Jonathan Bougard
Jonathan Bougard, natif de Saint-Malo, est un dessinateur et un réalisateur de films documentaires actif en Polynésie française depuis 2005.
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Biographie
Artiste actif depuis 2005[1], Jonathan Bougard se fait connaître à Tahiti en proposant une fresque de trente mètres de long au Musée de Tahiti et des Îles en 2008, sur le thème du Mana. En 2010, il expose à Saint-Louis, au Sénégal[2]. À partir de 2012 et jusqu'en 2015 il anime chaque dimanche les Chroniques Paumotu dans la Dépêche de Tahiti. En 2014 il préside le Centre de Création Contemporaine Teroronui de Papeete[3], un collectif d'artistes qui « vise moins à entrer en conflit culturel avec l’Europe ou les États-Unis qu’à promouvoir les fondements de la culture tahitienne dans leur relation actuelle avec les formes contemporaines de l’art et de la création », d'après Jean-Louis Poitevin. Le CCCTP réunit des artistes venus d'horizons divers comme des sculpteurs et tatoueurs traditionnels, Chief Miko, Moana Heitaa, Pitore, et des artistes plus modernes comme Teva Victor et Julien Magre. Fin 2014, le centre s'associe à la galerie de Miguel Hunt l'Art en Fusion pour présenter un ensemble d’œuvres du premier sculpteur polynésien moderne, Vaiere Mara, mort en 2005[4].
Depuis 2015, il se consacre essentiellement à l'écriture, la réalisation et à la production d'un grand nombre de films documentaires centrés sur la vie purement îlienne de personnages emblématiques. D'abord la collection In Vivo, cinq portraits intimes et lunaires coréalisés avec Jean-Philippe Joaquim et diffusés sur la chaine TNTV. Le premier est consacré au chanteur Barthélémy[5], un deuxième au Chief Miko, un troisième à un jeune tatoueur, Patu, un autre à Loulou, entraineur de vaa'a[6], la pirogue polynésienne, et un dernier à Sanson, un jeune tahitien peintre et coqueleur.
En 2017, il crée sa propre maison de production, In Vivo Prod, qui lui permet de choisir librement ses sujets : Semetua, l'esprit des mamaias, consacré à l'orateur Sem Manutahi, chorégraphe du Ori Tahiti Coco Hotahota qu'il suivra aux États-Unis pour le film Coco Hotahota Temaeva[7] - [8], le poète John Mairai et la troupe de Faa'a Nuna'a e Hau. En 2018, il réalise la trilogie Tatau consacrée aux tatouages du Pacifique, distribuée dans de nombreux pays et territoires par 7 Palms entertainment.
En 2019, Jonathan Bougard achève Mara V, un documentaire de quatre-vingt-trois minutes à la recherche des œuvres du sculpteur Vaiere Mara, à partir de reconstitutions et de témoignages, qui lui aura demandé cinq années de recherches entre la Polynésie, les États-Unis et la France[9].
Références
- Florent Collet, « Le libre artiste », La Dépêche de Tahiti,‎ (lire en ligne)
- Par Circé Si, « Sénégal: A Ataya gallery de Saint-Louis - L'érotisme à l'encre et au dessin orne les cimaises », Walfadjri,‎ (lire en ligne)
- Patricia Dybman, « Action Directe CCCTP 2014 », Les Nouvelles de Tahiti,‎ (lire en ligne)
- Jacques Franc de Ferrière, « Une exposition à la mémoire du grand sculpteur polynésien Mara », Tahiti Infos,‎ (lire en ligne)
- Film documentaire, « Barthélémy »
- Rédaction TV, « Mercredi 5 octobre à 19h25 sur TNTV : In Vivo - Loulou le passeur de rame du clan des TEVA », Fenua TV,‎ (lire en ligne)
- TNTV, « Semetua l’esprit des mamaia : documentaire hommage à Sem Manutahi », DomTomNews,‎ (lire en ligne)
- Rédaction TNTV, « Coco Hotahota : Temaeva », TNTV,‎ (lire en ligne)
- Musée du Quai Branly sdo, « Mara V »