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Judith tenant la tĂȘte d'Holopherne (Mantegna)

Judith tenant la tĂȘte d'Holopherne est une peinture attribuĂ©e au peintre italien de la Renaissance Andrea Mantegna vers 1495-1500.

Judith tenant la tĂȘte d'Holopherne
Artiste
Andrea Mantegna
(ou suiveur — peut-ĂȘtre Giulio Campagnola)
Date
vers 1495-1500
Type
Technique
Tempera sur panneau de peuplier
Dimensions (H Ă— L)
30,8 Ă— 19,7 cm
No d’inventaire
1942.9.42
Localisation

Contexte et datation

Datation

La peinture est datĂ©e et attribuĂ©e[N 1] par comparaison avec d'autres panneaux prĂ©sentant des sujets de l'Ancien Testament rĂ©alisĂ©s en grisaille par Mantegna entre 1495 et 1500 (Judith avec la tĂȘte d'Holopherne, Didon[1], Tuccia et Sophonisbe).

Provenance

Le tableau semble avoir Ă©tĂ© acquis par Charles Ier en 1628 et intĂ©grĂ© dans la Collection Gonzague. DonnĂ© au comte William Herbert, il est ensuite vendu par ses hĂ©ritiers Ă  Londres en 1917. AprĂšs avoir changĂ© de mains Ă  plusieurs reprises, Judith et Holopherne est acquis Ă  New York par Joseph E. Widener (en) avant d'ĂȘtre donnĂ© Ă  la National Gallery of Art Ă  Washington[2].

Iconographie

L'histoire de Judith et Holopherne est tirĂ©e de l'Ancien Testament apocryphe[N 2] (Livre de Judith, 13:8-11[3]). Les IsraĂ©liens sont assiĂ©gĂ©s par les Assyriens et la belle veuve israĂ©lienne Judith va dans le camp de l'Assyrien Holopherne pour gagner sa confiance. AprĂšs un grand banquet oĂč ce dernier est ivre, Judith en profite pour le dĂ©capiter avec une Ă©pĂ©e. AmputĂ©s de leur chef, les Assyriens sont rapidement dĂ©faits par les IsraĂ©liens[4].

Judith est vue dans la Renaissance comme un symbole de la Vertu civique, de l'intolérance vis-à-vis de la tyrannie et de la cause juste triomphant du Mal ; il s'agit d'un des sujets favoris de l'artiste[4].

Description

Le panneau possĂšde des couleurs brillantes et panachĂ©es, ressemblant Ă  une miniature. Judith est reprĂ©sentĂ©e debout, telle une statue classique, sous la tente rose d'Holopherne (dont on voit le pied Ă  droite), immĂ©diatement aprĂšs avoir dĂ©capitĂ© ce dernier, l'Ă©pĂ©e Ă  la main. Elle dĂ©pose la tĂȘte dans un sac portĂ© par une servante. Elle dĂ©gage une sĂ©rĂ©nitĂ© qui contraste avec l'horreur de la scĂšne qui vient de s'ĂȘtre dĂ©roulĂ©e[4].

Le sol, peint en perspective diagonale, est composé de dalles de pierre et de terre cuite dont certaines se distinguent détachées du sol.

Notes et références

Notes
  1. En effet, on ne sait pas avec certitude si ce tableau est l'Ɠuvre de Mantegna ou de l'un de ses suiveurs, dans son atelier. On songe notamment à Giulio Campagnola.
  2. Des textes sacrées qui ont finalement été exclus de la Bible.
Références
  1. conservées au Musée des beaux-arts de Montréal
  2. (en) « Provenance de Judith et Holopherne », sur National Gallery of Art (consulté le ).
  3. Lire Livre de Judith chap. 13 sur WikiSource.
  4. (en) « Fiche de Judith et Holopherne », sur National Gallery of Art (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • (it) La Grande Storia dell'Arte - Il Quattrocento, Il Sole 24 Ore, 2005
  • (en) Frank S. Kleiner, Gardner's Art Through the Ages, 2008
  • (en) Joseph Manca, Andrea Mantegna and the Italian Renaissance, 2006

Liens externes

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