Juan SantamarĂa
Juan SantamarĂa, nĂ© le et mort le , est reconnu officiellement comme le hĂ©ros national de la RĂ©publique du Costa Rica en raison des Ă©vènements vĂ©cus lors de la Campagne nationale du Costa Rica (1856-1857). Son hĂ©roĂŻsme est cĂ©lĂ©brĂ© le 11 avril, jour fĂ©riĂ© au Costa Rica qui commĂ©more la Bataille de Rivas au cours de laquelle il a Ă©tĂ© tuĂ©.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 24 ans) Rivas |
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Biographie
Juan SantamarĂa naquit dans la ville d'Alajuela, dans la province du mĂŞme nom. Quand l'aventurier et mercenaire amĂ©ricain William Walker renverse le gouvernement du Nicaragua et tente de conquĂ©rir les autres nations d'AmĂ©rique centrale, y compris le Costa Rica, dans le but de crĂ©er un empire personnel et esclavagiste, le prĂ©sident du Costa Rica Juan Rafael Mora Porras appelle la population Ă prendre les armes et Ă marcher sur le Nicaragua pour lutter contre l'envahisseur Ă©tranger. SantamarĂa, un pauvre travailleur et enfant adultĂ©rin d'une mère esseulĂ©e, s'engage dans l'armĂ©e en tant que tambour. Les autres soldats le surnommèrent el erizo ("le hĂ©risson") en raison de ses cheveux en Ă©pis.
Après avoir croisé un contingent de soldats de Walker à Santa Rosa, (province de Guanacaste), les troupes costariciennes continuèrent leur marche vers le nord et atteignirent la ville de Rivas, au Nicaragua, le . Les combats furent féroces mais les Costariciens ne réussirent pas à déloger les hommes de Walker d'une auberge près du centre-ville qui leur assurait une position dominante.
La lĂ©gende raconte que, le 11 avril, le gĂ©nĂ©ral costaricien JosĂ© MarĂa Cañas (es) suggĂ©ra qu'un soldat s'avance vers l'auberge muni d'une torche pour y mettre le feu. Plusieurs soldats essayèrent et Ă©chouèrent, et finalement SantamarĂa se porta volontaire Ă la seule condition que, si jamais il venait Ă mourir, d'autres soldats prennent soin de sa mère. Il s'avança mais fut mortellement blessĂ© par le feu ennemi. Cependant, juste avant de mourir, il parvint Ă mettre le feu Ă l'auberge, contribuant ainsi dĂ©cisivement Ă la victoire de Rivas.
Ce rĂ©cit est apparemment corroborĂ© par la demande de pension d'État remplie en par la mère de SantamarĂa, ainsi que par des documents gouvernementaux montrant que la pension Ă©tait bel et bien versĂ©e. Plusieurs historiens, se sont cependant interrogĂ©s sur la vĂ©racitĂ© du rĂ©cit, et si Santamaria mourut effectivement lors de cette bataille ou lors d'une autre. Ă€ une Ă©poque, Ă la fin du XIXe siècle, des intellectuels et politiciens Costariciens s'emparèrent du symbole que reprĂ©sentait Juan SantamarĂa pour dĂ©fendre leurs idĂ©es nationalistes.
Juan SantamarĂa possède sa statue du sculpteur Aristide OnĂ©sime Croisy[1]sur la place centrale d'Alajuela, ainsi que son propre musĂ©e dans la mĂŞme ville. Le principal aĂ©roport international du Costa Rica porte son nom.
Notes et références
- >(es) Annie Lemistre, Dos Bronces conmemorativos y una gesta heroica. La estatua de Juan SantamarĂa y el Monumento Nacional, Alajuela, Museo HistĂłrico Cultural Juan SantamarĂa, , 171 p. (ISBN 9977953104)