Julien Costes
Julien Costes, né le à Savignac et mort le à Mende, est un ecclésiastique français qui fut évêque de Mende de 1876 à 1889, puis évêque émérite jusqu'à sa mort en 1890.
Biographie
Julien Costes naît à Savignac dans l'Aveyron en 1819, dans une famille de paysans[1] - [2].
Il est ordonné prêtre le [3]. Il est ensuite nommé vicaire général par Mgr Bourret, évêque de Rodez. Le climat de la Lozère étant trop rude pour Mgr Saivet, ce dernier doit quitter ses fonctions en 1876, trois ans après son arrivée ; Mgr Bourret recommande Julien Costes pour le siège vacant[2].
Il est choisi pour être évêque de Mende le , ce qui est confirmé le . Sa consécration épiscopale a lieu le dans la cathédrale Notre-Dame de Rodez ; son consécrateur principal est Mgr Bourret, assisté de Mgr Grimardias et Mgr Legain[3]. Durant son épiscopat, le préfet de la Lozère note qu'il reste « très dévoué à Mgr Bourret »[2]. Sa théologie politique des relations entre l'Eglise et l'Etat est proche de celle de Mgr Pie et de son protecteur Mgr Bourret, qui défendent les droits temporels de l'Eglise et jugent que la grandeur de la France est intrinsèquement liée à la fidélité des autorités civiles vis-à -vis du catholicisme[4] - [5]. Ses interventions en matière électorale sont régulières, ce que le préfet attribue à l'influence d'« un entourage remuant, autoritaire, porté à l'empiètement sur le domaine administratif ». Il confie la Semaine religieuse du diocèse au jeune prêtre Laurans qui lui donne une ligne éditoriale très ferme, et accepte que le baron de Chambrun s'attaque aux préfets de la République par l'intermédiaire Courrier de la Lozère[6]. Après les élections de 1885, la gauche parlementaire invalide les députés conservateurs de la Lozère en alléguant des consignes politiques qui auraient été données par le clergé local[7].
C'est durant son ministère que commence la construction du porche en néo-gothique flamboyant de la cathédrale de Mende, même si les travaux ne purent se finir qu'en 1906 soit 16 après sa mort.
Il démissionne en et meurt le [3].
Armes
Écartelé : au 1er et 3e d'argent, à un cœur de gueules surmonté d'une croix du même; au 2e et 4e d'azur au cœur de Marie d'argent enflammé de gueules et percé d'un glaive au naturel : à la croix de gueules brochant sur l'écartelé[8].
Bibliographie
- « COSTES, Julien », dans Jacques-Olivier Boudon, Dictionnaire des évêques français du XIXe siècle, Paris, Éditions du Cerf, (ISBN 978-2-204-14109-3).
- Jacques Gadille, La pensée et l'action politiques des évêques français au début de la IIIe République (1870-1883), Hachette, .
Notes et références
- Gadille 1967, tome I, p. 28.
- Gadille 1967, tome I, p. 42.
- « Julien Costes », sur Catholic Hierarchy.
- Gadille 1967, tome I, p. 127.
- Gadille 1967, tome I, p. 132.
- Gadille 1967, tome I, p. 175-176.
- Odile Rudelle, « Quelle République (bis) ? (1885-1887) », dans La république absolue (1870-1889), Éditions de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles », (ISBN 979-10-351-0509-9, lire en ligne), p. 107–157.
- Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p. 131-132. Consultable sur Gallica.