Accueil🇫🇷Chercher

Jules Bourgoin

Jules Bourgoin, né le à Joigny dans l'Yonne et mort le à Saint-Julien-du-Sault dans l'Yonne, est un théoricien de l’ornement, architecte et dessinateur français.

Jules Bourgoin
Présentation
Naissance
Joigny, Yonne
Décès
Saint-Julien-du-Sault, Yonne
Nationalité Drapeau de la France France
Formation École impériale des beaux-arts de Paris, atelier Constant-Dufeux

Biographie

Formé à l’École impériale des beaux-arts de Paris (atelier Constant-Dufeux), il est envoyé à Alexandrie en 1863 pour surveiller les travaux du consulat de France. Il reste en Égypte jusqu'en 1866, recueillant dans ses carnets de dessins les matériaux qu'il exploitera dans Les Arts arabes (1868-1873). Il est envoyé de nouveau en Orient quelques années plus tard, d'abord à Damas (1874-1875), puis au Caire (1880-1884), où il participe à la mise en place de la Mission archéologique française dirigée par Gaston Maspéro et au Comité de conservation des monuments de l'art arabe créé par l'administration khédiviale. Durant ces missions, il exerce son talent de dessinateur, aussi bien pour des relevés de monuments d'Égypte pharaonique que de l'Islam médiéval. À partir de ses dessins d'ornements, il publie les Éléments de l'art arabe (1879) et le Précis de l'art arabe (1889-1892)[1].

Rentré en France, J. Bourgoin est chargé de cours sur l'ornement à l'École des beaux-arts, à l'Union centrale des beaux-arts appliqués à l'industrie, ainsi que dans les centres textiles de Roubaix et de Lyon. Obsédé par la recherche de principes structurant la composition ornementale, il publie d'abord une Théorie de l'ornement (1873), puis Les Études architectoniques et graphiques (1899-1901) et enfin La Graphique (1905), ouvrages dans lesquels il cherche à établir une "science des figures" et qui illustrent par ailleurs son talent de dessinateur.

Formé à l'origine à l'architecture, il n'a pratiquement rien construit sinon sa maison à Saint-Julien-du-Sault, en 1874-1875. Il est toutefois sollicité à plusieurs reprises pour des projets de décoration intérieure orientaliste à Paris. Mais de ceux-ci, seul l'intérieur parisien commandé par le baron Alphonse Delort de Gléon (1843-1899) sera réalisé. Il a peut-être travaillé par ailleurs à la "Rue du Caire", exemple de pastiche d'une rue cairote créée par A. Delort de Gléon à partir d'éléments architecturaux réels égyptiens pour l'Exposition universelle de 1889 à Paris.

Ses archives sont entrées dans les collections du couturier Jacques Doucet vers 1909-1910 et sont conservées à la Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art[2], à Paris.

Ĺ’uvres

  • Les Arts arabes, architecture, menuiserie, bronzes, plafonds, revĂŞtements, marbres, vitraux, etc. avec un texte descriptif et explicatif et le trait gĂ©nĂ©ral de l'art arabe, par Jules Bougoin..., Paris, Vve A. Morel, [1867]-1873.
  • ThĂ©orie de l'ornement, Paris, A. LĂ©vy, . RĂ©Ă©dition Paris, Ă©diteur=Ducher, 1883.
  • « Plafonds d'une fontaine au Caire », Le Moniteur des architectes,‎ .
  • « Petite fontaine au Caire », Revue gĂ©nĂ©rale de l'architecture et des travaux publics, vol. XXV,‎ .
  • Les ElĂ©ments de l'art arabe : le trait des entrelacs, Paris, Firmin-Didot & Cie, .
  • La Grammaire Ă©lĂ©mentaire de l'ornement... pour servir Ă  la thĂ©orie et Ă  la pratique des arts et de l'enseignement, Paris, Ch. Delagrave, .
  • PrĂ©cis de l'art arabe et matĂ©riaux pour servir Ă  l'histoire, Ă  la thĂ©orie et Ă  la technique des arts de l'Orient musulman (MĂ©moires publiĂ©s par les membres de la Mission archĂ©ologique française au Caire, t. 7, Paris, F. Leroux, 1889-1892.
  • Etudes architectoniques et graphiques : mathĂ©matiques, arts d'industrie, architecture, arts d'ornement, beaux-arts, Paris, Ch. Schmid, 1899-1901 ; rĂ©Ă©dition Paris, Ch. Delagrave, 1905.
  • La Graphique : collection raisonnĂ©e d'Ă©tudes et de matĂ©riaux, de notes et de croquis, pour servir Ă  l'histoire, Ă  la thĂ©orie, Ă  la technique des arts et Ă  l'enseignement dans la famille, dans l'Ă©cole et dans l'atelier, Paris, Ch. Delagrave, [1905].

Bibliographie sur Jules Bourgoin

  • "Jules Bourgoin", in Dictionnaire des Ă©lèves architectes de l'Ecole des beaux-arts (1800 - 1968) - Agorha, INHA, Responsable : Marie-Laure Crosnier Leconte. http://purl.org/inha/agorha/002/81089.
  • Maryse Bideault, « D'une exactitude scrupuleuse et artistiquement accomplie : Le Caire dans l’œuvre graphique de Jules Bourgoin », in Mercedes Volait (dir.), Le Caire. DessinĂ© et photographiĂ© au XIXe siècle, Paris : Picard, CNRS InVisu, 2013.
  • Maryse Bideault, Estelle Thibault et Mercedes Volait (dirs.), De l'Orient Ă  la mathĂ©matique de l'ornement : Jules Bourgoin, 1838 -1908, Paris, CNRS, 2015 (D'une rive Ă  l'autre).
  • Maryse Bideault et alii, Jules Bourgoin (1838-1908). L'obsession du trait, Paris, INHA, . Catalogue de l'exposition (Institut national d'histoire de l'art, salle Roberto Longhi, -). http://inha.revues.org/4569
  • Maryse Bideault, « L'ordre et la forme : remarques sur les carnets de voyage de Jules Bourgoin dans le sud de l'Italie en 1868-1869 », Bulletin de l'Association des historiens de l'art italien, nos 15-16,‎ , p. 178-188. http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00564213/
  • Mercedes Volait, « Jules Bourgoin (1838-1908), un autodidacte au travail », Fous du Caire. Excentriques, architectes et amateurs d'art en Égypte, 1867-1914, Apt, L'Archange Minotaure,‎ , p. 154-179
  • Mercedes Volait, « Jules Bourgoin Â», in François Pouillon (dir.), Dictionnaire des orientalistes de langue française, Paris : Khartala, IISMM, 2008, p. 141.
  • Mercedes Volait, « Bourgoin Â», in Allgemeines KĂĽnstlerlexikon, Leipzig : SAUR, vol. XIII, 1996, p. 381.

Notes et références

  1. (en) Gideon Fink Shapiro, « Narrating Ornament: Rayyane Tabet’s Arabesque and Alien Property », sur averyreview.com, The Avery Review, (consulté le )
  2. « Calames », sur www.calames.abes.fr (consulté le )
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.