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Jorge Batlle

Jorge Batlle Ibåñez (nĂ© le Ă  Montevideo et mort le dans la mĂȘme ville) est un homme d'État uruguayen, membre de l'aile libĂ©rale du Parti colorado. Il a Ă©tĂ© le prĂ©sident de la RĂ©publique de 2000 Ă  2005, remplacĂ© par TabarĂ© VĂĄzquez (PS-Front large) le .

Jorge Batlle Ibåñez
Illustration.
Jorge Batlle en 2002.
Fonctions
Président de la République orientale de l'Uruguay
–
(5 ans)
Vice-président Luis Hierro López
Prédécesseur Julio María Sanguinetti
Successeur Tabaré Våzquez
Biographie
Nom de naissance Jorge Luis Batlle Ibåñez
Date de naissance
Lieu de naissance Montevideo (Uruguay)
Date de décÚs
Lieu de décÚs Montevideo (Uruguay)
Nationalité uruguayenne
Parti politique Parti Colorado
Conjoint 1) Beatriz Lamuraglia
2) Mercedes Menafra
DiplĂŽmĂ© de Universidad de la RepĂșblica
Profession journaliste
avocat

Jorge Batlle
Présidents de la République orientale de l'Uruguay

Biographie

Années 1960-70

Fils de Luis Batlle Berres, président de la République de 1947 à 1951 et leader de la liste 15 du Parti colorado, et de Matilde Ibåñez Tålice, il devint à son tour dirigeant de la liste 15 à la mort de son pÚre en 1964. Il soutient alors les mesures autoritaires ainsi que le contrÎle des prix et des salaires instauré par le président colorado Jorge Pacheco Areco.

Aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 1971, il fut candidat Ă  la prĂ©sidence du Parti colorado, avec comme colistier RenĂĄn RodrĂ­guez. Il obtient 14,59 % du total des voix, soit 35,62 % au sein du Parti colorado, perdant face Ă  son rival colorado Juan MarĂ­a Bordaberry, dauphin de Pacheco Areco, qui demeura Ă  la tĂȘte de l'État aprĂšs le coup d'Etat de juin 1973.

Gouvernement Batlle

Au premier tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 1999, Batlle obtient 32,59 % des voix, contre 39,87 % pour TabarĂ© VĂĄzquez, le candidat du Front large (coalition de gauche). N'ayant donc gagnĂ©, au second tour, contre VĂĄzquez qu'avec l'appui des voix du Parti blanco, Batlle intĂ©gra plusieurs personnalitĂ©s blancas dans son gouvernement, menacĂ© par une situation de cohabitation en raison de la majoritĂ© simple du Front large au Parlement. Il inclut ainsi Álvaro Alonso au Travail, Sergio Abreu Ă  l'Industrie (remplacĂ© en 2002 par le colorado Pedro Bordaberry, fils de l'ex-dictateur). Les autres (Guillermo Stirling Ă  l'IntĂ©rieur, Luis Brezzo puis YamandĂș Fau Ă  la DĂ©fense, Alberto BensiĂłn puis Alejandro Atchugarry Ă  l'Économie) Ă©taient colorados.

Sur le plan Ă©conomique, Batlle a engagĂ© des nĂ©gociations avec les États-Unis concernant la crĂ©ation de la « Zone de libre-Ă©change des AmĂ©riques » (ZLEA). La pĂ©riode a marquĂ© le point culminant d'un processus qui visait Ă  une rĂ©orientation nĂ©olibĂ©rale de l’économie du pays : dĂ©sindustrialisation, pression sur les salaires, essor du travail informel, etc. Son gouvernement suspend en outre la convocation des conseils de salaires dans la plupart des secteurs d'activitĂ©s pour limiter l'influence des syndicats dĂ©sormais contraints de nĂ©gocier entreprise par entreprise. Ces syndicats restent toutefois suffisamment puissants pour le pousser Ă  reculer dans ses projets de privatisation de l'eau et de rĂ©duction des moyens accordĂ©s au systĂšme de santĂ© public. La situation sociale se dĂ©tĂ©riore considĂ©rablement sous sa prĂ©sidence et prĂšs du tiers de la population plonge dans la pauvretĂ© entre 1999 et 2005[1].

Au niveau des droits de l'homme, il a appuyĂ©, en tant que concession faite au Front large qui avait remportĂ© le premier tour des Ă©lections de 1999, la crĂ©ation d'une Commission pour la paix, chargĂ©e d'examiner les violations des droits de l'homme commises par les militaires durant la dictature. En 2015, Pedro Barneix, qu'il avait placĂ© Ă  la direction des services secrets entre 2000 et 2005, se tire une balle dans la tĂȘte peu avant son arrestation pour avoir fait torturer Ă  mort un opposant sous la dictature[2].

Notes et références

  1. Christophe Ventura, « Au pays des conquĂȘtes syndicales », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. « En Uruguay, les dĂ©mons de la dictature militaire rĂŽdent toujours », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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