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Joseph Uriot

Joseph Uriot, né à Nancy le [1] et mort à Stuttgart est un professeur, homme de théâtre et franc-maçon français, plus connu en Europe pour ses Lettres d'un franc-maçon en 1742.

Joseph Uriot
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  75 ans)
Stuttgart
Activités

Biographie

À l'âge de 15 ans, il joue dans Thémistocle, tragédie de Pierre du Ryer adaptée pour le collège des Jésuites de Nancy[1]. En 1742, il fait paraître à Francfort les Lettres d'un franc-maçon à Mr. de Vaux, première tentative pour exposer sereinement au public allemand le projet maçonnique et le convaincre de son innocence[2]. Sa présence à Francfort, véritable plaque tournante des échanges culturels et maçonniques franco-allemands, est étroitement liée à l’activité théâtrale, maçonnique et diplomatique : Uriot inaugure le nouveau théâtre de Francfort le , lors de festivités qui marquent l’événement sur le plan international.

Quittant Francfort en , Uriot arrive à Bruxelles quelque temps après et, le , il ouvre la saison du Théâtre de la Monnaie pour deux mois seulement[3]. Il a cependant le temps de prendre part à la loge « Égalité », comme il le signale dans Le Secret des francs-maçons mis en évidence, paru l'année suivante à Francfort et La Haye[2].

Il poursuit sa carrière de comédien à Bayreuth où, de 1745 à 1759, il joue dans la troupe de la cour du margrave Frédéric. Il y épouse, en 1750, Jeanne-Claude La Plante, comédienne dans la même troupe. Le , il débute sans succès à la Comédie-Française, dans le rôle de Lusignan du Zaïre de Voltaire, puis retourne à Bayreuth. Appelé à la cour de Stuttgart en 1760, il est engagé comme comédien et comme bibliothécaire particulier du duc Charles II de Wurtemberg. Il y côtoie d'autres artistes français comme Noverre ou les Dugazon et continue à publier des ouvrages sur la franc-maçonnerie, ainsi que des descriptions de fêtes qu'il organise à l'occasion d'événements princiers.

Vers la fin de sa vie, il participe à la rédaction d'un Nouveau dictionnaire de la langue allemande et française qui paraît à Mannheim en 1782. Il avait également enseigné l'histoire à la célèbre Académie caroline, ou Hohe Karlsschule (de), où Cuvier et Schiller purent l’apprécier[1].

Publications sur la franc-maçonnerie et divers sujets

  • Lettres d’un franc-maçon Ă  Mr. de Vaux (Francfort 1742, nouvelle Ă©dition 1743 ; lire en ligne).
  • Le Secret des francs-maçons mis en Ă©vidence (Francfort et La Haye 1744 ; lire en ligne).
  • Le VĂ©ritable Portrait d’un franc-maçon (1745)
  • Le VĂ©ritable Portrait d’un franc-maçon, Ă©crit par Mr. Uriot Ă  un de ses amy (Bayreuth 1749)
  • Discours prononcĂ© Ă  l’ouverture de la bibliothèque publique fondĂ©e par le duc rĂ©gnant de Wurtemberg et Teck le onze fĂ©vrier MDCCLXV (Stuttgart 1765)
  • La vĂ©ritĂ© telle qu’elle est contre la pure vĂ©ritĂ© (Stuttgart 1765)
  • Lettre de Mr. U** Ă  Me la comtesse de M** (Erlangen 1766)
  • Lettres sur la franche-maçonnerie, par Mr. Uriot, bibliothĂ©caire et lecteur de S.A.S. Monseigneur le Duc RĂ©gnant de WĂĽrtemberg et Teck (Stuttgart 1769)
  • Discours sur la richesse et les avantages du duchĂ© de WĂĽrtemberg, prononcĂ© le XI (Stuttgart 1770 ; lire en ligne).
  • Sur l’établissement de l’Ecole militaire Ă  la Solitude (Stuttgart 1781)
  • Description de l’AcadĂ©mie Caroline de Stouttgard, librement traduite en français (Stuttgart 1784)

Œuvres de théâtre

  • Complimens prononcĂ©s sur le Grand ThĂ©atre de Bruxelles (Bruxelles 1743)
  • Odes sur la naissance de S.A.S. Monsgr. le Margrave de Brandenbourg-Culmbach-Bayreuth (Bayreuth 1745)
  • Description des fetes donnĂ©es pendant quatorze jours Ă  l’occasion du jour de naissance de Son Altesse Serenissime Monseigneur le Duc rĂ©gnant de Wurtemberge et Teck, le onze fevrier MDCCLXIII (Stuttgart 1763 ; lire en ligne).
  • L’Amour fraternel, opera-ballet allĂ©gorique Ă  l’arrivĂ©e de FrĂ©deric de Wirtemberg et de son Ă©pouse Ă  la Solitude (Stuttgart 1775)
  • Le Temple de la Bienfaisance, ballet donnĂ© par l’Academie-Militaire de la Solitude (Stuttgart 1775)
  • FĂŞte allĂ©gorique pour cĂ©lĂ©brer le jour de la naissance de Madame la Comtesse de Hoheneim (Stuttgart 1777)
  • Les FĂŞtes thessaliennes, opera-ballet allĂ©gorique reprĂ©sentĂ© sur le Grand théâtre de Stoutgard pour cĂ©lĂ©brer l’arrivĂ©e de Leurs Altesses impĂ©riales Paul Petrovitch, grand duc de Russie, et Marie Federowna, grande duchesse de Russie, nĂ©e princesse de Wirtemberg-Stoutgart, le […] du mois de (Stuttgart 1782)
  • La Naissance de FĂ©licitĂ©, fĂŞte donnĂ©e sur le Grand théâtre de Stoutgard (Stuttgart 1782)

Notes et références

  1. « Bio-bibliographie », sur epitome.
  2. Biographie maçonnique
  3. Henri Liebrecht, Histoire du théâtre français à Bruxelles au XVIIe et au XVIIIe siècle. Paris, 1923, pp. 169-170.

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