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Kōen

Kōen (康円), né en 1207 et mort aux alentours de 1284 ou 1285, était un sculpteur bouddhique japonais (busshi) de l’époque de Kamakura, appartenant à l’école Kei.

Kōen
Les mille Kannon du Sanjūsangen-dō, dont six sont attribuées à Kōen.
Naissance
Nom dans la langue maternelle
康円
Activités

Kōen était un descendant d’Unkei, souvent identifié comme le fils de Kōun, ou éventuellement de Tankei (eux-mêmes fils d'Unkei)[1] - [2]. Peut-être apprenti auprès de Tankei, qu’il assiste dans la réalisation des Senju Kannon (Kannon aux mille bras) du Sanjūsangen-dō, il prend à sa suite la direction de l’école Kei en 1256, et est honoré du titre de hōgen (second dans la hiérarchie des busshi)[1].

Sculpteur très actif, il subsiste de Kōen environ trente œuvres réparties dans plusieurs grands temples, principalement de la région de Kyoto et de Nara, dont de façon chronologique : le Sanjusangen-dō (notamment six des mille statues de Kannon en 1254), le Tōdai-ji (dont un Senju Kannon en 1256), le Byakugō-ji (Taisan’ō, Shirokuzō et Shimeizō en 1259), l’Eikyū-ji (deux rois célestes en 1264), le Daijō-ji, le Kannon-ji (un Fudō Myō-ō et ses huit compagnons en 1272) et le Jingo-ji (Aizen Myō-ō en 1275)[3] - [4].

Son style se situe dans la lignée de celui d’Unkei, empreint de réalisme mais avec le plus grand soin apporté à la représentation des émotions sur les visages[3]. Toutefois, malgré une technique excellente, Hisashi Mōri ou Hiromichi Soejima notent un trop grand formalisme et moins de puissance d’expression que chez Unkei ; la force et l’héroïsme laissent place à plus de délicatesse, surtout à partir de 1267 où l’artiste privilégie les statues de petite taille aux motifs peints très fins[5] - [6]. Cette miniaturisation, souvent critiquée par les historiens de l’art en comparaison des premières œuvres Kei, apparaît comme une des caractéristiques de la sculpture tardive de l’époque de Kamakura[2].

Références

  1. Mōri 1974, p. 85
  2. (en) Emily Joy Sano, The Twenty-eight Bushu of Sanjusangendo (Buddhism, China, Japan), université Columbia, , p. 213 (thèse)
  3. (en) Laurance P. Roberts, A Dictionary of Japanese artists : painting, sculpture, ceramics, prints, lacquer, Trumbull, Weatherhill, , 299 p. (ISBN 978-1-891640-19-3), p. 86
  4. (en) Mark Schumacher, Busshi of Japan, Kamakura Era, Unkei & Kaikei Keiha, Zenpa, Jōkei, Others, onmarkproductions.com
  5. Mōri 1974, p. 87
  6. (en) Hiromichi Soejima, « Japan, Sculpture, Kamakura Period », dans Jane Turner, The dictionary of Art, vol. 17, Grove's Dictionaries, (ISBN 9781884446009), p. 121-126
Bibliographie
  • (en) Hisashi Mōri, Sculpture of the Kamakura period, vol. 11, Weatherhill, coll. « Heibonsha Survey of Japanese Art », , 174 p. (ISBN 978-0-8348-1017-4)
  • Nishikawa Shinji, Kōen kenkyū josetsu, dans Tokyo kokuritsu hakubutsukan koyō, no 3 (1967), p. 134-142.
  • Shirō Itō, Kyōto no Kamakura jidai chōkoku, Tōkyō, Gyōsei, 2010 (ISBN 9784324087442)
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