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Kāterina Mataira

Dame Kāterina Te Heikōkō Mataira, née le et morte le est une militante de la langue maorie, éducatrice, intellectuelle, artiste et écrivaine néo-zélandaise. Ses efforts pour faire revivre la langue maorie ont conduit au développement du réseau des écoles d'immersion en maori, les Kura Kaupapa Māori.

Kāterina Mataira
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Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Hamilton
Nationalité
Formation
Université de Waikato (Master of Education (en)) (jusqu'en )
St Joseph's Māori Girls' College (en)
Activités
Autres informations
Distinctions
Liste détaillée
Compagnon de l'ordre du Mérite de Nouvelle-Zélande ()
Exemplary/Supreme Award of the Te Waka Toi Awards (d) ()
Prix Linguapax (en) ()
Dame compagnon de l'ordre du Mérite de Nouvelle-Zélande ()

Biographie

Kāterina Mataira naît en 1932 dans la baie de Tokomaru[1], sur la côte est de l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande[2]. Elle fait partie de la tribu (iwi) Ngāti Porou[2]. Kāterina Mataira a neuf enfants avec son mari, Junior Te Ratu Karepa Mataira[3]. Elle étudie pour devenir professeure d'art et éducatrice[3]. Elle se forme ensuite au Ardmore Teachers College puis enseigne au Northland College, où l'un de ses étudiants est l'artiste Selwyn Muru ; elle le convainc d'aller étudier à Admore[4].

Kāterina Mataira vit plusieurs années sur différentes îles du Pacifique. Elle travaille à Fidji de 1973 à 1975, notamment à l'Université du Pacifique Sud. Elle s'implique dans la formation des enseignants et aussi dans l'étude de la fabrication de tissus de tapa. De là, elle va à Rarotonga où a lieu une renaissance du tapa. Kāterina Mataira a également dirigé des programmes d'art à Samoa, à Nauru et aux îles Gilbert[5].

Kāterina Mataira et une amie, sa collègue enseignante Ngoi Pēwhairangi, ont cofondé le programme Te Ataarangi pour enseigner et revitaliser la langue maorie[3]. Kāterina Mataira est intriguée par la Silent Way, une méthode d'enseignement des langues créée par Caleb Gattegno, et adapte la méthode pour enseigner le maori[3]. Ses efforts lui ont valu le surnom de « mère » des Kura Kaupapa Māori, selon le professeur et homme politique maori Pita Sharples[3]. Elle est également l'autrice de livres d'images et de romans pour enfants en maori[3].

Kāterina Mataira est une membre fondatrice de la Commission de la langue maorie en 1987[6].

Honneurs et récompenses

En 1979, Mataira reçoit une bourse Choysa pour les écrivains pour enfants. Avec cela, elle réalise quatre livres d'images de légendes maories[5].

En 1996, l'Université de Waikato lui décerne un doctorat honorifique[5].

À l'occasion des célébrations de l'anniversaire de la reine Elizabeth II en 1998, Mataira est nommée Compagnonne de l'Ordre du mérite néo-zélandais, pour ses services envers la langue maorie[7]. Un mois avant sa mort, elle est été promue Dame Compagnonne de l'Ordre du mérite néo-zélandais, également pour son œuvre pour la langue maorie, lors des honneurs de l'anniversaire de la reine en 2011[8] .

En 2001, elle reçoit le prix Te Tohu Tiketike / Exemplary Award des prix Te Waka Toi de Creative New Zealand[5] - [6].

En 2007, Mataira reçoit le prix Betty Gilderdale[9].

En 2009, l'UNESCO lui décerne le prix Linguapax, « une distinction internationale qui reconnaît la préservation et la promotion des langues maternelles en tant que vecteurs essentiels de l'identité et de l'expression culturelle »[5].

En 2017, Mataira est sélectionnée comme l'une des « 150 femmes en 150 mots » de la Société royale de Nouvelle-Zélande, célébrant les contributions des femmes au savoir en Nouvelle-Zélande[10].

Livres

  • Te Atea (1975)[6]
  • Makorea (2000). Ahuru Press (roman historique en trois tomes)[6].
  • Makorea (2002)[6]
  • Rehua (2006)[6]
  • Livres d'images en maori pour enfants - Maui and the Big Fish, Marama Taniweto et Nga Mokonui a Rangi[6]

Mort

Kāterina Mataira meurt le 16 juillet 2011, à Hamilton, à l'âge de 78 ans[3]. Elle laisse après elle ses neuf enfants, 50 petits-enfants, arrière-petits-enfants et un arrière-arrière-petit-enfant[3]. Ses funérailles maories (tangi) ont lieu au Ohinewaiapu Marae à Rangitukia[3].

Références

  1. (en) « Interview with Katerina Mataira - Kids », Christchurch City Libraries, (consulté le )
  2. (en) Belinda McCammon, « Leading Maori language figure Dame Katerina dies », sur Stuff, (consulté le )
  3. (en) « Dame Katerina Mataira dies - Kahu News », sur NZ Herald, (consulté le )
  4. (en) Toi tū, toi ora : contemporary Māori art, Auckland, New Zealand, (ISBN 978-0-14-377673-4, OCLC 1296712119, lire en ligne)
  5. (en) « Katerina Te Hei Koko Mataira », sur Kōmako (consulté le )
  6. (en) « Creative New Zealand mourns the loss of Dame Katerina Mataira », creativenz.govt.nz (consulté le )
  7. (en) « Queen's Birthday honours list 1998 », Department of the Prime Minister and Cabinet, (consulté le )
  8. (en) « Queen's Birthday honours list 2011 », Department of the Prime Minister and Cabinet, (consulté le )
  9. (en) « Storylines Betty Gilderdale Award », Storylines (consulté le )
  10. (en) « Kāterina Mataira », Royal Society Te Apārangi (consulté le )

Liens externes

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