Just Saléon-Terras

Sa pierre tombale dans le cimetière du Cheylard.

Just Marie Joseph Saléon-Terras naît le 26 mars 1820 au Cheylard du mariage de Just-Antoine Saléon-Terras, notaire au Cheylard, et de Jeanne Françoise Eulalie de Crouzet de Flossac. La famille Saléon ou de Saléon est originaire de Saint-Vincent-de-Durfort, près de Saint- Fortunat en Vivarais. Un cadastre de St-Vincent-de-Durfort porte que le premier auteur de cette famille serait un cadet de l’antique maison de Saléon de Dauphiné, venu s’y établir au XV^e siècle[1].

Le 28 janvier 1855 au Cheylard, il épouse Léonie Ferrand.

Just Saléon-Terras crée en 1857 l'usine de tissage pour l'industrie lyonnaise de Brolles. L'usine emploie une soixantaine de métiers qui comportent déjà pour l'époque des métiers mécaniques, apportant dans la vallée d'Eyrieux du travail, principalement aux femmes des communes d'Accons et du Cheylard[2].

D'après une étude statistique de l'époque de 1860, les entreprises de Brolles comptaient 100 femmes, 3 hommes et 100 métiers mécaniques. L'usine des Brolles fabrique essentiellement des tissus pour parapluies et ombrelles, du satin pour doublure, mais aussi un peu de crêpe de Chine, voiles et mousselines[3]. Puis en 1881, le tissage des Brolles comptent 200 métiers, produisant des tissus synthétiques pour le marché africain. Enfin, le XX^e siècle sonne le déclin de ces métiers à tisser. Le tissage des Brolles ferme en 1967[4].

Le 8 mars 1860, Just Saléon-Terras est nommé président de la société « La Providence des pères de famille de la ville du Cheylard »[5].

En 1866, Just Saléon-Terras est élu maire du Cheylard. Il est réélu jusqu'en 1873 avec une courte interruption durant la guerre. De nouveau réélu en 1885, il est maire jusqu'en 1903. Il est également conseiller général du cantonjusqu'en 1907[6] - [7].

Durant son administration de la ville du Cheylard, sont créés : l'hôpital du Cheylard le 14 novembre 1867, sur la proposition de l'abbé Eschavel, curé du Cheylard, de céder l'établissement privé, servant d'hôpital, fondé par trois sœurs et garde-malades de la communauté de sainte-Philomène-de-Crémieu[8], puis de l'hôtel des Postes ; l'adduction des eaux du Serre-en-Don et le monument qui orne la place actuelle d'une fontaine sur l'emplacement de l'ancien cimetière d'Aric[9], la construction de la gare ferroviaire qui devient « le centre du réseau du Vivarais »[10].