Jules Fraisseix
Jules Fraisseix, né le à Peyrat-le-Château (Haute-Vienne) et mort le à Eymoutiers (Haute-Vienne), est un médecin, homme politique français et résistant.
Jules Fraisseix | |
Fonctions | |
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Maire d'Eymoutiers | |
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Député de la Haute-Vienne | |
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SĂ©nateur de la Haute-Vienne | |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Peyrat-le-Château |
Date de décès | |
Lieu de décès | Eymoutiers |
Nationalité | Française |
Parti politique | Parti communiste français |
Profession | médecin |
Biographie
Jules Fraisseix[1] fait ses études de médecine à Paris ; il effectue son internat à l'asile de Clermont-de-l'Oise. Son doctorat porte sur le goître exophtalmique et la tétanie. Après la soutenance de cette thèse en 1900, il s'installe comme médecin de campagne à Eymoutiers dont il sera plus tard maire pendant vingt-sept ans.
Rapidement, il milite et prend part Ă la vie politique locale au sein de la SFIO avant la scission de Tours, avec comme ami Jules Guesde, mais ne partage pas l'approbation de la guerre par cette formation politique en 1914[2].
Élu conseiller municipal d’Eymoutiers en 1908, il en devient maire en 1919. En 1910, il est conseiller général du canton. Il conserve ces mandats jusqu’à sa mort, avec une interruption pendant l'Occupation[3].
Favorable aux idées de la Troisième Internationale, Jules Fraisseix fonde le Parti communiste en Haute-Vienne. Il est élu député en 1928. Il participe aux travaux de nombreuses commissions et dépose une dizaine de propositions de loi. Il renonce à se représenter en 1932[2].
Destitué de ses mandats en 1939 par le gouvernement Édouard Daladier, il est inquiété pendant l'Occupation et entreprend de rebatir une organisation illégale. Il est arrêté et mis en prison à Limoges. À la suite d'une hémorragie cérébrale, il est transporté en clinique, puis libéré. L'administration le soupçonne de collaborer avec la résistance. Par un décret du au , le gouvernement demande d'éliminer des services publics tous les éléments susceptibles de paralyser ou gêner leur fonctionnement. Pendant 19 mois, Fraisseix est privé de ressources en échappant de justesse le à l'arrestation. Faute de l'avoir trouvé à son domicile, les Allemands pillent sa maison, puis la font sauter à la dynamite. Il lui faut se réfugier dans la clandestinité de village en village.
Après la Libération, il redevient maire d'Eymoutiers et conseiller général. Il est élu conseiller de la République communiste (sénateur) aux élections de 1946, fonction qu'il exerce jusqu'en 1948, n'étant pas réélu lors du renouvellement[2]. Il publie ses mémoires en 1946.
Une avenue porte son nom Ă Eymoutiers.
DĂ©tail des fonctions et des mandats
Mandats locaux : (Eymoutiers)
- conseiller municipal (SFIO) : seul Ă©lu de sa liste (1908-1914)
- maire : SFIO (1919-21) puis PCF (1921-1939), destitué (1939)
- Ă nouveau maire : 1945-1952
(Conseiller général)
1910-1921 (SFIO) puis PCF (1921-39), destitué / 1945-1952
Mandats parlementaires:
- 1928-1932 : Député de la Haute-Vienne
- - : SĂ©nateur de la Haute-Vienne
Publication
- Au Long de ma route. Propos anecdotiques d'un militant limousin, préface de Marcel Cachin, Limoges, 1946.
Notes et références
- Jules Fraisseix, Propos anecdotiques d'un militant limousin., Limoges,
- « Jules Fraisseix -Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly) », sur assemblee-nationale.fr.
- Jean Maitron, Claude Pennetier, « FRAISSEIX Jules, Léonard », sur maitron.fr.
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Guingouin, Quatre ans de lutte sur le sol Limousin, le Puy Fraud éditeur, 2015, 289 p. (réédition) (ISBN 978-2-919545-20-9)