Juan José Godoy
Juan José Godoy (, Mendoza, capitainerie générale du Chili - , Cadix, Royaume d'Espagne) est un prêtre jésuite (jusqu'en 1773), conspirateur, inspirateur de l'indépendance hispano-américaine.
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité |
Espagnol - Argentin |
Activité |
Prêtre jésuite jusqu'en 1773 |
Ordre religieux |
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Eléments de biographie
Descendant d'une grand famille de conquistadors espagnols, Juan José Godoy entre à l'âge de 15 ans dans la Compagnie de Jésus à Santiago du Chili. Lorsque l'ordre d'expulsion des Jésuites d'Amérique est prononcé par la puissance espagnol en 1767, il choisit d'entrer dans la clandestinité et se réfugie dans le Haut-Pérou (Territoire de Chuquisaca). L'année suivante, en 1768, il est néanmoins arrêté et expulsé vers l'Italie. Il ne verra jamais plus sa terre natale.
Il vit en exil en Italie (qui n'existait pas encore) Ă Imola jusqu'Ă la date officielle de la suppression de la Compagnie de JĂ©sus en 1773. Par la suite il s'installe Ă Bologne puis Ă Florence avant de se rendre Ă Livourne d'oĂą il embarque clandestinement pour Londres en mai 1781. Il reste Ă Londres 4 ans vivant dans la prĂ©caritĂ© et s'engageant alors dans les dĂ©bats politiques de l'Ă©poque, cherchant surtout Ă rallier la Grande Bretagne au projet de soutenir une rĂ©volte en l'AmĂ©rique du Sud vivant Ă la crĂ©ation d'un État indĂ©pendant comprenant les provinces du Chili, du PĂ©rou, de Tucumán et de la Patagonie. Ses propres cartes de la rĂ©gion serviront plus tard de base au plan Maitland, mis en Ĺ“uvre par JosĂ© de San MartĂn, lors de la rĂ©alisation de l'indĂ©pendance de l'AmĂ©rique du Sud.
Ses efforts infructueux il s'exile à nouveau vers les États-Unis d'Amérique. Le départ de Godoy pour les États-Unis est interprété par les agents espagnols comme le début d'un soutien à un soulèvement dans les provinces sud-américaines. Sa tête est mise à prix. L'archevêque et vice-roi Antonio Caballero y Góngora réussit à faire revenir Godoy, lui alors croyant qu'une révolte se préparait à Carthagène. Il est arrêté et livré au tribunal de Carthagène. Après l'avoir soumis à des interrogatoires et des tortures pendant plus d'un an, il est déporté à Cadix (en 1787) et enfermé dans la forteresse de Santa Catalina, où il meurt de maladie et d'épuisement le 17 février 1788.
Bibliographie
- Nicolas de Ribas, Les JĂ©suites, Histoire et Dictionnaire, Paris, Bouquins Ă©ditions, 2022 (ISBN 978-2-38292-305-4), p. 706-707
- Calvo, Carlos - Nobiliario del Antiguo Virreynato del RĂo de la plata, LibrerĂa y editorial "La Facultad", BernabĂ© y cĂa, Vol 1, Página 46
- Scalvini, Jorge M. - Historia de Mendoza, Editorial Spadoni, 1965, pág 65
- Medina, José Toribio - Diccionario Biográfico Colonial de Chile, Santiago De Chile, Imprenta Elzeviriana, 1906. pag. 353
- Miguel Batllori, El Abate Viscardo. Historia y mito de la intervención de los Jesuitas en la independencia de Hispanoamérica, Caracas, 1953, pág 59