Accueil🇫🇷Chercher

Johannès Galland

Joannès Galland, né le à La Seyne[1], était un syndicaliste français des PTT. De 1975 à 1992, il a fait partie du Bureau confédéral de la CGT.

Johannès Galland
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Biographie

En 1953, âgĂ© de 19 ans, Joannès Galland entre par concours dans l'Administration des PTT. Au cours de la grève de l'Ă©tĂ© 1953, il adhère Ă  la CGT[2]. Il se dĂ©finit comme catholique, dit avoir connu les attaches confessionnelles de la CFTC/CFDT, mais ne pas s'ĂŞtre retrouvĂ© dans l'attitude de celle-ci qui, avec Force ouvrière, en pleine grève ont signĂ© des accords avec le gouvernement Laniel. Il n'est seul Ă  adhĂ©rer Ă  la première centrale syndicale française. Ainsi Ă  la FĂ©dĂ©ration CGT des PTT on enregistre 8 000 adhĂ©sions au millĂ©sime 1953, soit le double de l'annĂ©e 1952[3]. Parmi ces nouveaux adhĂ©rents figure Louis Viannet. Joannès Galland accède par concours interne au grade d'Inspecteur. Travaillant en Seine-Saint-Denis, il y prend des responsabilitĂ©s syndicales, au niveau interprofessionnel. En 1972, alors qu'il est l'un des secrĂ©taires de l'Union dĂ©partementale (UD) CGT de ce dĂ©partement, chargĂ© de la « propagande Â», il est Ă©lu Ă  la Commission exĂ©cutive de la CGT[4].

En , il est élu au Bureau confédéral de la Confédération générale du travail. Il reste dans cette instance jusqu'en . Il avait en charge le secteur international de la Confédération.

Responsable du secteur international de la CGT, 1975-1992

Dans cette responsabilitĂ©, il succède Ă  un autre postier, RenĂ© Duhamel. La pĂ©riode durant laquelle il dĂ©tient le secrĂ©tariat international est celle de modifications majeures tant au niveau de la CGT qu'au niveau de l'Ă©quilibre des forces internationales. Joannès Galland y tient un rĂ´le non nĂ©gligeable. Parallèlement son itinĂ©raire politique le conduit Ă  adhĂ©rer en au Parti communiste français[5] Cela n'est pas sans influer sur sa position au sein de la ConfĂ©dĂ©ration, oĂą depuis 1948 une règle tacite fait qu'il y a paritĂ©, au sein du Bureau confĂ©dĂ©ral de la ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale du travail, entre les adhĂ©rents au PCF et les « non-communistes Â»[6]Mais de fait depuis 1980, rien dans les positionnements politiques de Joannès Galland ne le diffĂ©rencie de la plupart des membres du Bureau confĂ©dĂ©ral connus pour leur appartenance au PCF.

Le moment de son accession au Bureau confĂ©dĂ©ral coĂŻncide avec la prise de distance de la CGT vis-Ă -vis de la FĂ©dĂ©ration syndicale mondiale (FSM). Lorsqu'en 1978, la Cgt dĂ©cide de ne plus participer Ă  la direction de celle-ci, la rĂ©intĂ©gration de Pierre Gensous au sein de la direction confĂ©dĂ©rale restreint la couverture gĂ©ographique de Joannès Galland aux seuls pays « capitalistes Â»[7].
Dans ce domaine la gestion de la position cégétiste vis-à-vis de l'Europe porte à controverse. Épouse-il la politique d'hostilité radicale du PCF sur l'Union européenne[8], ou prépare-t-il les évolutions de la CGT, qui depuis 1974 demande son adhésion à la Confédération européenne des syndicats (CES) ?

D'autres points marquent l'activité du secrétaire international.

  • Ainsi le , il figure dans la dĂ©lĂ©gation française qui participe Ă  la 36e AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'ONU. Claude Cheysson fait remarquer dans la presse[9] le caractère pionnier de cette mesure d'inclure des syndicalistes (Jacques ChĂ©rèque pour la CFDT et Jean Rouzier pour Force ouvrière) dans une dĂ©lĂ©gation Ă  ce niveau.
  • Ă€ l'automne 1984, il s'occupe du soutien Ă  apporter aux mineurs britanniques en grève contre la politique de privatisations menĂ©e par Margaret Thatcher. Il participe activement au collectif SolidaritĂ© Mineurs[10].
  • Il siège Ă  la Commission consultative de l'Organisation internationale du travail[11].
  • En 1990-1991, Joannès Galland est chargĂ© de rĂ©percuter dans les mĂ©dias français l'opposition de la CGT Ă  la Guerre du Golfe[12].

Lors du 44e Congrès de la ConfĂ©dĂ©ration, tenu en 1992, Joannès Galland quitte le Bureau confĂ©dĂ©ral, mais demeure pour trois annĂ©es Ă  la Commission exĂ©cutive. Alphonse VĂ©ronèse le remplace Ă  la tĂŞte du secteur « International Â», tandis qu'il se voit attribuer la PrĂ©sidence de l'Union confĂ©dĂ©rale des retraitĂ©s CGT[13].

Iconographie

Comme les quatre autres « nominĂ©s Â»[14]L'HumanitĂ© publie en 1975 une photo de Joannès Galland, nouvel Ă©lu au Bureau confĂ©dĂ©ral.

Notes et références

  1. Johannès Galland sur Le Maitron
  2. La Vie ouvrière, N° 1626 du 29 octobre 1975, compte-rendu d'une « table-ronde Â» intitulĂ©e Le prĂ©sent, le passĂ©, l'avenir de la CGT. Trois membres du Bureau confĂ©dĂ©ral rĂ©pondent aux questions des journalistes Joanine Roy, du Monde, Raymond Gelly de l'HumanitĂ© et Michel Jacques du Figaro.
  3. Le relais, bulletin trimestriel de l'Institut CGT-PTT d'histoire sociale, N° 16, dĂ©cembre 1962, « Ă©volution des adhĂ©sions Ă  la FĂ©dĂ©ration CGT des PTT Â», pages 4-5.
  4. Joanine Roy, Le Monde, compte-rendu du 39e Congrès de la CGT, 27 juin 1975.
  5. Le Monde, 30 septembre 1989.
  6. Voir les développements de cette problématique dans : Dominique Andolfatto, Dominique Labbé, La CGT, organisation et audience depuis 1945, éditions La Découverte, Paris, 1997, pp. 169-177.
  7. Andolfatto, Labbé, pages 126-127.
  8. C'est l'opinion des auteurs déjà cités, op. cit., page 127.
  9. Le Monde, septembre 1981.
  10. Voir Cahiers de l'Institut Cgt d'histoire sociale.
  11. liste des participants en 1990, page 54 du document.
  12. article dans La Vie ouvrière.
  13. site communisme et syndicalisme cgt en France, répartition des tâches au sein du bureau confédéral après le Congrès de 1992.
  14. l'Humanité du 28 juin 1975.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.