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Julien Kialunda

Julien Kialunda, né le à Matadi au Congo belge, et décédé le à Anvers en Belgique, est un footballeur congolais, qui évoluait comme défenseur central. Il joue pendant dans trois clubs belges entre 1960 et 1980[1], ce qui n'était pas courant pour un joueur africain à l'époque. Après sa carrière, il est sélectionneur du Zaïre quelques mois. Il meurt des suites du sida le .

Julien Kialunda
Image illustrative de l’article Julien Kialunda
Biographie
Nationalité Drapeau du Zaïre Zaïre
Naissance
Matadi
Décès
Anvers
Poste Défenseur central
Parcours junior
Années Club
?-1960 Daring Léopoldville
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1960-1965 Union Saint-Gilloise? (?)
1965-1973 Anderlecht167 (4)
1973-1980 Leopold CB? (?)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesSélectionM (B.)
République démocratique du Congo 5 (0)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
?-? Zaïre
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Il y a des discussions sur son nom de famille, certains l'écrivant Kialunda, d'autres Kaliunda. Le joueur lui-même ne sachant pas exactement comment son nom s'écrivait, on considère l'orthographe la plus courante, Kialunda, comme étant correcte.

Carrière

Début à l'Union

Julien Kialunda est né le à Matadi, dans ce qui est à l'époque toujours le Congo belge, et décédé le 14 juillet 1987 à Anvers en Belgique. Il commence le football au Daring Léopoldville, la capitale de la colonie belge, qui deviendra plus tard Kinshasa. En 1960, il effectue le grand saut vers l'Europe, ce qui est plutôt rare à l'époque. Il commence à l'Union Saint-Gilloise, un club bruxellois, qui évolue alors en première division[2]. Après trois ans, le club est relégué en deuxième division. Il remporte le titre et revient parmi l'élite dès sa première saison, mais le retour est de courte durée, les Unionistes terminant à l'avant-dernière place, synonyme de nouvelle relégation.

Les succès à Anderlecht

Toutefois, Kialunda n'accompagne pas ses partenaires à l'échelon inférieur. Il est transféré par le puissant voisin, le Sporting d'Anderlecht, double champion en titre. Il parvient à s'imposer dans l'axe de la défense, et forme une muraille quasi infranchissable avec ses coéquipiers Laurent Verbiest, Pierre Hanon, Jean Cornelis et Georges Heylens. Lors de ses trois premières saisons chez les Mauves, il remporte à chaque fois le titre de champion de Belgique, participant ainsi au fameux « quintuplé », exploit encore jamais égalé dans le football belge. Jusqu'en 1970, il reste une valeur sûre dans la défense anderlechtoise. Mais la génération victorieuse des années 1960 doit petit à petit laisser sa place à une nouvelle génération talentueuse, et il reçoit beaucoup moins de temps de jeu face à la concurrence de jeunes joueurs comme Hugo Broos, Gilbert Van Binst ou Jos Volders. Il joue très peu lors de la saison 1971-1972, mais peut néanmoins ajouter un quatrième titre de champion à son palmarès[3].

Fin de carrière au "Léo"

Il ne joue pas un seul match la saison suivante, et durant l'été 1973, Julien Kialunda demande à quitter le club, espérant obtenir une place de titulaire ailleurs. Plusieurs équipes sont intéressées, mais Anderlecht demande un montant de 18 millions de francs belges pour le joueur, soit environ 450 000 euros, une somme énorme pour un joueur belge en ce temps-là. Il rencontre le président du Leopold Club Bruxelles, Jacques Maricq, mais celui-ci lui confirme que son club, qui évolue en provinciales depuis vingt ans, ne peut pas payer une telle somme de transfert. Finalement, la direction anderlechtoise le laisse partir gratuitement au "Léo", où il termine sa carrière de joueur avant de devenir joueur-entraîneur.

Post-carrière

Après sa retraite, Julien Kialunda est brièvement sélectionneur national de l'équipe nationale du Zaïre, sans grand succès. Il tient également quelque temps un café dans le quartier bruxellois de Matonge, connu pour sa population majoritairement africaine. En 1987, malade du sida, il décide de revenir en Belgique pour s'y faire traiter et y mourir. Il meurt le 14 septembre la même année.

Une association caritative est fondée en sa mémoire, la « Fondation Julien Kialunda », pour aider à la prévention contre le sida en Afrique. Elle est parrainée par des joueurs professionnels d'origine africaine évoluant ou ayant évolué en Belgique, comme les frères Mbo et Émile Mpenza ou Mohammed Tchité[4].

Palmarès

Notes et références

(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Julien Kialunda » (voir la liste des auteurs).
  1. « Fiche de Julien Kialunda », sur footballdatabase.eu
  2. « Fiche de Julien Kialunda », sur mondefootball.fr
  3. Stats du joueur lors de son passage à Anderlecht, blog consacré aux résultats du RSC Anderlecht depuis 1960
  4. VdB, Tchité et les frères Mpenza parrains de la fondation Kialunda, site du quotidien belge "La Dernière Heure", article du 30 novembre 2006, page consultée le 15 juin 2011

Liens externes

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