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Julien-Jacques Moutonnet-Clairfons

Julien-Jacques Moutonnet-Clairfons est un érudit français né au Mans en 1740 et mort à Paris en 1813.

Julien-Jacques Moutonnet-Clairfons
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  73 ans)
Paris[1]
Pseudonyme
M. M. D. C. A. S.
Nationalité
Activité

Il fit ses études chez les oratoriens du Mans et devint un excellent helléniste. Désireux de trouver quelque position avantageuse, il vint à Paris et, pour ménager ses modiques ressources, il dut faire le voyage à pied ; le surnom de Clairfons, qu’il ajouta à son nom patronymique de Moutonnet, lui rappelait un épisode de ce voyage pédestre, une halte auprès d’une source dont l’aspect pittoresque l'avait frappé.

En arrivant à Paris, il entra comme précepteur dans une grande famille et noua quelques relations avec divers gens de lettres, Jean-Jacques Rousseau entre autres. Il se maria, demanda ses moyens d’existence à un modeste emploi dans l’administration des postes et cultiva un peu les lettres durant ses loisirs.

Ĺ’uvres

C’est par d’estimables traductions du grec, du latin et de l’italien que Moutonnet-Clairfons s’est fait connaître. On lui doit les Baisers de Jean Second, traduction française accompagnée du texte latin (1771, in-8°) ; Anacréon, Sapho, Bion et Moschus (1773, in-8°), traduction jugée assez bonne pour avoir été souvent contrefaite ; l’Enfer de Dante, trad. accompagnée du texte, de notes et d’une vie de Dante (1776, in-8°) ; une traduction du Paradis est restée manuscrite.

Ses ouvrages d’imagination sont assez faibles. Citons les Îles fortunées (1771, in-8°) et la suite de ce petit roman moral : l’Hirondelle et ses petits (1772) ; la Bonne mère, la Fille bien née (1772), autres nouvelles morales.

On lui doit encore un Manuel épistolaire, choix de lettres puisées dans les auteurs français et latins (1788, in-12), et quelques brochures de polémique : le Véritable philanthrope (1790, in-8°) où il prit la défense de Jean-Jacques Rousseau ; Morel dénoncé au public comme plagiaire (1803, in-8°).

Confiné jusqu’à la fin de ses jours dans son petit emploi, Moutonnet avait pris pour devise ces deux vers latins de sa façon :

Aurea libertas blande respexit amantem ;
Sperno divitias otioloque fruor.

Il mourut des suites d’une opération de la taille.

Notes et références

Source

« Julien-Jacques Moutonnet-Clairfons », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, 15 vol., 1863-1890 [détail des éditions].

Liens externes

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