Junia Silana
Junia Silana est la fille de Marcus Julius Silanus qui fut consul suffect en 15 ap. J.-C. Elle est la sœur de Junia Claudilla, première femme de Caligula.
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Après l'avènement de Claude, elle est mariée à Caius Silius, réputé comme elle pour sa beauté. La beauté de C. Silius déclenche une vive passion chez Messaline, femme de l'empereur ; elle le séduit et l'incite à répudier sa femme. Elle s'affiche avec lui sans se cacher[1]. La conduite des deux amants les pousse finalement à leur perte.
Junia Silana était célèbre dans sa jeunesse par sa beauté et Tacite parle de la licence de ses mœurs[2]. L'âge lui enleva sa beauté, sans lui donner plus de retenue. Après avoir été la belle-sœur et l'amie d'Agrippine la jeune, mère de Néron, elle en devint l'ennemie ; Agrippine la traitait d’impudica et rergens annix (« femme dissolue et vieillissante »). Elle était à la recherche d'amants et de maris. Iturius et Calvisius, après avoir dilapidé toute leur fortune, se prostituèrent pour dernière ressource à la vieillesse de Silana[3], qui chercha en même temps à se faire épouser par Titus Sextius Africanus, jeune homme appartenant à la haute aristocratie de Rome, mais Agrippine n'eut pas de difficulté à le dégoûter de cette « vieille débauchée[4] ». Silana, pour s'en venger, accusa faussement Agrippine d'attenter à la vie de Néron, mais la calomnie étant reconnue, elle fut exilée et mourut à Tarente en 59[5].
Notes et références
- Tacite, Annales [lire en ligne], XI, 12.
- Tacite, Annales [lire en ligne], XIII, 19.
- Ibid., 2l.
- Ibid., 19.
- Ibid., 22.
Sources anciennes
- Tacite, Annales [lire en ligne], XI, 12 ; XIII, 19-21.
- Suétone, Caligula, 12.
Bibliographie
- (en) J.P.V.D. Balsdon, Roman Women, New York, John Day, 1963, p. 120-121.
- (en) Richard A. Bauman, Women and Politics in Ancient Rome, London, Routledge, 1994, p. 196-198.
- (en) Marjorie Lightman et Benjamin Lightman, A to Z of Ancient Greek and Roman Women, Infobase Publishing, 2008, p. 177-178 : « Julia Silana » (en ligne).