Jules Islert
Jules Islert, né le à Tromborn et mort le dans le 5e arrondissement de Paris[3], est un militaire français qui a notamment commandé le régiment de sapeurs-pompiers de Paris.
Jules Islert Jules Islert | |
Naissance | Tromborn |
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Décès | 5e arrondissement de Paris |
Origine | Lorrain[1] |
Allégeance | Armée française |
Arme | Infanterie |
Grade | Colonel |
Années de service | 1901 – 1937 |
Conflits | Première Guerre mondiale |
Faits d'armes | 1917 : Bataille du Chemin des Dames |
Distinctions | officier de la LĂ©gion d'honneur[2], titulaire de la croix de guerre Ă deux palmes et Ă©toile de bronze, chevalier de l'ordre de LĂ©opold |
Autres fonctions | Le colonel rejoignit les sapeurs-pompiers de Paris pour un premier stage en 1906, coiffa à nouveau le casque de cuivre des sapeurs parisiens après la Guerre, et commanda l'unité de 1933 à 1937 |
Biographie
Carrière militaire
L'élève intégra la 84e promotion de Saint-Cyr en 1899, il incorpora l'armée de l'infanterie comme lieutenant en 1901 puis se dirigea vers les pompiers pour un premier stage en 1906.
Dès le début de la Grande guerre il fut affecté au 8e rég. de tirailleurs, y combattit comme capitaine et chef de bataillon, se porta en première ligne lors de l'attaque du Chemin-des-Dames et fut blessé[4]. Après huit mois d'hospitalisation et un séjour en Tunisie, il fut affecté au 156e rég. d'infanterie, occupant alors la Rhénanie à Coblence ; Islert qui fut blessé par deux fois revint ensuite au régiment des pompiers. Rétrospectivement ; le colonel Islert officier de la Légion d'honneur[2], titulaire de la croix de guerre à deux palmes et étoile de bronze, chevalier de l'ordre de Léopold, coiffa à nouveau le casque de cuivre des sapeurs parisiens en 1926, puis reçut son cinquième galon en 1931 ; lui aussi contribua à préserver les nobles traditions qui font du régiment des sapeurs-pompiers de la Ville de Paris un corps d'élite, et prit la tête de l'unité à 53 ans en 1933[5]. Islert à l'état-major des pompiers fut d'abord nommé adjoint du colonel Pouderoux en 1931 puis son héritier naturel continua son œuvre en lui succédant. Le 19e chef des pompiers s'occupa de la défense passive de Paris pendant 5 ans, disposa pour livrer bataille en 1935 de 49 officiers, 227 sous-officiers, 335 caporaux, 1 217 sapeurs ; on dénombrait environ 13 fois plus de sinistres qu'en 1841, et 2 fois plus de valeureux pompiers. Lorsqu'en octobre 1937, atteint par la limite d'âge, le modeste et héroïque vétéran dit adieu à ses sapeurs, c'est au colonel Barrière qu'il fit remettre le drapeau[6], baisant officiellement la pièce une ultime fois.
Hommage
Sa Lorraine natale accueillit non sans fierté son distingué Officier colonel soldat du feu qui rehaussa de sa présence une cérémonie de recueillement en l'honneur des morts de la guerre de 1870 et de celle de 1914[1]. Sa promotion de l'École dressa un lourd bilan de la Grande guerre[7], les Pompiers de Paris quant à eux déplorèrent 227 morts à l'ennemi ; celui qui commanda le seul régiment de l'armée française constamment soumis au feu, en temps de guerre, comme en temps de paix, mourut regretté de tous.
Notes et références
- Le Journal, « Le colonel Islert préside une cérémonie en l'honneur des morts de la guerre de 1870 et celle de 1914 », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- Le Journal, « Le futur "promu" est officier de la Légion d'honneur, croix de guerre avec deux palmes et étoile de bronze, chevalier de l'ordre de Léopold. », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 5e, n° 1272, vue 8/19.
- Historique du 8e régiment de marche de tirailleurs, « Le commandant Islert est blessé en faisant la reconnaissance de la première ligne », sur gallica.bnf.fr, après 1918 (consulté le ).
- Le Démocrate de Lot-et-Garonne et du Sud-Ouest, « Le lieutenant-colonel Islert prend le commandement du régiment des sapeur-pompiers », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- La Dépêche corse : grand quotidien d'informations du soir, « Le colonel Islert fait ses adieux aux sapeurs pompiers en 1937 », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- général de brigade Jean Boÿ, « Historique de la 84e promotion de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (1899-1901), promotion d’In Salah », sur saint-cyr.org, (consulté le ).