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Julius Lange (historien de l'art)

Julius Henrik Lange (1838-1896) est un historien de l'art et critique d'art de nationalité danoise.

Julius Henrik Lange
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  58 ans)
Copenhague
Nationalité
Formation
Activités
Père
Frederik Lange (d)
Fratrie
Carl Lange
Fritz Lange (d)
Julius Lange par Hansen, Schou & Weller (après 1889)

Biographie

Il est né le 19 juin 1838 à Vordingborg[1].

En 1858, il entre à l'université de Copenhague. Quelques années après, il accompagne un gentilhomme fortuné en Italie et y développe un intérêt pour l'histoire de l'art. En 1870, il devient assistant à l'académie royale des beaux-arts du Danemark. L'année suivante il est rattaché à l'université. En 1877, il devient membre de l'académie royale danoise des sciences et des lettres.

Il meurt le 19 août 1896 à Copenhague[1].

Il a pour frère Carl Lange, médecin et psychologue.

La « loi de frontalitĂ© Â»

Il est le premier Ă  s'ĂŞtre penchĂ© sur l'Ă©tude de la frontalitĂ© des statues dans l'art « primitif Â» : « Le plan mĂ©dian qu'on peut se figurer passant par le sommet de la tĂŞte, le nez, l'Ă©pine dorsale, le sternum, le nombril et les organes sexuels, et qui partage le corps en deux moitiĂ©s symĂ©triques, reste invariable ne se courbant ni se tournant d'aucun cĂ´tĂ©. Une figure peut donc bien se courber en avant et en arrière, le plan mĂ©dian ne cesse pas pour cela d'ĂŞtre un plan, mais il ne se produit ni flexion, ni torsion latĂ©rale, soit dans le cou, soit dans l'abdomen[2]. »

Il note aussi que la frontalité ne concerne que le corps et la tête, les membres pouvant être dissymétriques ; et qu'elle existe seulement sur les statues et non sur les dessins. Il utillise la frontalité pour diviser l'histoire de l'art en deux périodes, car elle n'existe qu'au début de la civilisation, sur les statues exécutées par les peuples à civilisation inférieure : sauvages, Égyptiens, Babyloniens, Assyriens, Perses, Asiatiques avant la conquête d'Alexandre, Grecs et peuples d'Italie, jusqu'au Ve siècle av. J.-C. (en quoi il exclut le gothique roman et l'art populaire de l'époque contemporaine)[3].

Publications

  • [1871] Michelangelo og Marmoret [« Michel-Ange et le marbre Â»], 58 p.
  • [1876] Om Kunstværdi [« Ă€ propos de la Valeur de l'Art Â»]
  • [1877] Det ioniske Kapitäls Oprindelse og Forhistorie [« Origines et PrĂ©histoire des chapiteaux Ioniques Â»]
  • [1879] Vor Kunst og Udlandets [« Nos Arts et l'Étrange Â»]
  • [1881] Guder og Mennesker hos Homer [« Dieux et Hommes dans Homère Â»]
  • [1885] Sergel og Thorvaldsen [« Sergel et Thorvaldsen Â»]
  • [1889] Bastien-Lepage og andre Afhandlinger [« Bastien Lepage and Other Essays Â»]
  • [1892] Billedkunstens Fremstilling af Menneskeskikkelsen i dens ældste Periode [« ReprĂ©sentation de la figure humaine dans sa pĂ©riode la plus prĂ©coce Â»]
  • [Lange 1899] (de) Darstellung des menschen in des griechischen Kunst [« ReprĂ©sentation de l'Homme dans l'art Grec »], Strasbourg, Ă©d. Heitz & MĂĽndel, , sur archive.org (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Références

  1. Julius Henrik Lange, sur gravsted.dk.
  2. Lange 1899. Cité dans Regnault 1914, p. 143.
  3. [Regnault 1914] Félix Regnault, « Contribution à l'étude de la frontalité des statues dans l'art primitif », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, vol. 5, no 2,‎ , p. 143-147 (lire en ligne [sur persee]).

Liens externes

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