Kangling
Le kangling (tibĂ©tain : àœąàŸàœàŒàœàŸłàœČàœàŒàŒ, Wylie : rkang gling), est un instrument Ă vent de la famille des aĂ©rophones qui se traduit littĂ©ralement par « jambe » (kang) « flĂ»te » (ling), le nom tibĂ©tain d'une trompette ou d'un cor. Cette petite trompe tibĂ©taine en os, ne doit pas ĂȘtre confondue avec le hautbois tibĂ©tain nommĂ© gyaling ni avec ceux des Mongols, les bishgĂŒĂŒr, ever buree et bayalag buree.
Kangling | |
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Classification | Instrument Ă vent |
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Famille | AĂ©rophone |
Instruments voisins | Rgya gling, Flûte |
Histoire
Une anecdote raconte que le premier Chonyi Gyatso, Chopa Lugu vécut dans la période du XVIIe au milieu du XVIIIe, au monastÚre monastÚre de Kathok (Wylie : ka thog) une institution importante aprÚs celle de Samye, été fondé en 1159 par le maßtre nyingmapa Katok Dampa Deshek (Kadampa Déshek). Ce moine se rendit célÚbre pour avoir pourfendu une falaise en Chine en poussant des beuglements nocturnes accompagné de son rkang-gling, lors d'un pÚlerinage en Chine (rgya nag brag bcad gcod pa)"[1].
Facture
Le kangling est fabriquĂ© dans un fĂ©mur humain, utilisĂ© dans le bouddhisme tibĂ©tain pour divers rituels chöd (tibĂ©tain : àœàœ àœŒàœ, Wylie : gcod) ainsi que dans les funĂ©railles animĂ©es par un chöpa[2]. Le fĂ©mur d'un criminel ou d'une personne dĂ©cĂ©dĂ©e par une mort violente est prĂ©fĂ©rĂ©, mais il peut aussi provenir d'un moine vĂ©nĂ©rĂ©[3]. Le kangling peut Ă©galement ĂȘtre fabriquĂ© avec du bois.
Jeu
Le kangling n'est utilisĂ© que dans les rituels chöd exĂ©cutĂ©s Ă l'extĂ©rieur du temple avec un chöd damaru et une cloche. Dans le tantrisme chöd, le pratiquant est motivĂ© par la compassion, et il interprĂšte le brouhaha comme une motivation, nĂ©cessaire pour invoquer des esprits affamĂ©s et des dĂ©mons, afin de pouvoir satisfaire leur faim et ainsi soulager leurs souffrances. Preta (sanskrit : à€Șà„à€°à„à€€) est le mot sanskrit, Ă©galement connu sous le vocable de fantĂŽme affamĂ©, qui traduit ce caractĂšre surnaturel, propre Ă l'hindouisme, au bouddhisme et au taoĂŻsme[4]. Le chöd est utilisĂ© avec le kangling, avec un tambour Ă main chöd plus grand que le damaru, et dâautres accessoires de rituels comme les phurbas[5].
Notes et références
- Samten Chhosphel, "Le premier Chonyi Gyatso, Chopa Lugu, Treasury of Lives, décembre 2011
- Os Kangling
- Andrea Loseries-Leick, Tibetan Mahayoga Tantra: An Ethno Historical Study of Skulls, Bones and Relics, B.R. Pub. Corp, , 225 p.
- Destination Saigon: Adventures in Vietnam
- La pratique de Longchen Nyingthig Chöd "Le rire éclatant des Dakini"
Annexes
Lien externe
- (en) Article + photo
- [vidĂ©o] Boneless ArchĂ©ologie, Une TROMPETTE en FĂMUR humain (pour mĂ©diter :D) sur YouTube par Jennifer Kerner.