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John Ernst Worrell Keely

John Ernst Worrell Keely ( – ) est un inventeur frauduleux américain de Philadelphie.

John Ernst Worrell Keely
John Ernst Worrell Keely avec un « moteur Keely Â» vers 1895.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  61 ans)
Philadelphie
Activité
signature de John Ernst Worrell Keely
Signature

Il a affirmĂ© avoir dĂ©couvert une nouvelle force motrice qui a Ă©tĂ© initialement dĂ©crite comme force « Ă©thĂ©rique Â» ou « vaporique Â». Plus tard elle est dĂ©crite comme une force sans nom fonctionnant par « sympathie vibratoire », par laquelle on pouvait produire un « Ă©ther interatomique Â» Ă  partir d'eau et d'air. MalgrĂ© les nombreuses demandes des actionnaires de la Keely Motor Company, qui avait Ă©tĂ© crĂ©Ă©e pour produire un moteur sur la base de son travail, il a toujours refusĂ© de rĂ©vĂ©ler les principes sur lesquels son moteur fonctionnait et a Ă©galement refusĂ© Ă  plusieurs reprises de rĂ©aliser un produit commercial en prĂ©tendant qu'il avait besoin d'effectuer d'autres expĂ©riences.

Il a obtenu des investissements substantiels de nombreuses personnes, parmi lesquelles se trouvait John Jacob Astor IV.

Biographie

Né à Chester (Pennsylvanie), John Keely était orphelin dans la petite enfance et a été élevé par ses grands-parents. Avant de devenir un inventeur, il a travaillé en tant que membre d'un orchestre de théâtre, comme peintre, menuisier, bonimenteur de carnaval et en tant que mécanicien.

Carrière

En 1872, John Keely invite des scientifiques Ă  assister Ă  une dĂ©monstration dans son laboratoire au 1422 North Twentieth Street Philadelphie, d'une machine dont il affirmait qu'elle Ă©tait mue par une force inconnue jusqu'alors. Il a annoncĂ© qu'il avait dĂ©couvert un principe pour la production d'Ă©nergie sur la base des vibrations musicales de diapasons et que la musique pouvait rĂ©sonner avec des atomes ou avec l'Ă©ther. L'intĂ©rĂŞt du public grandit et en quelques mois, la Keely Motor Company a Ă©tĂ© constituĂ©e Ă  New York, avec un capital de 5 000 000 $, l'Ă©quivalent de 95 millions de $ de 2013.

Les théories de John Keely

John Keely a donné une description des principes supposés de son processus, à plusieurs reprises.

En 1884, à la suite de la démonstration de son « pistolet vaporique » :

« Simplifiant le processus de tous ses termes techniques, il est tout simplement celui-ci : je prends l'eau et l'air, deux médiums de gravités spécifiques différentes, et sous l'effet d'une vibration ils produisent un éther inter-atomique. L'énergie de cet éther est sans limite et peut difficilement être comprise. La gravité spécifique de l'éther est environ quatre fois moindre que celle de l'hydrogène gazeux, le gaz le plus léger découvert à ce jour. »

— New York Times, 22 septembre 1884[1]

Après une démonstration en :

« Voici une émanation d'éther interatomique par vibration. L'éther atomique vibre tout autour des molécules de la matière. Il est attaché par une force magnétique, et l'éther est assimilé par les agrégations atomiques moléculaires, grâce à une force d'attraction qu'il est difficile de décrire. Je l'appelle un négatif vibratoire. Elle ne se comporte pas comme un aimant attirant les métaux vers elle. Il y a un effet magnétique qui l'amène à adhérer par rotation vibratoire à différentes formes de la matière - c'est-à-dire moléculaire, atomique, éthérique ou de l'éther-éthérique. L'impulsion est donnée par des métaux, la puissance de rotation est donnée par vibration éthérique - qui est la force qui le maintient en place. »

— New York Times, 7 juin 1885[2]

Au XIXe siècle, la plupart des physiciens pensaient que tout l'espace Ă©tait rempli par un milieu appelĂ© « Ă©ther » (ou « aether »), une substance hypothĂ©tique qui a Ă©tĂ© jugĂ©e nĂ©cessaire pour la transmission des ondes Ă©lectromagnĂ©tiques et la propagation de la lumière, car on croyait cela impossible dans l'espace « vide ». En 1887, une expĂ©rience a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par Albert A. Michelson et Edward W. Morley pour tenter de confirmer l'existence de l'Ă©ther. L'expĂ©rience, appelĂ©e l'expĂ©rience de Michelson-Morley après coup, a choquĂ© la communautĂ© scientifique en donnant des rĂ©sultats qui impliquent la non-existence de l'Ă©ther. Ce rĂ©sultat a Ă©tĂ© utilisĂ© plus tard par Albert Einstein pour rĂ©futer l'existence de l'Ă©ther et dĂ©velopper la relativitĂ© restreinte[1] - [2].

Générateur éthérique

Le , John Keely a fait une dĂ©monstration d'un « gĂ©nĂ©rateur Ă©thĂ©rique Â» Ă  un petit groupe de personnes de Philadelphie. Keely a soufflĂ© dans une buse pendant 30 secondes, puis versĂ© environ 20 l d'eau du robinet dans la mĂŞme buse. Après quelques ajustements, un manomètre indique la pression de 10 000 psi ce qui selon Keely prouve que l'eau avait Ă©tĂ© dĂ©sintĂ©grĂ©e en une vapeur mystĂ©rieuse, et que celle-ci Ă©tait capable d'alimenter des machines. Dans les dĂ©monstrations suivantes, il a changĂ© la terminologie qu'il utilise pour « gĂ©nĂ©rateur vibratoire », « moteur hydro-pneumatique pulsatoire » ou « harmoniques nĂ©gatives quadruples ». Il a Ă©tĂ© rapportĂ© plus tard que les tĂ©moins de la manifestation ont Ă©tĂ© tellement impressionnĂ©s qu'ils ont formĂ© une sociĂ©tĂ© anonyme, achetĂ© les droits de brevet pour les six États de la Nouvelle-Angleterre et payĂ© 50 000 $ en espèces pour leur part dans l'invention[3].

Le New York Times a rapportĂ© en , que la nouvelle force de John Keely a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e Ă  partir d'eau froide et d'air et a gĂ©nĂ©rĂ© une vapeur « plus puissante que la vapeur d'eau, et beaucoup plus Ă©conomique ». Le journal rapporte que Keely a refusĂ© de divulguer ce qu'Ă©tait la vapeur ou comment elle Ă©tait gĂ©nĂ©rĂ©e jusqu'Ă  ce qu'il ait des brevets dans "tous les pays du monde oĂą les droits des brevets existent", ce qui a Ă©tĂ© estimĂ© Ă  environ 30 000 $[3].

Sphère de 3 tonnes creusée sous le laboratoire de John Ernst Worrell Keely, après sa mort. Illustration de The Philadelphia Press, 19 janvier 1899.

John Keely a dĂ©clarĂ© que la dĂ©couverte de cette nouvelle source d'Ă©nergie Ă©tait accidentelle. L'appareil par lequel elle a Ă©tĂ© gĂ©nĂ©rĂ©e a Ă©tĂ© appelĂ© un "gĂ©nĂ©rateur" ou "multiplicateur", cette Ă©nergie a ensuite Ă©tĂ© envoyĂ©e dans un « rĂ©cepteur » et de lĂ  vers les cylindres d'un moteur Ă  vapeur. Le "gĂ©nĂ©rateur" a Ă©tĂ© signalĂ© comme Ă©tant d'environ 3 pieds (0,91 m), en bronze autrichien (gunmetal) d'une seule pièce, et contenant de 37 Ă  45 litres d'eau. Son intĂ©rieur est composĂ© de chambres cylindriques reliĂ©es par des tuyaux et Ă©quipĂ©es de robinets et de vannes. Le « rĂ©cepteur » ou « rĂ©servoir » Ă©tait d'environ 40 (1 000 mm) de long par 6 po (150 mm) de diamètre et connectĂ© au "gĂ©nĂ©rateur" par un tuyau 1 po (25 mm) de diamètre. John Keely a affirmĂ© que son appareil produisait sa "vapeur" d'eau uniquement par des moyens mĂ©caniques sans utiliser de produits chimiques et a prĂ©tendu ĂŞtre en mesure de produire 2 000 psi en 5 secondes[3].

Notes et références

  1. « KEELY'S ETHERIC VAPOR; HE EXPLAINS HIS INVENTION TO A REPORTER. THE INVENTOR SATISFIED WITH HIS SANDY HOOK EXPERIMENTS--ANOTHER PUBLIC TEST PROMISED SOON. », New York Times,‎ (lire en ligne [PDF])
  2. « KEELY'S RED LETTER DAY; HE STARTS HIS MOTOR FOR A FEW MORE TURNS. SOME CURIOUS TRICKERY WHICH HIS STOCKHOLDERS APPLAUDED AND HIS LEARNED EXPLANATION OF IT. », New York Times,‎ (lire en ligne [PDF])
  3. Our Own, « THE KEELY MOTOR.; WHAT IS CLAIMED FOR IT. », New York Times,‎ (lire en ligne [PDF])

Liens externes

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