Juan LeĂłn Mera
Juan LeĂłn Mera MartĂnez (Ambato, – Ambato, ) est un essayiste, romancier, politique et peintre Ă©quatorien. L’hymne national de l’Équateur, Salve, Oh Patria, et le roman Cumandá o Un drama entre salvajes (1879) figurent parmi ses Ĺ“uvres les plus cĂ©lèbres. Sur le plan politique, il fut partisan du prĂ©sident Gabriel GarcĂa Moreno[1].
Langue d’écriture | espagnol |
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Mouvement | Indigénisme |
Ĺ’uvres principales
- Salve, Oh Patria, hymne national de l'Équateur (1865)
- Cumandá o Un drama entre salvajes (1879)
Biographie
Juan LeĂłn Mera MartĂnez naĂ®t Ă Ambato le et y dĂ©cède le . Son père, Antonio Mera GĂłmez, est commerçant, et sa mère, Josefa MartĂnez Vásconez, Ă©lève seule son fils après avoir Ă©tĂ© abandonnĂ©e par son Ă©poux pendant la grossesse[2]. Juan LeĂłn connaĂ®t une enfance modeste et rĂ©side les premières annĂ©es sur la propriĂ©tĂ© Los Molinos, situĂ©e Ă Ambato près du quartier d’Atocha. Pour pouvoir subvenir aux besoins de la famille, sa grand-mère maternelle loue la propriĂ©tĂ© Ă son frère Pablo Vásconez, activiste qui s’opposait aux politiques de Juan JosĂ© Flores. C’est Ă la maison que Juan LeĂłn reçoit son Ă©ducation, dont se chargent en grande partie son grand-oncle et son oncle, Nicolás MartĂnez, docteur en jurisprudence[2] - [3]. Ă€ 20 ans, il se rend Ă Quito pour suivre des cours auprès du cĂ©lèbre peintre Antonio Salas, qui lui enseigne la peinture Ă l’huile et l’aquarelle[2]. Ă€ 33 ans, il crĂ©e l’hymne national de la RĂ©publique de l’Équateur avec le compositeur Antonio Neumane.
Incursion en littérature
En 1854, il publie ses premiers vers dans le pĂ©riodique La Democracia avec l’aide de l’écrivain Miguel RiofrĂo (es)[2]. Il fonde l’AcadĂ©mie Ă©quatorienne (Academia Ecuatoriana de la Lengua) en 1874 et il fut membre de l’AcadĂ©mie royale espagnole[1].
Il passe pour ĂŞtre l’un des prĂ©curseurs du roman Ă©quatorien grâce Ă son cĂ©lèbre roman Cumandá (es), publiĂ© Ă Quito en 1879, puis Ă Madrid en 1891. Luis H. Salgado (1903-1977), Pedro Pablo Traversari Salazar (1874-1956) et Sixto MarĂa Durán Cárdenas (1875-1947), compositeurs Ă©quatoriens du XXe siècle, s’en sont servis pour Ă©crire chacun un opĂ©ra.
Carrière politique
Juan LeĂłn fut non seulement Ă©crivain et peintre, mais aussi un politique conservateur et un fidèle de Gabriel GarcĂa Moreno[1]. Il occupa les charges de gouverneur de la province de Cotopaxi, de secrĂ©taire du Conseil d’État, de sĂ©nateur et de prĂ©sident du SĂ©nat et du Congrès national.
De nos jours, on peut visiter à Ambato une maison-musée, la Quinta de Juan León Mera, ancienne résidence de l’écrivain où ses biens sont exposés.
Œuvre littéraire
Année de publication | Œuvre littéraire |
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1857 | FantasĂas |
1857 | Afectos Ăntimos |
1858 | MelodĂas indĂgenas |
1858 | PoesĂas |
1861 | La virgen del sol |
1865 | Salve, Oh Patria, hymne national de l’Équateur |
1868 | Ojeada histĂłrico-crĂtica sobre la poesĂa ecuatoriana |
1872 | Los novios de una aldea ecuatoriana |
1875 | Mazorra |
1879 | Cumandá o Un drama entre salvajes[4] |
1883 | Los Ăşltimos momentos de BolĂvar |
1884 | La dictadura y la restauraciĂłn de la RepĂşblica del Ecuador |
1887 | Lira ecuatoriana |
1889 | Entre dos tĂos y una tĂa |
1890 | Porqué soy cristiano |
1892 | AntologĂa ecuatoriana: cantares del pueblo |
1903 | Tijeretazos y plumadas |
1904 | GarcĂa Moreno |
1909 | Novelitas ecuatorianas |
Œuvres fondées sur ses romans
Trois opéras s’inspirent du roman Cumandá o Un drama entre salvajes :
- * Cumandá, de Sixto MarĂa Durán Cárdenas ;
- * Cumandá (es), de Luis H. Salgado ;
- * Cumandá o la virgen de las selvas, de Pedro Pablo Traversari Salazar.
Références
- (es) El poder de la palabra, « Juan León Mera ».
- (es) Pérez, Rodolfo. Diccionario biográfico Ecuador, « JUAN LEON MERA MARTINEZ ».
- (es) Avilés Pino, Efrén. Enciclopedia del Ecuador, MARTINEZ VASCONEZ, Dr Nicolás.
- Traduit en anglais par Noé O. Vaca sous le titre Cumandá:The Novel of the Ecuadorian Jungle.
Liens externes
- (es) Diverses Ĺ“uvres de Juan LeĂłn Mera.
- GĂ©nĂ©alogie de Juan LeĂłn Mera MartĂnez, base de donnĂ©es de Mauricio Alvarado-Dávila sur la gĂ©nĂ©alogie des Équatoriens.