Justine Mintsa
Biographie
Née en 1949 dans le nord du Gabon, à Oyem[1], membre du peuple Fang[2], elle est le troisième enfant de douze frères et sœurs[3]. Par son père instituteur puis ambassadeur du Gabon à Paris, elle est admise au Lycée Molière dans cette ville, puis revient au Gabon, y passe son baccalauréat et commence des études supérieures à l'Université de Libreville. Elle obtient ensuite un doctorat en littérature anglaise à l'Université de Rouen en 1977[3].
Elle devient maître-assistante à l'Université de Libreville, dénommée ensuite Université Omar-Bongo, puis devient professeure jusqu'en 2014, où elle prend sa retraite d'enseignante[1] - [2].
Son ouvrage Un seul tournant Makôsu : journal est un journal fictif d'une femme relatant (y compris avec humour) la création d'une nouvelle université, ce qui lui permet d'évoquer le mode de formation des élites en Afrique, et la démocratie souvent balbutiante, ainsi que la place de la femme dans la société[1].
Grâce à son roman Histoire d'Awu, Justine Mintsa fait partie des premiers auteurs publiés dans la collection Continents noirs, lorsque cette collection est créée par Gallimard en 2000[4] - [5].
Elle fait partie d'une génération de nouveaux romanciers africains post-indépendance[6]. Elle est également Présidente honoraire de l'Union des écrivains gabonais (elle en a été la présidente de 1977 à 2001). Particulièrement active dans le milieu culturel de son pays, elle a été également secrétaire générale de la Commission nationale du Centre international des civilisations bantu, membre du Haut Conseil de la francophonie, etc[1] - [2]...
Publications
- Un seul tournant Makôsu : journal, La Pensée Universelle, 1994 ; Éditions L'Harmattan, 2004.
- Premières lectures, Éditions Haho (Togo), 1997. Livre pour la jeunesse.
- Histoire d'Awu, coll. Continents noirs, Gallimard, 2000. Roman.
- Larmes de cendre, Éditions L'Harmattan, 2013. Roman.
Références
- Ouga-Ballé Danaï, « Mintsa, Justine, [Oyem 1949 ] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 2934
- « Roman gabonais : la vérité d’une femme », Afrik,‎ (lire en ligne)
- (en) Cheryl Toman, « Introduction », dans Justine Mintsa, Awu's Story (lire en ligne), p. 1-28
- Stéphane Bouquet, « Réamorcer la pompe Afrique. Avec “Continents noirs”, Gallimard, après d’autres éditeurs, entend rendre compte, à raison de sept titres par an, de l’effervescence de la littérature africaine », Libération,‎ (lire en ligne)
- Émilie Grangeray, « Gallimard parie sur l'Afrique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- Lilyan Kesteloot, « Dépasser la négritude. Une nouvelle génération de romanciers africains. », Le Monde,‎ (lire en ligne)