Kabuki Jūhachiban
Les Kabuki Jūhachiban (歌舞伎十八番), ou « Dix-huit meilleures pièces kabuki », sont un recueil de pièces du répertoire kabuki fortement associées à la lignée Ichikawa Danjūrō d'acteurs depuis leurs premières. Ces œuvres, considérées comme des représentations de référence du style aragoto dans le répertoire[1], ont été choisies et réunies sous le titre « Les dix-huit » par l'acteur Ichikawa Danjūrō VII (1800-1832). Les Danjūrō continuent depuis à dominer les premiers rôles et l'impression et la production de ces pièces.
Shibaraku, Narukami, Sukeroku, Ya-no-Ne et Kanjinchō sont toujours considérées comme parmi les plus grandes de toutes les pièces kabuki et sont représentées au moins une fois par an, souvent à l'occasion de shūmei, cérémonies de baptêmes de bon augure lors desquelles les acteurs qui reçoivent de nouveaux noms, en particulier ceux qui reçoivent le nom illustre « Ichikawa Danjūrō », se produisent dans ces grandes pièces fortement associées à cette lignée.
Alors que le nombre de pièces contenues dans le Kabuki Jūhachiban se monte à 18, ce nombre, avec d'autres nombres avec un huit tels que 80 et 88, est symbolique de la notion générale d'« un grand nombre ».
Un Shin-Kabuki Jūhachiban (« Nouvelles dix-huit meilleurs pièces kabuki ») a été collationné par l'acteur Ichikawa Danjūrō IX au cours de l'ère Meiji, représentant ses pièces favorites, dont beaucoup sont particulièrement représentatives du kabuki de l'ère Meiji.
Des dix-huit pièces originales, dix ou onze seulement sont considérées comme étant encore régulièrement jouées, même si certaines sont représentées beaucoup moins souvent que les autres.
Les dix-huit
- Fuwa* (1680)
- Narukami (1684)
- Shibaraku (1697)
- Fudō (1697)
- Uwanari* (1699)
- Zōhiki (1701)
- Kanjinchō (1702)
- Sukeroku (1713)
- Uirō Uri (1718)
- Oshimodoshi* (1727)
- Ya-no-Ne (1729)
- Kagekiyo (1732)
- Kan'u (1737)
- Nanatsumen* (1740)
- Kenuki (1742)
- Gedatsu* (1760)
- Jayanagi* (1763)
- Kamahige (1769)
- * Ces pièces sont généralement considérées comme n'étant plus jouées (disparues du répertoire); Toutefois, des reprises sont faites tandis que par ailleurs certaines de ces pièces considérées comme faisant encore partie du répertoire peuvent être représentées mais que très rarement.
Notes et références
- Nussbaum, Louis Frédéric et al. (2005). Kabuki Jūhachiban sur Japan Encyclopedia, p. 442. sur Google Livres
Bibliographie
- Nussbaum, Louis Frédéric et Käthe Roth. (2005). Japan Encyclopedia. Cambridge: Harvard University Press. (ISBN 0-674-01753-6 et 978-0-674-01753-5); OCLC 48943301
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Source de la traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kabuki Jūhachiban » (voir la liste des auteurs).