Kamagasaki
Kamagasaki (éă¶ćŽ) est un quartier Ă Osaka, dans l'arrondissement Nishinari-ku. Airin-chiku (ăăăăć°ćș) est son nom officiel, moins connu, depuis 1966.
Pays | |
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Préfecture | |
Ville désignée | |
Arrondissement | |
Coordonnées |
34° 38âČ 53âł N, 135° 30âČ 07âł E |
Statut |
Voisinage (d) |
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Introduction
Kamagasaki est le quartier du Japon avec la plus grande population de travailleurs journaliers ; leur nombre est estimĂ© Ă environ 30 000 personnes. La plupart travaillent pour des entreprises de construction ou dans les services (comme porteurs ou gardes)[1]. Certains dâentre eux travaillent pour des sous-traitants du nuclĂ©aire, et ils sont parfois recrutĂ©s, dans des conditions douteuses, pour aller travailler, par exemple, aussi loin quâĂ Fukushima[2].
Les travailleurs journaliers utilisent des doya (ăă€), des chambres dâhĂŽtel bon marchĂ©, qui, depuis quelques annĂ©es, sont Ă©galement utilisĂ©es par des touristes au petit budget[3].
Avec la crise Ă©conomique, beaucoup de ces travailleurs nâont plus lâargent nĂ©cessaire pour se payer un logement et dorment dans la rue, alors que le quartier est un lieu touristique populaire, avec des attractions comme la Tour Tsutenkaku. En 1998, on a comptĂ© 4579 sans-abri Ă Kamagasaki[4].
Le quartier connait donc des problĂšmes importants dâalcoolisme, de drogue[5] et de santĂ© publique[6]. La tuberculose y est endĂ©mique[7].
Des organisations de bĂ©nĂ©voles et des groupes religieux organisent des distributions de repas, lâaide publique officielle Ă©tant insuffisante[1] - [8]. Depuis quelques annĂ©es, le quartier est une base d'Ă©vangĂ©lisation par des Ă©glises chrĂ©tiennes corĂ©ennes[9].
Le quartier a la rĂ©putation aussi dâaccueillir beaucoup d'activitĂ©s criminelles[5].
- Triangle Park
Ămeutes
Plusieurs Ă©meutes importantes se sont dĂ©roulĂ©es dans le quartier[10]. En , les habitants se sont heurtĂ©s Ă dâimportantes forces de police aprĂšs un accident de circulation. En , des jeunes de quartiers environnants se joignirent aux travailleurs journaliers lors dâĂ©meutes pendant lesquelles le feu fut mis Ă la gare de Shin-Imamiya. En , de nouvelles Ă©meutes Ă©clatĂšrent. En , la police essaya de chasser de la rue une septantaine (soixante-dizaine) de sans-abri, qui se rebellĂšrent. Une autre Ă©meute se produisit le , Ă la veille du Sommet du G 8 2008, en rĂ©action Ă une action de la police
- Ămeute de 2008
- Ămeute de 2008
Notes et références
- Aoki 2003
- Paul Jobin, « Fukushima ou la radioprotection, retour sur un terrain interrompu », Santé au travail, 2011, p. 94
- (en) Manami Okazaki, Nishinari: The largest slum in Japan is attracting a new breed of visitor: backpackers, Metropolis, le 11 février 2011, p. 8.
- Aoki 2003, p. 364
- (en) Lost and found drugs on police site show seedy side of Osaka, The Asahi Shimbun 6 juin 2016.
- (en) Justin McCurry, « Drinking too much Sake in Osaka », The Lancet, le 29 janvier 2005, p. 375-376 [PDF]
- T. Tabuchi et al., Tuberculosis infection among homeless persons and caregivers in a high-tuberculosis-prevalence area in Japan: a cross-sectional study, BMC Infectious Diseases 2011, 11:22 (doi:10.1186/1471-2334-11-22)
- Mélanie Hours, « La pauvreté urbaine au Japon », Transcontinentales, 2007, document 8, mis en ligne le 15 avril 2011
- (en) Akira Fujiu, A spiritual awakening in the slums of Osaka, Asahi Shimbun, le 31 mars 2013
- Aoki 2003, p. 365
Voir aussi
- (en) Hideo Aoki, « Homelessness in Osaka : Globalisation, Yoseba, and Disemployment », Urban Studies, vol. 40, no 2,â , p. 361-378 (lire en ligne)
- (en) K. Ueda, Isolation and Neighboring Relations in Osakaâs Kamagasaki: The Gaps and What Breaks Through Them. To Express is to Live., Field 7 (Printemps 2017)