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Johan van der Does

Johan Van der Does, dit « de zoon Â» ou Janus Dousa filius, nĂ© le Ă  Noordwijk et mort le Ă  La Haye, est un Ă©rudit nĂ©erlandais.

Biographie

Fils de Johan van der Does dit « de Vader Â», il suivait, dès l’âge de douze ans, les leçons de Juste Lipse, de Vulcanius, etc. Ă  l’universitĂ© de Leyde. Encore enfant, il Ă©crivait des poĂ©sies latines. Ă€ la connaissance approfondie du latin et du grec, il ajouta celle de l’hĂ©breu, et il se rendit Ă©galement savant dans le droit romain, les antiquitĂ©s, les mathĂ©matiques et l’astronomie. Il publia Ă  quinze ans quelques poĂ©sies en latin Ă  la suite des Odæ britannicæ de son père.

Louise de Coligny, veuve de Guillaume le Taciturne, l’ayant engagé comme précepteur de son fils, le prince Frédéric-Henri, il resta deux ans auprès de lui. En 1591, il fut nommé, bibliothécaire de l’université de Leyde, poste qu’il laissa, trois ans, à Pierre Bertius. La même année, il publia à Leyde un petit volume, contenant Rerum cœleslium liber primus, etc[1].

En 1594, il partit pour l’Allemagne avec ses frères, Joris et Étienne. Jan Gruter parait avoir Ă©tĂ© de ce voyage. Près de s’en retourner en Hollande, il rencontra Ă  Francfort, en 1596, le fils de Philippe Duplessis-Mornay, qui l’entraina avec lui en Pologne. Ils se quittèrent Ă  Cracovie. Dousa s’étant embarquĂ© Ă  Dantzig, revint en Hollande avec un asthme qui dĂ©gĂ©nĂ©ra en consomption et l’enleva le Il dĂ©cembre, n’ayant pas encore atteint sa vingt-sixième annĂ©e. Joseph Juste Scaliger, qui lui a consacrĂ© un bel Epicedium, dit de ce jeune favori des muses : (Scaligerana, p. 66) « Jamais je n’ai pleurĂ© de mort que lui, mais je l’ai pleurĂ© Ă  bon escient. Il mourait tout en parlant ; il ne sentait point de mal. Le pauvre Janus Ă©tait si bon et si simple ! Je pleuray huit jours durant comme une vieille, lorsqu'il fut mort. » Quant Ă  son père, qui lui avait confiĂ©, lors de son installation Ă  La Haye comme conseiller de la cour souveraine de Hollande, en 1591, la gestion de la bibliothèque de l’universitĂ© de Leyde, sa mort le laissa si inconsolable qu’il ne put prendre la moindre nourriture pendant trois jours et que tout ce qu’il a Ă©crit par la suite, est empreint de sa profonde douleur.

Publications

  • Conjectanea et notæ sur Catulle, Tibulle et Properce, Ă  la suite de l'Ă©dition qu'il a donnĂ©e de ces poètes, Ă  Leyde, en 1592.
  • Spicilegium in Petronii arbitri satyricon, Leyde, 1594.
  • Animadversiones in Plauti ComĹ“dias, 1596.
  • Annales Hollandiæ.
    L’édition la mieux soignée de ses poésies latines est celle que Guillaume Rabus a donnée à Rotterdam, 1704, in-12. Il en est dans le nombre qui remontent à sa treizième année. Il y en a aussi quelques-unes en grec et en hollandais. Divers recueils offrent quelques-unes de ses lettres.

Notes et références

  1. Ce poème sur l’astronomie devait avoir cinq chants, mais le premier est le seul qui ait paru.

Sources

  • « Johan van der Does », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]
  • Jean-Jacques Altmeyer, Les prĂ©curseurs de la rĂ©forme aux Pays-Bas, t. 2, W.-P. Van Stockum & fils, , p. 242.

Liens externes

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