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John Stokesley

John Stokesley (né vers 1475 – ) est un prélat et diplomate anglais. Il accéda à la charge d'évêque de Londres sous le règne d’Henri VIII. Favorable au divorce du roi avec Catherine d'Aragon, il s'opposa néanmoins à la réforme de l'Église d'Angleterre. Accusé de félonie, il dut finalement demander son pardon au roi.

John Stokesley
Fonctions
Évêque catholique
Ă  partir du
Évêque de Londres (d)
Évêché de Londres (d)
Ă  partir du
Biographie
Naissance
Vers
Collyweston (en)
Décès
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Consécrateurs
John Longland (en), Henry Standish (en), Richard Rawlins (en)

Biographie

Stokesley est né à Collyweston dans le Northamptonshire. Il fut élu fellow de Magdalen College (Oxford) en 1495, avec charge de conférencier. En 1498 il fut nommé principal de Magdalen Hall, et en 1505 vice-président de Magdalen College. Peu après 1509, il fut appelé au Conseil du Roi, et élevé au rang de chapelain et d’aumônier d’Henri VIII ; c'est à ce titre qu'il assista à l'entrevue du camp du Drap d'Or en 1520. Il prit la succession de son frère Richard comme recteur de North Luffenham en 1527.

En 1529 et 1530, il fut ambassadeur en France et en Italie auprès de François Ier, chargé de recueillir l'approbation du plus grand nombre possible de facultés européennes en faveur du divorce du roi avec Catherine d'Aragon[1].

Il fut nommé évêque de Londres et Grand aumônier en 1530, et au mois de septembre 1533 baptisa la future reine Élisabeth. Ses dernières années furent assombries par ses querelles avec l’archevêque Cranmer : car Stokesley s'opposait à toute réforme de la doctrine de l’Église, fut toujours hostile à la Bible en anglais et au mariage des prêtres. Il fut d'ailleurs un opposant farouche au luthéranisme et s'engagea personnellement dans la persécution des hérétiques.

Au mois de , le procureur du roi accusa Stokesley et ses présumés complices, l'abbesse Agnès Jordan et le prieur de l'abbaye de Syon, de félonie (Praemunire). Stokesley décida de plaider coupable, implora l'intercession de Thomas Cromwell et demanda son pardon au roi : il fut gracié, car ce n'était pas tant l'évêque que l'abbaye de Syon, que Cromwell désirait abattre.

Stokesley Ă©tait un Ă©rudit, favorable au divorce du roi, qui composa avec l'Ă©vĂŞque de Durham Cuthbert Tunstall, un pamphlet contre le cardinal Pole, courtisan d'Henri VIII.

Bibliographie

Notes

  1. Cf. (en) Jean-Philippe Genêt (dir.), Fr.-Joseph Ruggiu et Cédric Michon, Les idées passent-elles la Manche? : savoirs, représentations, pratiques, Paris, PUPS, , 402 p. (ISBN 978-2-84050-484-9, lire en ligne), « Les Anglais et la France sous François Ier », p. 308.
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