Jules Leclercq
Jules Leclercq, né en 1894 à Tourcoing et mort en 1966 à Armentières, est un créateur d'art brut français.
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(à 71 ans) Armentières |
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Dessin, broderie |
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Biographie
Elevé dans des conditions difficiles, Jules Leclercq ne suit qu'irrégulièrement l'école. Il exerce ensuite différents métiers de fortune, journalier, chiffonnier, marchand d'os, mais, de caractère instable, il change souvent d'emploi. En 1940, il est interné à l'hôpital psychiatrique d'Armentières à la demande de sa femme pour troubles hallucinatoires[1]. À l'hôpital, il se sent persécuté et remplit des cahiers pour dénoncer ses « bourreaux » et les ondes négatives avec lesquelles ils le pourchassent en mêlant écrits conjuratoires et dessins contestataires. Il découvre l'occultisme à la lecture du livre Le Grand Secret de Maurice Maeterlinck et trouve une parade à ses adversaires en s'instituant « Médium occulte, donneur de Feu » ou encore « Médecin Psychiatre Spirite ». À partir de 1950, il cesse d'écrire et de dessiner pour coudre et broder[2].
Affecté au tri du linge à laver, il récupère des tricots et chaussettes usagés qu'il détricote pour broder à l’aide d’aiguilles bricolées, le recto, et parfois le verso, de morceaux de tissu. Il prend souvent comme modèle des images trouvées dans les livres et les revues illustrées.
Ses broderies développent la doctrine secrète du « Médium occulte, donneur de Feu » d'où se dégagent quatre thématiques principales. Des scènes d'inspiration militaire qui rappellent la première guerre mondiale ; d'autres, à caractère érotique, qui évoquent ses écrits ; des tapisseries à thème religieux, inspiré de la Bible et d'iconographies tirées de peintures de Giotto, Fra Angelico ou Michel Ange ; des œuvres plus tardives envahies de motifs décoratifs floraux[3]. Leclercq brode aussi, souvent, ses prénoms et nom et parfois des mots incantatoires[4].
En , il offre ses broderies à Jacqueline Serret Defrance, médecin directeur de l’hôpital d'Armentières, qui les transmet quelques années plus tard à l'association l'Aracine[5].
Bibliographie
- Claude Nespor, Les tapisseries de Jules Leclercq. Création artistique au cours d'une psychose hallucinatoire chronique, Psychopathologie de l'Expression, une collection iconographique internationale, vol. 15. Bâle, Sandoz, 1970
- Collectif, Jules Leclercq 1894-1966 : Medium Occulte Donneur de Feu, Musée d'art moderne Lille Métropole, 2006, 136 p. (ISBN 2869610742)
Notes et références
- Journée du patrimoine : vingt-huit œuvres d'art brut à découvrir à la galerie Nuances, La Voix du Nord, 17 septembre 2011.
- Jules Leclercq, 1894-1966. Médium occulte donneur de feu, catalogue de l'exposition à l'université catholique de Lille, 16 sept. -16 déc. 2006, Musée d'art moderne de Lille métropole, Les chemins de l'art brut 5, 2006.
- Jules Leclercq, sur le site www.musee-lam.fr.
- L’échappée belle. À partir de l’œuvre de Jules Leclercq, sur epsm-lille-metropole.fr.
- Jules Leclercq 1894-1966 / Thérèse Lebrun, sur grandhornu.docressources.org.