Johanna HĂ„rd
Biographie
Johanna HÄrd naßt le 3 décembre 1789 à Hisingen (Göteborg), fille du fermier Sven Haraldsson Jungberg (1736-1830) et de Anna Britta Nilsdotter (1761-1825). Vers la fin des années 1700, ses grands-parents paternels, comme beaucoup d'autres à cette époque, quittent VaraslÀtten pour Göteborg. Son pÚre travaille comme transporteur puis déménagé dans la « rackarens hus » (la maison de l'assistant du bourreau) à Kvarnberget. Dans les premiÚres années du XIXe siÚcle, lui et sa femme acquiÚrent BÀllskÀr NordgÄrd à Hisingen, probablement la maison d'enfance d'Anna Britta[1].
En 1813, elle Ă©pouse Fredrik HĂ„rd (1776-1817) propriĂ©taire d'une affaire de salaison de hareng. Ă la mort de son Ă©poux, les enfants de celui-ci, nĂ©s d'un premier mariage, hĂ©ritent de l'affaire, et elle part pour Styrsö, oĂč elle vit avec son domestique Anders Andersson et une des filles de Frederik. En tant que veuve, elle ne parvient pas Ă subvenir Ă ses besoins. Elle vit vraisemblablement de contrebande et de la gestion d'un bar clandestin. Elle est arrĂȘtĂ©e pour contrebande aprĂšs avoir naviguĂ© jusqu'Ă Copenhague et vendu des textiles en dĂ©pit de la rĂ©glementation douaniĂšre[2]. En 1822, elle est accusĂ©e par le pasteur d'avoir assassinĂ© son nouveau-nĂ©, mais elle est libĂ©rĂ©e aprĂšs qu'il a Ă©tĂ© prouvĂ© que l'enfant Ă©tait mort-nĂ©.
En 1823, Johanna HĂ„rd est jugĂ©e, avec Anders Andersson, le maĂźtre d'Ă©quipage Johan Andersson FlatĂ„s (l'Ă©poux de sa tante paternelle), le pĂȘcheur Christen Andersson et son serviteur Carl Börjesson de Styrsö. Ils sont accusĂ©s d'avoir attaquĂ©, pillĂ© et tuĂ© l'Ă©quipage du navire danois Frau Mette, retrouvĂ© Ă Fotö. HĂ„rd nie toutes les accusations. Mais l'un de ses complices tĂ©moigne qu'elle est le cerveau de l'affaire[3]. Johan Andersson FlatĂ„s, Anders Andersson, and Christen Andersson sont jugĂ©s coupables de piratage et meurtre et dĂ©capitĂ©s en 1824. Carl Börjesson (d. 1835) est condamnĂ© aux travaux forcĂ©s. Johanna HĂ„rd est libĂ©rĂ©e faute de preuves suffisantes[4].
Elle s'installe à Stockholm en 1825, parvient à cacher son passé et travaille auprÚs de la poste royale suédoise.
Johanna HÄrd meurt le 12 mars 1851, à l'hÎpital de charité de Sabbatsberg.
Références
- (en) Birgitta Tingdal, « skbl.se - Johanna HÄrd », sur skbl.se (consulté le )
- Hundrade och en Göteborgskvinnor / Lisbeth Larsson (red). Arkiv i vÀst, 0283-4855 ; 22. Göteborg: Riksarkivet, Landsarkivet i Göteborg. 2018
- Marianne Kindgren och Birgitta Tingdal, Johanna HÄrd: En sjörövarhistoria, Tre Böckers Förlag AB, Gbg 2013
- Dick Harrison, « Kvinnorna som blev pirater », pp 24-34 (2007),â , p. 24â34 (ISSN 0283-2976, lire en ligne, consultĂ© le )