaison)
Type de 10 mm Ă  50 mm d'acier
Armement
Armement principal 1 canon Rheinmetall BK 90 de 90 mm (51 obus)
Armement secondaire 2 mitrailleuses MG3 de 7,62 mm (4 000 cartouches)
Mobilité
Moteur V8 diesel MTU MB 837 Aa500
Puissance 500 ch (368 kW) Ă  2 200 tr/min
Transmission Renk HSWL 123 automatique (3 AV/2AR)
Suspension Barre de torsion
Vitesse sur route 70 km/h sur route en marche avant et arrière.
Puissance massique 19,4 ch/t
RĂ©servoir 470 â„“
Autonomie Jusqu'Ă  390 km sur route

Histoire

Les premiers prototypes du Kanonenjagdpanzer ont été construits en 1960 par Hanomag et Henschel pour l'Allemagne de l'Ouest et par MOWAG pour la Suisse. Entre 1966 et 1967, 770 unités ont été construites pour la Bundeswehr, 385 par Hanomag et 385 par Henschel. Quatre-vingt d’entre eux furent vendus à la Belgique à partir d'avril 1975.

Lorsque les Soviétiques commencèrent à déployer leurs chars T-64 et T-72, le canon de 90 mm n'était pas capable de les engager dans des combats à longue distance et le Kanonenjagdpanzer est devenu obsolète. Bien que les industriels aient un temps envisagé de les réarmer avec un canon de 105 mm, en définitive 316 de ces chasseurs de chars ont été convertis entre 1978 et 1983 en char lance-missiles sous le nom "Raketenjagdpanzer Jaguar 1 (en)" en retirant le canon, ajoutant un lanceur Euromissile HOT monté sur le toit et en ajoutant un blindage rapporté. Entre 1983 et 1985, 163 autres furent convertis en Jaguar 2 (en) doté d'un poste de tir pour missile BGM-71 TOW. D'autres furent transformés en véhicules d'observation d'artillerie "Beobachtungspanzer" après retrait du canon et servirent surtout au profit des unités de mortiers. Les derniers en service le furent à la Heimatschutztruppe jusqu'en 1990.

Description

Vue arrière d'un kanonenjagdpanzer, capot du moteur ouvert.

Du fait de son relativement faible blindage, la survivabilitĂ© du Kanonenjagdpanzer Ă©tait basĂ©e sur son profil bas et sa mobilitĂ©. Sa caisse Ă©tait en acier soudĂ© d'une Ă©paisseur maximale de 50 mm. Il possĂ©dait un Ă©quipage de quatre personnes: chef de char, chauffeur, canonnier et chargeur. Le canon Ă©tait placĂ© lĂ©gèrement excentrĂ© sur la droite. Le pointage Ă©tait dĂ©grossi par le positionnement du char et terminĂ© par le pointage du canon orientable en site et en gisement . 51 obus de 90 mm Ă©taient embarquĂ©s pour le canon ainsi que 4 000 cartouches de 7,62 mm pour les deux mitrailleuses MG3. Le Kanonenjagdpanzer avait une protection NBC et possĂ©dait un Ă©quipemen de vision nocturne pour le tir de nuit.

Opérateurs

  • Drapeau de la Belgique Belgique - L'armĂ©e belge a exploitĂ© 80 Kanonenjagdpanzer[2] lĂ©gèrement modifiĂ©s Ă  partir de 1973. Équipant un maximum de 8 bataillons d'infanterie, ils seront retirĂ©s en 1989.

Apparition dans les médias

  • Dans le jeu-vidĂ©o War Tunder, le Kanonenjagdpanzer est disponible au tiers IV de l'arbre des forces terrestres allemandes sous la dĂ©signation Hanomag-Henschel JPz 4-5.
  • On trouve Ă©galement le KanJPz dans World of Tanks en tant que char Premium de tier VIII. 2 versions apparaissent : l'un avec le canon de 90mm et l'autre avec celui de 105mm.

Notes et références

  1. (de) Peter Blume, Kanonen/Raketen-Jagdpanzer der Bundeswehr, Erlangen, Tankograd Publishing, , 68 p., p. 6
  2. Xavier Palson, La guerre de demain : Est/Ouest Les forces en présence, Taillandier, , 258 p. (ISBN 2235016006), p. 116.

Lien externe

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